De la férie : messe du VI° dimanche après la Pentecôte

Sanctoral

Saint Anaclet, Pape et Martyr

Anaclet, d’Athènes, gouverna l’Église sous l’empereur Trajan. Il décréta que tout Évêque serait consacré par trois Évêques au moins ; que les Clercs seraient publiquement initiés aux saints ordres par leur Évêque propre, et qu’une fois la consécration achevée, ils communieraient tous à la Messe. Il décora le tombeau de saint Pierre, et assigna un lieu pour la sépulture des Pontifes. Le nom d’Anaclet nous apporte comme un dernier écho de la solennité du 29 juin. Linus, Clément, Cletus, successeurs immédiats de Pierre, avaient reçu de lui la consécration des Pontifes ; Anaclet eut cette gloire moindre, et cependant inestimable, d’être fait prêtre par le vicaire de l’Homme-Dieu. Tandis que les autres Pontifes martyrs qui viendront après lui ne verront pas généralement s’élever leurs fêtes au-delà du rite simple, il doit le degré relativement supérieur de la sienne au privilège qui nous montre ainsi en lui le dernier des Papes honorés de l’imposition des mains du prince des Apôtres. Ce fut aussi durant le pontificat d’Anaclet que la Ville éternelle vit porter au comble ses illustrations par l’arrivée du disciple bien-aimé dans ses murs, où il venait dégager la promesse qu’il avait faite au Seigneur de prendre part un jour à son calice. « Heureuse Église, s’écrie Tertullien, dans le sein de laquelle les Apôtres ont versé toute leur doctrine avec leur sang ; où Pierre a imité la Passion du Seigneur par la croix, où Paul a reçu comme Jean-Baptiste la couronne par le glaive, d’où Jean l’apôtre, sorti sain et sauf de l’huile bouillante, a été relégué dans une île »

Saint Anaclet, grec de nation, était originaire de la fameuse ville d’Athènes. Les bonnes qualités de cet adolescent frappèrent vivement saint Pierre qui le convertit lorsqu’il prêcha à Athènes. Charmé de sa piété exemplaire, de son zèle pour la religion, de l’intégrité de ses moeurs et des rares talents dont le Seigneur l’avait doué, le vicaire du Christ admit Anaclet dans le clergé, le reçut diacre, et lui conféra la dignité sacerdotale. Revêtu de ce caractère sacré, saint Anaclet servit généreusement saint Pierre dans les fonctions de son apostolat et devint le compagnon inséparable de ses travaux et de ses voyages. Ange par la pureté de sa vie et par son zèle indéfectible au service de Dieu, Anaclet devint vite un des plus saints ministres de l’Église naissante. Après que saint Pierre eut couronné son apostolat par un glorieux martyre, son fidèle disciple Anaclet se dévoua sous le pontificat de saint Lin et de saint Clet, avec le même empressement et le même succès. Il coopéra pour une large part aux merveilleux progrès que connut l’Eglise de Rome en ces temps si difficiles. L’excellence et la sainteté d’Anaclet devenait de jour en jour plus manifeste aux yeux de tous, lorsqu’en l’an 83, sous l’empire de Domitien, les voix des fidèles se réunirent à l’unanimité pour l’élire au souverain pontificat. Son élévation sur le trône de saint Pierre causa une joie universelle dans la chrétienté. Dans ces premiers jours de l’Eglise, tout était à craindre: la puissance, la cruauté et la multitude des ennemis du Sauveur, la fureur des païens, la rage des Juifs, la timidité et le relâchement des fidèles. Durant la troisième persécution que Trajan excita contre l’Eglise en l’an 107, saint Anaclet constata avec douleur les ravages causés dans le troupeau de Jésus-Christ. Quoique Trajan n’avait porté aucune loi officielle contre les chrétiens, une guerre sournoise d’extermination sévissait contre les fidèles et surtout les évêques. Le sang des martyrs coulait avec abondance dans l’Orient et dans l’Occident. Au sein de la tourmente, Anaclet encourageait les uns et confondait les autres. Comme la violence de la persécution augmentait de jour en jour, ce pasteur vigilant n’oublia rien pour animer les fidèles à témoigner de leur foi en Jésus-Christ. Il publia de belles ordonnances pour retenir ses ouailles dans leur devoir. Il regardait comme chrétiens à demi vaincus ceux qui ne recevaient que rarement la divine Eucharistie. Pour donner quelque marque de sa dévotion et de sa reconnaissance au prince des apôtres auquel il était redevable de sa conversion, saint Anaclet fit bâtir et orner une église à son sépulcre. Par une providence toute particulière, elle se conserva intacte au milieu des persécutions. Ce digne représentant de Jésus-Christ sut conserver intact le dépôt sacré de la foi. Il travailla avec succès à établir la discipline de l’Eglise, conserva le bon règlement dans les affaires temporelles de l’Eglise et s’opposa aux désordres qui s’y étaient glissés. Ce saint pape ne pouvait échapper longtemps aux recherches du tyran qui envoyait chaque jour une multitude de condamnés au martyre. L’année précédent sa mort, en prévision du sort qui l’attendait, saint Anaclet conféra l’ordination épiscopale au prêtre Evariste qui devait lui succéder dans la charge du souverain pontificat. Il ordonna au mois de décembre, en deux ordinations, cinq Prêtres, trois Diacres, et sacra six Évêques. Après avoir occupé le Saint-Siège neuf ans, trois mois, dix jours, il reçut la couronne du martyre et fut enseveli au Vatican.

