Saint Boniface, Évêque et Martyr, cinq juin
Il fut envoyé en Germanie par le bienheureux pape Grégoire II pour prêcher la foi du Christ à ces peuplades.

Sanctoral

Saint Boniface, Évêque et Martyr

Boniface, nommé d’abord Winfrid, naquit en Angleterre, à la fin du septième siècle. Dès son enfance, il n’eut que de l’éloignement pour le monde, et tourna ses vœux vers la vie monastique. Son père ayant tenté vainement de changer sa résolution en faisant valoir à ses yeux les attraits du siècle, il entra dans un monastère, et, sous la direction du bienheureux Wolfard, se forma à toute espèce de vertus et de sciences. A l’âge de trente ans il reçut le caractère sacerdotal. Prédicateur assidu de la parole divine, il n’était animé, dans cette fonction, que du désir de gagner des âmes. Ayant à cœur de voir s’étendre le règne de Jésus-Christ, il ne cessait de pleurer en pensant à la multitude de barbares qui, plongés dans l’ignorance, étaient asservis au démon. Comme ce zèle des âmes s’accroissait de jour en jour avec une ardeur inextinguible, il consulta la volonté divine par des prières accompagnées de larmes, et obtint du supérieur du monastère la permission de partir pour les rivages de la Germanie. Quittant l’Angleterre en bateau avec deux compagnons, il vint à la ville de Doreste en Frise ; mais comme une guerre très violente s’était déclarée entre Radbod, roi des Frisons, et Charles Martel, il prêcha l’Évangile sans résultat ; il revint donc en Angleterre, et retourna dans son monastère, au gouvernement duquel on l’éleva malgré lui. Deux ans après, il abdiqua sa charge du consentement de l’Évêque de Winchester, et partit pour Rome, afin que l’autorité apostolique le déléguât à la conversion des Gentils. Arrivé à Rome, Grégoire II le reçut avec bonté et changea son nom de Winfrid en celui de Boniface.

Envoyé en Germanie, il annonça le Christ aux peuples de la Thuringe et de la Saxe ; et comme pendant ce temps-là le roi des Frisons, Radbod, ennemi acharné du nom chrétien, était mort, Boniface se dirigea de nouveau vers la Frise, où, en compagnie de saint Willibrod, il prêcha durant trois ans l’Évangile avec tant de fruit, que, les statues des idoles ayant été détruites, d’innombrables églises furent élevées au vrai Dieu. Sollicité par saint Willibrod pour qu’il acceptât la dignité épiscopale, il s’y refusa afin de travailler plus librement et plus activement au salut des infidèles. S’étant avancé en Germanie, il détourna plusieurs milliers de Hessois du culte du démon. Appelé à Rome par le Pape Grégoire, il fut sacré Évêque, après avoir fait une admirable profession de foi. De là, il retourna vers les peuples germains et délivra presque entièrement la Hesse et la Thuringe des restes de l’idolâtrie. De si grand mérites valurent à Boniface d’être élevé par Grégoire III à la dignité archiépiscopale. S’étant rendu à Rome pour la troisième fois, il fut nommé par le souverain Pontife légat du Siège apostolique. Revêtu de cette autorité, il fonda quatre évêchés et réunit plusieurs synodes, parmi lesquels le mémorable concile de Leptines, dans le diocèse de Cambrai, en Belgique, et contribua alors puissamment à augmenter la foi parmi les Belges. Créé Archevêque de Mayence par le Pape Zacharie, il sacra par l’ordre du même Pontife, Pépin, roi des Francs. Après la mort de saint Willibrod, l’Église d’Utrecht lui fut confiée et il la gouverna d’abord par l’intermédiaire d’Eoban, ensuite par lui-même, lorsque, déchargé de l’Église de Mayence, il vint se fixer à Utrecht.

Les Frisons étant retombés dans l’idolâtrie, il entreprit de nouveau de leur prêcher l’Évangile. Comme il était occupé de ce devoir pastoral, des hommes barbares et impies l’attaquèrent aux bords de la Burda. Enveloppé dans un sanglant massacre avec Eoban, associé à son épiscopat, et beaucoup d’autres, il eut comme eux les honneurs de la palme du martyre. Le corps de saint Boniface fut transporté à Mayence, puis enseveli, comme il l’avait demandé de son vivant, dans le monastère de Fulde, fondé par lui et devenu illustre par les nombreux miracles de ce Saint. Le souverain Pontife Pie IX a étendu son Office et sa Messe à l’Église universelle.

Bienheureux Pacifique de Cerano, Prêtre, Premier Ordre Franciscain, cinq juin
Par ses paroles et son exemple, Pacifique a également contribué activement à promouvoir l’ordre et la discipline religieux.

