Les Quatre saints Couronnés, Martyrs, huit novembre
Sévère, Sévérien, Carpophore et Victorin. Ils furent si cruellement meurtris avec des cordes garnies de plomb, qu’ils expirèrent sous les coups.

De la férie : messe du vingt-troisième dimanche après la Pentecôte

Sanctoral

Les Quatre saints Couronnés, Martyrs

Quatre frères : Sévère, Sévérien, Carpophore et Victorin, ayant montré hardiment leur aversion pour le culte des dieux, pendant la persécution de Dioclétien, furent frappés à coups de lanières plombées et perdirent la vie pour le nom de Jésus-Christ. Leurs corps, jetés aux chiens, ayant été laissés intacts par ces bêtes, furent recueillis par les Chrétiens et inhumés dans une sablonnière, sur la voie Lavicane, à trois milles de Rome, près du tombeau des saints Martyrs Claude, Nicostrate, Symphorien, Castor et Simplicius, qui avaient souffert sous le même empereur. Ceux-ci, sculpteurs de grand mérite, s’étaient absolument refusés à tailler des statues d’idoles. Conduits devant l’image du soleil pour l’adorer, ils avaient déclaré qu’ils ne se rendraient jamais coupables de vénérer l’ouvrage de la main des hommes. A cause de cela, on les avait jetés en prison, et comme, après plusieurs jours, on les retrouvait aussi fermes dans leur résolution, on les avait d’abord flagellés avec des scorpions, puis enfermés vivants dans des coffres de plomb, et jetés ainsi dans le Tibre. Il existe à Rome une église dédiée aux quatre saints Couronnés, dont les noms, restés longtemps inconnus, ont été enfin divinement manifestés. C’est dans cette église que furent honorablement ensevelis, avec leurs quatre corps, ceux des cinq autres Martyrs ; et on célèbre leur Fête à tous, le sixième jour des ides de novembre.

Saint Geoffroy ou Godefroy, Évêque d'Amiens, huit novembre
A Soissons, en France, saint Geoffroy, évêque d’Amiens, homme d’une grande sainteté.

Saint Geoffroy ou Godefroy, Évêque d’Amiens

Saint Geoffroy naquit à Moulincourt, au diocèse de Soissons, d’une famille encore plus distinguée par ses vertus et sa charité que par sa haute noblesse. Ses parents secouraient les églises et leur bonté rayonnait sur toutes les misères. Ces bons chrétiens n’étaient plus jeunes lorsqu’un troisième fils leur naquit. Ils consacrèrent leur benjamin à Dieu et le présentèrent à son oncle, évêque de Soissons. Celui-ci donna son propre nom au nouveau-né, Geoffroy, qui signifie: paix de Dieu. Lorsqu’il eut cinq ans, il conduisit l’enfant dans son monastère près de Péronne et se chargea de son éducation. Le nouveau Samuel grandit en âge et en sagesse à l’ombre des autels. A l’âge de vingt-cinq ans, Nathaud, évêque de Noyon, l’ordonna prêtre malgré les humbles protestations de l’élu qui se considérait indigne de ce trop grand honneur. Bientôt un concile le nomma évêque d’Amiens. Désolé et effrayé de l’honneur, Geoffroy s’enfuit secrètement. Découvert au sein de sa retraite, il fut ramené à Amiens et investi de l’autorité épiscopale par l’archevêque de Reims. Le nouveau pasteur revêtit une robe de bure, entra pieds nus dans la cité et tint un langage tout surnaturel à la foule émue et émerveillée. Chaque jour, treize pauvres étaient admis à manger à la table du Saint qui leur lavait lui-même les pieds. Il secourait les veuves et les enfants abandonnés, portait de la nourriture aux lépreux qu’il comblait de soins particuliers. Saint Geoffroy défendait les opprimés, sermonait ceux qui abusaient de leur pouvoir et qui vivaient dans la dépravation. Décidant d’en finir avec les gênantes admonitions de leur évêque, des seigneurs lui envoyèrent du vin empoisonné, mais Dieu avertit intérieurement saint Geoffroy du danger qui le menaçait. Guerre, pillage, débauche régnaient en maîtres dans la ville d’Amiens, navrant le coeur de saint Geoffroy qui se jugeait responsable des péchés de son peuple. Il résolut donc d’aller s’ensevelir à la Grande Chartreuse de Grenoble pour tâcher d’obtenir la conversion de ses ouailles par sa vie de pénitence. Il quitta son diocèse après le concile national des évêques de France tenu à Vienne, pendant lequel il soutint brillamment les droits du souverain pontife. Sur la réclamation des habitants d’Amiens, les évêques réunis en concile à Soissons en 1115 intimèrent à saint Geoffroy l’ordre de réintégrer sa bergerie. Les exhortations, les réprimandes, les invectives, les supplications et les promesses s’avérèrent inutiles pour ramener son peuple dans les sentiers du bien. Le saint pasteur transmit les menaces du Ciel à ses brebis rebelles qui taxèrent ses prédictions de visions chimériques. Hélas ! ces âmes sourdes aux avertissements de Dieu apprécièrent trop tard les discours prophétiques de leur évêque. Avant de rendre son âme à Dieu, saint Geoffroy devait être témoin du désastre qui transforma la cité d’Amiens en un monceau de cendres et de ruines. Peu de temps après ces sinistres événements, il tomba gravement malade. À l’abbaye de St-Crépin, le vénéré pasteur reçut la communion des mains de Lisiard, évêque de Soissons, et rendit son âme à Dieu le 8 novembre 1115.

