berlusconiCe mardi matin, Silvio Berlusconi, l’ancien président du Conseil italien, fondateur de Forza Italia, célèbre homme d’affaires italien, surnommé Le Cavalière, a subi une opération du cÅ“ur à l’hôpital  San Raffaele de Milan. Âgé de 79 ans, il avait été hospitalisé la semaine dernière en raison d’une insuffisance cardiaque.

Après quatre heures d ‘intervention pour remplacer une valve de l’aorte, les médecins ont annoncé « que tout s’est bien passé, comme prévu. »

Homme d’affaires, éditeur, fondateur du deuxième groupe privé italien après Fiat qui contrôle trois chaînes de télévision, un groupe de services financiers et la plus importante régie publicitaire italienne, présente dans le cinéma et la vidéo, membre, un temps, de la loge maçonnique P2, il est fait « chevalier de l’ordre du Mérite du travail » en 1977, ce qui lui vaudra son surnom d’il Cavaliere, propriétaire du club de football le Milan AC, le magazine Forbes, en 2004,  le cite comme étant la personne la plus riche d’Italie. Il fait l’objet de plusieurs enquêtes et mises en examen. Au total, il Cavaliere a été poursuivi dans une vingtaine d’affaires judiciaires pour corruption, fraude fiscale, faux en bilan ou encore financement illicite de parti politique. Il a ainsi plusieurs fois été condamné en première instance, mais a toujours été relaxé en appel ou a bénéficié de prescriptions, jusqu’au 1er août 2013 où la Cour de Cassation a confirmé la condamnation de Silvio Berlusconi pour fraude fiscale dans l’affaire Mediaset. Il sera déchu, à ce moment-là, son poste de sénateur.

Homme politique, Silvio Berlusconi se définit comme anticommuniste depuis l’âge de 11 ans. En 1993, il apporte son soutien au candidat du MSI (Mouvement social italien, le Front National italien) Gianfranco Fini. Le 18 janvier 1994, quatre jours après la dissolution du Parlement décidée par le président de la République, Oscar Luigi Scalfaro, il annonce la création d’un nouveau parti politique de centre droit, Forza Italia (« Allez l’Italie »), dans lequel il investit 22 milliards de lires. À cette occasion, il se pose en défenseur de la liberté, de la famille – « noyau principal de la société » –, de la tradition chrétienne et du travail. Figure emblématique de la politique italienne qu’il a profondément marquée, homme de droite, il est le Troisième chef de gouvernement à la plus grande longévité depuis la réunification de l’Italie, en 1861 et détient le record de longévité à la présidence du Conseil sous la République italienne (plus de neuf ans).

Silvio Berlusconi est apparu en Italie comme un nouveau type de leader politique, issu du milieu de l’entreprise et symbole de la prospérité économique italienne de l’après Seconde Guerre Mondiale. Son hospitalisation et son opération font la une des journaux italiens.

« Je suis naturellement préoccupé, a écrit hier le leader de Forza Italia, mais j’ai été réconforté par les nombreuses démonstrations d’estime, de soutien et d’affection qui me sont parvenues de tous côtés, même de mes adversaires politiques. »

Il ne semble pas pour l’instant que le pape François si préoccupé, il y a peu, par l’hospitalisation du militant pro-avortement Marco Pannella, ait donné au chrétien Silvio Berlusconi, un de ces fameux coups  de téléphone qu’il affectionne.

« En attente d’une difficile intervention, il s’est confié dans les mains de Dieu. Ce n’est pas un grand pratiquant, mais je sais que d’habitude cela vous importe peu, écrit dans une lettre ouverte au Pape François, Don Angelo Bisi, curé italien. Il s’agit d’un certain Silvio Berlusconi, ex-président du Conseil qui s’est dépensé beaucoup pour notre nation même s’il n’est pas un saint et a plein de défauts.

Je pense que si Marco Pannella a obtenu le pardon et une reconnaissance publique pour la contribution sociale positive qu’il a laissée à notre histoire, Berlusconi peut l’obtenir aussi, continue ironique Don Angelo. Pannella a fait, à nous catholiques, des cadeaux que nous ne pouvons oublier : l’avortement, le divorce, l’euthanasie, le mariage gay, la libération de la drogue soi-disant légères… J’espère et j’attends,  cher François, que vous appliquiez aussi pour la brebis galeuse Berlusconi votre infinie miséricorde et qu’en ce moment vous arriviez à oublier les bêtises de mister Berlusconi et teniez compte de sa confiance ultime dans les mains de Dieu et courriez à son chevet. »

Francesca de Villasmundo

Cet article vous a plu ? MPI est une association à but non lucratif qui offre un service de réinformation gratuit et qui ne subsiste que par la générosité de ses lecteurs. Merci de votre soutien !

MPI vous informe gratuitement

Recevez la liste des nouveaux articles

Je veux recevoir la lettre d'information :

Nous n’envoyons pas de messages indésirables ! Lisez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.

6 Commentaires
Les plus anciens
Les plus récents Les mieux notés
Inline Feedbacks
Voir tous les commentaires

Abonnez-vous à CARITAS !

Ça y est, le numéro 1 de la tout nouvelle revue Caritas est chez l’imprimeur et en prévente sur MCP.

Nous vous l’avions annoncé dans un précédent mailing : la naissance d’une toute nouvelle revue de qualité, Caritas, la revue du pays réel, et la parution prochaine de son premier numéro de 86 pages. Bonne nouvelle, : ce numéro 1 de Caritas qui consacre son dossier à la Lutte contre la haine anticatholique vient d’être envoyé à l’imprimerie et sera bientôt dans les librairies et les boites aux lettres des abonnés.

Militez,

En achetant le n°1 de CARITAS : Lutter contre la haine anticatholique

En s’abonnant à cette nouvelle revue : la revue CARITAS !