Bienheureux Pacifique de Cerano, Prêtre, Premier Ordre Franciscain

Pacifique est né à Cerano, dans le nord de l’Italie, en 1424. Très jeune, il perdit ses deux parents à cause d’une peste. Alors que la guerre faisait rage et que chaque homme avait plus qu’assez à faire pour prendre soin de sa propre famille, le pauvre petit orphelin aurait pu connaître un sort cruel si notre Père céleste lui-même n’avait pas pris soin de lui. Il toucha le cœur de l’abbé bénédictin de la ville voisine de Novara, et celui-ci s’intéressa au garçon, veillant à ce qu’il reçoive une excellente éducation.

A peine Pacifique était-il devenu jeune homme, que l’abbé mourut. Mais la providence de Dieu lui avait déjà préparé une nouvelle demeure. Le jeune homme se sentit attiré par l’Ordre de Saint-François et fut admis au couvent de Novare. Là, il se consacre avec beaucoup de zèle à l’étude de la perfection et à la poursuite de la connaissance. Dans les deux cas, il réussit avec bonheur.

Après avoir été ordonné prêtre, le Bienheureux Pacifique de Cerano fut affecté à la charge de prédication. Dans un esprit véritablement apostolique, il s’acquitta de cette tâche avec une telle puissance qu’à Novare et dans ses environs un changement notable dans la moralité publique s’installa. Pacifique réussit particulièrement à réconcilier des inimitiés de longue date et à régler des querelles. Avec beaucoup d’amour, il s’intéressait aussi aux pauvres et aux affligés. Croyant que la dévotion à Marie est un moyen efficace pour obtenir des résultats dans le soin des âmes, il introduisit une congrégation mariale. Dans sa ville natale, il fit construire une chapelle spéciale en l’honneur de la Mère de Dieu, dans laquelle se tenaient les réunions de la congrégation.

Par ses paroles et son exemple, Pacifique a également contribué activement à promouvoir l’ordre et la discipline religieux. À cette fin, il écrivit également une règle de vie spéciale qui reçut son nom de « Pacifica », c’est-à-dire la voie de la paix.

Au milieu d’une activité si étendue, il était néanmoins si humble qu’il était toujours au service de tous, et si joyeux qu’il rendait heureux tous ceux qui le côtoyaient. En raison de sa vertu et de ses capacités, le pape Sixte IV le choisit comme légat pour des affaires importantes sur l’île de Sardaigne. Cette œuvre apostolique était destinée à être la dernière accomplie par le serviteur de Dieu. Après avoir accompli avec succès la mission papale, il mourut à Sasari en Sardaigne le 4 juin 1482, à l’âge de quatre-vingt-cinq ans.

Dans son dernier sermon avant son départ, prononcé dans sa chapelle Notre-Dame, il a dit aux habitants de Cerano qu’ils ne le reverraient plus vivant, mais qu’il aimerait que sa dépouille repose parmi eux dans le sanctuaire de la Sainte Vierge. . Et c’est ainsi que cela s’est produit. Son corps y a été enterré. Après que le pape Benoît XIV ait béatifié le bienheureux Pacifique de Cerano, une belle église en l’honneur du bienheureux Pacifique a été construite à côté de la chapelle Notre-Dame.

Martyrologe

Dans la Frise, saint Boniface, évêque de Mayence et martyr. Venu d’Angleterre à Rome, il fut envoyé en Germanie par le bienheureux pape Grégoire II pour prêcher la foi du Christ à ces peuplades. C’est par foules immenses qu’il les convertit à la religion chrétienne, notamment les Frisons, ce qui lui valut d’être appelé l’apôtre de la Germanie. Il finit par tomber sous le glaive des païens furieux, dans la Frise, et consomma son martyre en compagnie d’Eoban son collègue dans l’épiscopat et de quelques autres serviteurs de Dieu.

A Tyr, en Phénicie, saint Dorothée prêtre. Il eut beaucoup à souffrir sous Dioclétien, et vécut jusqu’au temps de Julien, sous lequel il honora sa vieillesse par le martyre, étant alors âgé de cent sept ans.

En Egypte, l’anniversaire des saints Marcien, Nicanor, Apollone et de quelques autres martyrs, qui, pendant la persécution de Galère Maximien, consommèrent leur glorieux martyre.

A Pérouse, les saints martyrs Florent, Julien, Cyriaque, Marcellin et Faustin, décapités pendant la persécution de l’empereur Dèce.

A Cordoue, en Espagne, le bienheureux Sanche adolescent. élevé à la cour, il n’hésita cependant pas à affronter le martyre pour la foi du Christ, durant la persécution des Arabes.

A Césarée de Palestine, la passion des saintes Zénaide, Cyrie, Valérie et Marcie, qui, par de nombreux tourments, parvinrent avec joie au martyre.

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