Bienheureux Jean Duns Scot, Théologien, Premier Ordre Franciscain, huit novembre
“Au premier moment de sa conception, Marie a été préservée de la tâche du péché originel, en raison des mérites du Christ. “

Bienheureux Jean Duns Scot, Théologien, Premier Ordre Franciscain

Au cours de la première décennie du XIVe siècle, le professeur le plus célèbre des universités de Cambridge, d’Oxford et de Paris était le père John Duns d’Écosse, le bienheureux John Duns Scot. Non seulement il possédait l’un des esprits les plus vifs et les plus pénétrants que le monde ait jamais vu, mais il était aussi un humble frère mineur et un proche disciple de saint François d’Assise. Né en 1266 à Littledean en Écosse d’une famille irlandaise établie en Écosse, le bienheureux John Duns Scot reçut sa première éducation auprès de son oncle franciscain, le père Elias Duns, au couvent de Dumfries. Il fut revêtu de l’habit franciscain en 1279 ou 1280 ; et même avant son ordination, il enseigna la théologie à ses frères (1289-1290). L’évêque Oliver Sutton de Lincoln, en Angleterre, l’ordonna prêtre le jour de la Saint-Patrick, le 17 mars 1291. Après avoir poursuivi ses études à Paris et à Oxford pendant environ 8 ans, il commença à donner des conférences à Cambridge en 1301 et l’année suivante enseigna à la Sorbonne, Paris. A cette époque, Philippe le Bel était engagé dans une querelle honteuse avec le pape Boniface VIII, et le père Jean défendait sans crainte la suprématie spirituelle du Vicaire du Christ. Il s’attira ainsi la colère du roi de France et, avec ses trente confrères du couvent de Paris, il fut contraint de fuir le pays. De retour en Angleterre, le père Jean enseigna ensuite à Oxford pendant environ trois ans (1303-06) et y obtint son doctorat en 1304. Bientôt, la renommée de son génie et de son savoir se répandit à l’étranger, et les étudiants vinrent en grand nombre s’asseoir à l’université. pieds du nouveau professeur. Le titre de Docteur Subtil fut conféré au bienheureux Jean Duns Scot ; car, comme l’écrivait Rodulphe, « il n’y avait rien de si obscur, rien de si abscons que son esprit vif ne pût comprendre et clarifier ; rien de si épineux qu’il ne pût, comme un autre Œdipe, démêler ; son génie ne pouvait pas s’exprimer. En 1306, le bienheureux Jean Duns Scot revint à Paris ; et c’est là qu’on fut connu comme le Docteur de Marie, après avoir défendu son Immaculée Conception et réfuté toutes les objections des savants de l’époque contre cette prérogative de Notre-Dame. “Le Médiateur parfait”, soulignait le Père Jean, “doit, dans un cas donné, avoir accompli le travail de médiation le plus parfaitement possible, ce qui ne serait pas le cas s’il n’y avait au moins quelqu’un à l’égard duquel la colère de Dieu a été anticipé et non seulement apaisé. En 1854, le pape Pie IX déclara solennellement la doctrine du père Jean, toujours acceptée par les fidèles ordinaires, comme article de foi ; au premier moment de sa conception, Marie a été préservée de la tâche du péché originel, en raison des mérites du Christ. Le sceau de l’approbation de l’Église fut également apposé sur la doctrine christocentrique du père Jean, lorsque la fête du Christ Roi fut instituée en 1925. « Duns Scot, écrit le père Gemelli, conçut l’univers sous la forme d’une gigantesque pyramide, construite de toutes sortes de genres et d’espèces, s’élevant peu à peu, les stades inférieurs s’unissaient dans leur partie la plus noble aux stades supérieurs. Jésus-Christ est le point culminant logique de la création.'” Ainsi, la Deuxième Personne de la Sainte Trinité aurait assumé une nature humaine même si Adam n’avait pas péché. Parce qu’Adam a péché, le Christ est venu comme Rédempteur du genre humain, mais il est en même temps Roi de la création. En 1307, le père Jean fut envoyé à Cologne, où il mourut le 8 novembre et fut enterré dans la Minoritenkirche ou église des frères mineurs. Le bienheureux Jean Duns Scot était honoré comme saint et son tombeau a été visité au fil des siècles par un grand nombre de fidèles.

Martyrologe

A Rome, sur la voie Lavicane, à trois mille de la Ville, la passion des saints martyrs Claude, Nicostrate, Symphorien, Castorius et Simplice. Mis en prison d’abord, ils furent ensuite cruellement déchirés avec des scorpions, mais comme ils demeuraient inébranlables dans leur foi au Christ, Dioclétien ordonna de les précipiter dans le fleuve.

Sur la même voie Lavicane, l’anniversaire des saints Quatre Couronnés, frères : Sévère, Sévérien, Carpophore et Victorin. Sous le même empereur, ils furent si cruellement meurtris avec des cordes garnies de plomb, qu’ils expirèrent sous les coups. Comme on ignorait leurs noms, avant que, bien des années plus tard, ils eussent été révélés par le Seigneur, il fut statué qu’on célébrerait leur anniversaire avec celui des cinq précédents, sous l’appellation des quatre Saints Couronnés, pratique qui s’est conservée dans l’église, même depuis que leurs noms nous ont été révélés.

De plus, à Rome, le pape saint Deusdedit Ier, dont le mérite fut si grand qu’il guérit un lépreux par un baiser.

Au village de Blexen, près du Weser, en Germanie, saint Willehad, premier évêque de Brême. Avec saint Boniface, dont il fut le disciple, il propagea l’évangile dans la Frise et dans la Saxe.

A Soissons, en France, saint Geoffroy, évêque d’Amiens, homme d’une grande sainteté.

A Verdun, en Gaule, saint Maur, évêque et confesseur.

A Tours, en Gaule, saint Clair prêtre, dont l’épitaphe fut composée par saint Paulin.

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