Dans un article de la revue scientifique, Journal of Medical Ethics , un groupe de chercheurs affirme qu’il faut, pour les patients demandant le suicide assisté, annuler la législation qui stipule que pour donner des organes il faut être mort. Jan Bollen, chercheur à la Faculté de médecine de l’Université de Maastricht, propose que les médecins puissent, pour assurer des transplantations, prélever des organes sur des patients vivants ayant demandé l’euthanasie légale dans des pays comme la Belgique et la Hollande. Il assure que «les organes frais permettraient d’améliorer les chances de succès des transplantations.” Bollen a fait valoir dans l’article que les patients qui ont demandé la mort peuvent offrir de la même manière leurs organes pour améliorer la qualité des greffes.

Toutefois, le règlement applicable aux donateurs morts avertit que les dons ne doivent pas provoquer ou hâter la mort des patients, c’est pourquoi les auteurs de l’article ont demandé l’annulation de cette règle, qui requiert la mort naturelle, par blessure ou maladie, avant que les organes vitaux puissent être donnés, or, dans ces cas de mort assistée, celle-ci se produirait par le prélèvement des organes. Bollen fait valoir que, puisque le patient a décidé de demander l’euthanasie, ce n’est pas la peine d’attendre l’arrêt cardiaque pour effectuer les prélèvements et considère que ce retard provoque une détérioration.

En outre, il estime que les patients peuvent être motivés à demander l’euthanasie parce qu’on leur donne la possibilité d’être donateurs et a expliqué que ce règlement ne devrait pas être un obstacle entre l’euthanasie et le don, car ils suivent des trajectoires similaires. Bollen exhorte les médecins à promouvoir «la récolte en direct» au lieu de l’injection létale. Ce groupe de chercheurs suggère que ces modifications soient apportées aux lois de leur pays pour permettre aux personnes malades, aux handicapés et malades mentaux qui veulent mourir d’opter pour le don volontaire de leur corps.

L’article se termine par une note des auteurs dans laquelle ils déclarent qu’il «n’est pas trop tard pour notre profession d’examiner cette nouvelle éthique, et de reconnaître combien elle est importante pour la société humaine». Ce groupe de chercheurs, qui prône la remise volontaire des organes vitaux, affirme que «nous devons être prêts à l’appliquer dans un développement rationnel de la conformité et l’amélioration de l’humanité.” Une proposition qui  rejoint celles faites par les défenseurs de l’avortement aux États-Unis, où des entreprises telles que Planned Parenthood récoltent des parties de bébés avortés pour les donner gratuitement aux chercheurs.

Les Pays-Bas sont pionniers dans ce type de pratique. Depuis que la loi a légalisé l’euthanasie, des centaines de personnes malades sont mortes sans consentement, comme le rapportait LIFEnews, il y a quelques années, et les bébés malades meurent en vertu du «protocole de Groningen», euthanasiés parce que leurs parents ou les médecins décident eux-mêmes que leur qualité de vie ne sera pas digne. Les personnes souffrant de maladies mentales ou handicapées sont les plus vulnérables à accepter de telles propositions. Au lieu d’être soignées, on leur propose la possibilité de l’euthanasie sous prétexte de mettre fin à leurs souffrances et de contribuer à la société.

Le Professeur Theo Boer a soutenu pendant de nombreuses années les politiques d’euthanasie appliquées par le gouvernement néerlandais. Cependant, au bout de 9 ans en tant que membre du Comité d’examen régional et après avoir analysé plus de 4000 cas d’euthanasies de patients, il a changé d’avis et se montre préoccupé par la “croissance explosive” du nombre de décès par cette cause. Le député du Parti conservateur en Grande-Bretagne, Fiona Bruce, après lecture de l’article des chercheurs néerlandais, avertit que «le document confirme les pires craintes exprimées par le Parlement lorsque la Chambre des communes a voté de façon concluante l’arrêt de la légalisation du suicide assisté dans le pays”.

Bruce se place aux côtés des plus faibles et explique que les organes obtenus par l’euthanasie, “comme prendre le cœur battant d’un patient, tel que présenté dans ce projet, est surprenant et inquiétant. C’est un rappel que la légalisation du suicide assisté met les plus vulnérables en réel danger“. 

 

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