Le Synode sur l’Amazonie qui, depuis des mois, soulève déjà de nombreuses questions à cause de ses orientations que même des prélats conservateurs qualifient d’hérétiques, voire apostates, s’est ouvert hier dimanche 6 octobre au Vatican, en présence du pape François et des 184 pères synodaux. Ces derniers sont appelés à réfléchir et débattre jusqu’au 27 octobre prochain sur des thèmes à l’empreinte nettement naturaliste, panthéiste et païenne, et en rapport avec la région amazonienne et ses habitants.

Le mot d’ordre est de trouver de nouveaux chemins pour l’Église et pour une écologie intégrale, ainsi que de favoriser l’inculturation dans la ligne tracée par Vatican II. C’est-à-dire le dialogue avec les traditions religieuses d’une aire culturelle concrète, auxquelles Dieu, pour reprendre les mots du décret conciliaire Gaudium et Spes « a parlé », « Car Dieu, en se révélant à son peuple jusqu’à sa pleine manifestation dans son Fils incarné, a parlé selon des types de culture propres à chaque époque. » (§ 58, 1). Et la volonté d’admettre des éléments culturels des divers peuples dans la liturgie elle-même (SC 37) .

Ce Synode se présente comme une tribune médiatique et mondiale dont l’actuel pontife romain, originaire d’Argentine, se sert pour faire cheminer sa révolution doctrinale, dans la droite ligne de la révolution conciliaire. Dès son discours d’ouverture, El papa argentin a donné le ton : il a tout d’abord exhorté les pères synodaux à une « prudence audacieuse » et critiqué ensuite le « on a toujours fait comme ça » et « la préoccupation de défendre le statu quo », et a affirmé qu’« en aucune façon, l’Église ne peut se limiter à une pastorale de l’“entretien” en faveur de ceux qui connaissent déjà l’Évangile du Christ ». C’est donc au changement qu’il somme les évêques de consentir. Et quel est le changement le plus attendu par les progressistes aux manettes derrière ce synode et inscrit dans l’Instrumentum laboris : la possibilité d’ordonner des hommes mariés, les “viri probati”, pour pallier le manque de prêtres dans la région.

Première étape vers la suppression pure et simple du célibat ecclésiastique, car quelle est la région du monde, depuis le funeste concile Vatican II et son ouverture au monde moderne, qui ne manque pas de prêtres ?

Francesca de Villasmundo


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