Musulmans en prière, place du marché à Naples, pour fêter la fin du Ramadan.

Après des années de profil bas au sein du Vieux Continent pour s’implanter discrètement, l’islam redresse la tête : les musulmans non-pratiquants diminuent et les fidèles liés aux formes les plus traditionnelles sont en nette augmentation. Signe évident de l’échec de la fameuse intégration que tous les bien-pensants nous vantent et nous vendent depuis des décennies.

L’identité religieuse des musulmans continue de croître surtout en Europe et dans le monde occidental. « L’attentat de Strasbourg est le dernier coup de queue du djihadisme comme nous l’avons connu jusqu’à maintenant », explique le professeur émérite de l’université de Louvain en Belgique, Felice Dassetto, fondateur dans le passé du Centre Interdisciplinaire d’Études de l’islam dans le monde contemporain.

Dans cet entretien au quotidien italien La Stampa, le professeur continue

« Le terrorisme qui nous renvoie à Al Qaïda et à Daesh semble décliner, d’un côté il est plus contrôlé et de l’autre, avec la défaite en Irak et en Syrie, il a perdu son attrait. La question est donc quelle sera la nouvelle narration djihadiste, quelles formes elle prendra. »

« Le changement regarde l’islam nord-africain et celui européen : l’Arabie Saoudite propose un parcours, mais pour aller outre le maquillage il faut regarder du côté de l’université de Médine où se forment les musulmans non-arabes et où sont nés les leaders salafistes des années 90. Au Maroc aussi il y a une fermentation, l’université de al-Qarawiyyin est passée sous le contrôle de l’État et a introduit un peu de sciences sociales, discipline très à la mode pour interpréter le radicalisme. »

Mais le vrai problème selon lui de l’islam contemporain reste la disparition presque totale du monde laïc. La religion des Frères musulmans par exemple se répand sans contre-poids.

« L’affirmation de l’identité religieuse dépasse les 80 %. […] Le vendredi à la mosquée il y a plus de jeunes qu’avant. »

Et ce sont ces jeunes qui se « radicalisent ».

La socialisation du monde musulman en Europe se fait à travers le salafisme piétiste explique le professeur Dassetto. Ce qui ouvre à un autre problème : l’intégration.

« Les études disent que les jeunes de la troisième et quatrième générations, les fils de parents nés ici, maintiennent une certaine hésitation sur leur appartenance. »

La croissance du nombre de fidèles musulmans pratiquants et pratiquant un islam salafiste porte en lui les germes de conflits religieux futurs : comme en témoignent les nombreux et répétés attentats islamistes sur le sol européen, les révoltes dans les banlieues, les zones de non-droit autour des grandes villes européennes où s’applique la charia…

Ce changement au sein de l’islam européen, ce renouveau de l’identité musulmane, regarde de très près les peuples européens et la survie de leur propre identité religieuse et nationale…

Francesca de Villasmundo

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