Saint François Solano, 1er Ordre franciscain

François Solano [Francisco Sánchez-Solano Jiménez] est né le 10 mars 1549 en Espagne à Montilla, dans le diocèse de Cordoue, dans une famille remarquable par sa piété. Après des études classiques chez les Pères Jésuites il rejoignit les Frères mineurs à l’âge de 20 ans et passa plusieurs années au couvent d’Arifazza. Il accomplit à Séville ses années de formation au sacerdoce. Ordonné prêtre en 1576, il fut nommé Maître des novices. Ensuite, Gardien du couvent de Sierra Morena, il se dévoua aux malades et aux pauvres alors que ses études de théologie pouvaient lui inspirer d’autres buts dans sa vocation religieuse. Approchant de la quarantaine il demanda à être de préférence envoyé en Afrique, mais ses supérieurs le désignèrent pour l’Amérique. C’est ainsi qu’en 1589, il s’embarqua, avec quelques compagnons et débarqua à Carthagène, en Colombie. De là il rejoignit, à pieds, l’Isthme de Panama qu’il traversa pour s’embarquer pour le Pérou. Son navire fit naufrage et s’échoua sur une île du Pacifique où lui et ses compagnons furent sauvés par un autre navire qui les conduisit à Païta, au Pérou, d’où il rejoignit Lima. Le Custode de la mission l’envoya au Tucuman, vaste région peu évangélisée, recouvrant le Nord de l’Argentine, la Bolivie et le Sud du Pérou. Il y déploya un ministère extraordinaire d’évangélisation, en commençant par apprendre, avec succès et en très peu de temps, plusieurs des langues indiennes. Il illustrait sa prédication de chants religieux en s’accompagnant sur une sorte de violon qu’il avait fabriqué lui-même. Nommé Custode de la mission du Tucuman, et donc responsable des divers couvents qu’il avait fondés, il était vénéré des Indiens. A Noël, il rassemblait ses fidèles pour chanter avec eux devant la crèche et, entre les chants, il s’arrêtait pour leur expliquer le mystère de l’Incarnation. En 1595, il fut nommé Gardien du grand couvent franciscain de Lima, à l’époque où vivait saint Turibio. François Solano a prédit le tremblement de terre de Trujillo, survenu huit ans après sa mort, ainsi que son propre décès intervenu le 14 juillet 1610 à Lima. Un jésuite, le Père Sébastiani, prêcha à ses obsèques et dit : «  la divine Providence a choisi le Père françois Solano pour être l’espérance et l’édification de tout le Pérou, l’exemple et la gloire de Lima et la splendeur de l’Ordre Séraphique ». Il a été béatifié en 1675 par Clément IX et canonisé en 1726 par Benoît XIII. Il est le saint Patron de l’Argentine, de la Bolivie, du Chili, du Paraguay et du Pérou.

