Dans le cadre des Drahileaks, ces fuites de documents concernant l’homme d’affaires Patrick Drahi, on apprend que celui-ci cumule pas moins de cinq nationalités ! Figurez-vous que ce milliardaire dispose de passeports d’Israël, du Maroc, de France, du Portugal et de la Fédération de Saint-Christophe-et-Nièvès, charmant paradis fiscal parmi les îles des Caraïbes, également caractérisé comme pavillon de complaisance, permettant à un propriétaire de navire d’échapper aux normes, règlementations, contrôles et taxes des pays où il travaille.

Le Portugal offrant quelques avantages fiscaux Patrick Drahi, « en faisant des recherches, s’est découvert des ancêtres portugais qui auraient autrefois vécu entre Lisbonne et Faro, dans le sud du pays », note le magazine Challenges. Il a obtenu la nationalité portugaise en 2016, grâce à l’aide d’un rabbin de Porto récemment mis en examen dans une enquête sur des faits « susceptibles de constituer des délits de trafic d’influence, de corruption active, de falsification de documents, de blanchiment d’argent » ou encore de « fraude fiscale », selon les termes du ministère public portugais… Tiens, tiens…

Mais Patrick Drahi a trouvé des avantages fiscaux bien plus intéressants encore à Saint-Christophe-et-Nièvès dont il a obtenu le passeport après des investissements sur l’île de Nièvès : achat d’une vaste propriété, allongement de la piste de l’aéroport, achat du matériel pour réaliser les tests Covid sur l’île… “En échange, le gouvernement lui accorderait une exemption de TVA pour dix ans pour tous les produits importés, ainsi qu’une exemption d’impôt sur le revenu et d’impôts sur les sociétés pour tous les développements entrepris” sur l’île de Nièvès, notent les journalistes qui épluchent les centaines de milliers de documents des Drahileaks.

La multi-nationalité est une caractéristique que l’on retrouve chez l’épouse et les quatre enfants de Patrick Drahi. En janvier 2021, sa petite fille, alors à peine âgée de cinq mois obtenait le passeport de Saint-Christophe-et-Nièvès en plus des nationalités suisse, américaine et israélienne…

Pour rejoindre ses entreprises disséminées sur la planète ou ses résidences un peu partout, Patrick Drahi (comme sa famille) dispose de jets. Mais là encore le patron d’Altice ne fait pas les choses simplement : pas question de louer un bête avion à une société quelconque, comme il en existe tant. Il lui faut ses propres avions. Et même le plus gros possible. Il a ainsi acquis un Bombardier Global 7500 qui, selon le fabriquant, est « le plus grand » et possède « le plus long rayon d’action des avions d’affaires au monde ». Et l’achat de l’appareil fait bien entendu visiter du pays : pour opérer cet avion, il y a toutes sortes d’entreprises qui sont sollicitées : Equiom, qui nous embarque vers l’île de Man, Valais Management Services (le family office en Suisse), Manjet Aviation également enregistrée sur l’île de Man et Sparfell Aviation (Suisse)…”, lit-on sur Blast cette semaine.

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