La nomination devait être officielle ce mardi 26 avril à midi, mais elle a fuité en interne – le nouvel archevêque de Paris est l’actuel archevêque de Lille, Mgr Laurent Ulrich. Il ne faisait pourtant pas partie des trois favoris (Mgr Aveline, de Marseille, Mgr Bustillo, en Corse, ou le jésuite breton François Boëdec) dont les noms avaient fuité par le passé, mais a été proposé après que l’archevêque de Marseille, pourtant favori, se soit désisté. Riposte Catholique, il y a quelques jours, ainsi que le chroniqueur Jean-Marie Guénois, du Figaro, avaient vu juste

Il s’agit du premier archevêque de Paris qui ne soit pas issu du système de Lustiger, avec lequel le Pape voulait en finir après le scandale qui a poussé à la démission Mgr Aupetit et la révélation incidente de nombreux désordres dans les paroisses parisiennes, dont les prêtres affichent parfois une étonnante tolérance pour des pêchés que la Tradition de l’Eglise continue à considérer comme mortels.

Monseigneur Laurent Ulrich est né à Dijon le 7 septembre 1951. Il a été ordonné prêtre pour le diocèse de Dijon le 2 décembre 1979. Il est titulaire
d’une Maîtrise de Philosophie et d’une Maîtrise de théologie sur le thème «annonce de la foi dans le monde moderne ». Nommé vicaire épiscopal puis vicaire général du diocèse de Dijon, Monseigneur Laurent Ulrich a été élu archevêque de Chambéry, évêque de Maurienne et de Tarentaise
le 6 juin 2000, et ordonné évêque le 10 septembre 2000.

Il a été transféré au siège de Lille le 1er février 2008, a reçu son ministère le 18 mars 2008 et a été installé archevêque de Lille le 30 mars 2008 en la Cathédrale Notre-Dame de la Treille. Il est actuellement Président du Conseil des évêques de France pour l’Enseignement Catholique et chancelier de l’Université Catholique de Lille. Monseigneur Laurent Ulrich a été fait Chevalier de la Légion d’honneur le 12 mai 2017.

Dans son message aux Parisiens, Mgr Ulrich veut manifester sa proximité avec ses prédécesseurs : “La longue liste des pasteurs de cette Église me confirme bien, s’il en était besoin, les propos de Mgr Pontier que j’ai rappelés. Parmi mes prédécesseurs, je voudrais évoquer avec reconnaissance ceux que j’ai connus et approchés : le cardinal Lustiger qui m’a manifesté, j’étais alors tout jeune évêque, une amicale attention et des encouragements sincères ; le cardinal Vingt-Trois auprès de qui j’ai été pendant six ans vice-président de la Conférence des évêques dans une relation très fraternelle où j’ai beaucoup appris ; Mgr Aupetit dont la simplicité et la conviction m’inspirent le respect. Permettez-moi d’ajouter à cette liste Mgr Michel Coloni, archevêque de Dijon dont j’ai été le vicaire général pendant dix ans, il avait été prêtre et évêque auxiliaire de Paris, et il m’a fait découvrir l’attention d’un pasteur qui doit toujours regarder le présent et scruter « les signes des temps”.

Pourtant, peu avant la nomination de Mgr Aupetit, en 2017, “le cardinal Vingt-Trois s’était rendu à Rome pour imposer Aupetit, qui ne faisait pas partie de la terna [choix de trois évêques soumis au Pape] et la faire changer. Il ne voulait absolument pas de Mgr Ulrich à Paris, qu’il considérait trop à gauche. Sauf que Aupetit s’est lamentablement planté, et donc le cardinal n’est plus trop écouté à Rome. Ce choix est une humiliation pour lui et pour ceux qui voulaient maintenir ad vitam aeternam le système Lustiger, pour que le linge sale puisse continué à être lavé en famille, et que surtout rien ne change“, confie un prêtre parisien.

La Voix du Nord, qui a brisé l’embargo ce matin, le dit “sensible à la cause des migrants“. A Paris, il aura de quoi faire, des milliers d’entre eux couchent sous le métro aérien, les ponts du périphérique, dans des squares, des squats etc, les ministères de l’Intérieur successifs n’arrivant à rien, ni par la force, ni par des évacuations régulières en province, ni par des régularisations. En 2012 il avait affirmé avoir pesé de tout son poids pour faire régulariser une cinquantaine de migrants, en négociant avec la préfecture de Lille.

Il lui faudra aussi œuvrer pour reboucher les nombreuses fractures créées ou aggravées par son prédécesseur, notamment avec les établissements catholiques, les chrétiens de gauche, les traditionnalistes dont deux tiers des messes ont été sabrées – ce qui a créé une contestation puissante et enracinée, forçant le diocèse à en rétablir une, le mercredi, pour les jeunes fidèles, et ainsi de suite… Et inaugurer Notre-Dame dans deux ans.

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