Saint Eugène, Évêque de Carthage

On ne sait rien sur la naissance et les premières années de saint Eugène. Son nom apparaît pour la première fois dans l’histoire quand il est choisi pour évêque de Carthage, en 481, à une époque où le fanatisme arien, joint à la barbarie des Vandales, faisait, presque à coup sûr, de tous les évêques catholiques africains des martyrs de la vraie foi. Sa conduite dans l’épiscopat fut celle d’un vrai pasteur des âmes. Malgré la pauvreté de son Église, il trouvait le moyen de répandre dans le sein des pauvres de si larges aumônes, que Dieu semblait multiplier à plaisir les ressources entre ses mains.

Hunéric, roi des Vandales, lui fit défendre de recevoir dans son église aucun chrétien de la race des Vandales ou en portant le vêtement; mais Eugène refusa d’obéir:  “La maison de Dieu, répondit-il, est ouverte à tout le monde; nul ne peut en chasser ceux qui y entrent.” Ce fut le signal d’une affreuse persécution. Dieu voulut prouver par un miracle éclatant la vérité catholique contre la fourberie de ses ennemis. Un aveugle de Carthage, nommé Félix, vint trouver l’évêque et lui dit: “Je viens ici sur l’ordre de Dieu, et je n’en sortirai pas que vous ne m’ayez rendu la vue.” Eugène le repoussa d’abord avec bonté, protestant qu’il n’était pas homme à faire des miracles; mais l’aveugle insista; il lui fit alors un signe de Croix sur les yeux, qui s’ouvrirent aussitôt à la lumière. Peu après, il rendit la vue à un homme que l’évêque arien avait suborné pour se donner à lui-même la réputation d’un thaumaturge, et qui était devenu réellement aveugle au moment même où il jouait son triste rôle. Malgré le bruit de ces prodiges dans le pays, la persécution ne fit qu’augmenter. Saint Eugène fut exilé; il eut à subir toutes sortes de mauvais traitements. Le persécuteur Hunéric, dévoré vivant par les vers, fut bientôt victime de la vengeance céleste; il périt en déchirant lui-même ses membres avec ses dents; ses entrailles lui sortirent du corps, et cette mort effrayante fit horreur à ceux mêmes des hérétiques qui avaient fait de lui un prince pervers et cruel. Eugène put revenir à Carthage et y continuer son apostolat; mais la paix ne fut pas de longue durée, car, sous le second successeur d’Hunéric, la persécution sévit de nouveau; Eugène, toujours invincible, fut d’abord menacé des plus horribles supplices, puis envoyé en exil à Albi, dans les Gaules, où le vaillant athlète de la foi vit la fin de ses travaux.

Martyrologe

A Bamberg, l’anniversaire de saint Henri Ier, empereur des Romains et confessseur. Avec sainte Cunégonde, son épouse, il garda la chasteté perpétuelle et détermina saint Etienne, roi de Hongrie à embrasser la foi du Christ, avec presque tout son royaume. Sa fête se célèbre le jour des ides de ce mois (15 juillet).

En Palestine, les saints Joel et Esdras, prophètes.

En Macédoine, le bienheureux Silas. L’un des premiers entre les frères, et désigné par les Apôtres à aller avec Paul et Barnabé, vers les églises des Gentils, il accomplit sa mission de prédicateur avec tout le zèle d’un homme rempli de la grâce de Dieu et, glorifiant le Christ par ses souffrances, il s’endormit dans la paix.

De plus, saint Sérapion martyr, qui, sous l’empereur Sévère et le préfet Aquila, parvint par le feu à la couronne du martyre.

Dans l’lie de Chio, sainte Myrope martyre. Sous l’empereur Dèce et le préfet Numérien, elle fut assommée à coups de bâton, et s’en alla vers le Seigneur.

En Afrique, les saints confesseurs: Eugène, évêque de Carthage, illustre par sa foi et ses vertus, et avec lui tous les clercs de son église, au nombre d’environ cinq cents, ou même davantage. Durant la persécution des Vandales, sous le roi arien Hunnéric, ils endurèrent les fouets et la faim. Parmi eux, se trouvaient beaucoup d’enfants qui remplissaient l’office de lecteurs; tous souffrirent ensuite avec joie les rigueurs d’un cruel exil. Les plus célèbres étaient l’archidiacre nommé Salutaire, et Muritte le second des officiers de cette église; ces derniers ayant confessé le Christ pour la troisième fois, eurent tous deux la gloire d’avoir persévéré avec constance dans leur confession.

En Bretagne, saint Turiau, évêque et confesseur, homme d’une simplicité et d’une innocence de vie remarquables.

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