Lundi 20 mars, en soirée, les cinq candidats à la présidentielle placés en tête des sondages ont débattu durant trois heures sur TF1. François Fillon, Benoît Hamon, Marine Le Pen, Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon ont répondu aux questions des présentateurs Gilles Bouleau et Anne-Claire Coudray sur différentes thématiques.

Qu’en retenir ? Quelques joutes verbales, bien sûr. Lorsque Marine Le Pen propose de supprimer l’enseignement des langues d’origine et de consacrer « 100 % » du temps aux « apprentissages fondamentaux », Benoît Hamon réagit immédiatement : « Pour qu’il y ait la paix à l’école, encore ne faut-il pas la prendre en otage d’un débat assez nauséabond comme Marine Le Pen vient de l’illustrer sur les langues d’origine. »

Le ton est donné. Benoît Hamon apparaît durant tout le débat comme le défenseur des immigrés, du multiculturalisme et de la préférence étrangère.

Jean-Luc Mélenchon se montre très à l’aise dans son rôle préféré mi-Castro mi-Robespierre. Quelques répliques déclenchent l’hilarité générale, comme lorsqu’il répond à la journaliste Anne-Claire Coudray que les Français détestent probablement plus encore les journalistes que les politiciens.

Emmanuel Macron a plus de mal avec cet exercice du débat télévisé, face à ses concurrents. A plusieurs reprises, son attitude frise celle d’un gamin plus que d’un candidat à la présidence de la république. Ainsi, plusieurs fois, pris pour cible d’allusions de ses concurrents, il esquive en blaguant mais se montre pauvre en arguments.

Marine Le Pen excelle lorsqu’il s’agit d’aborder la sécurité ou l’immigration. Mais elle adopte pour le reste une posture en quête de respectabilité qui manque de pugnacité.

François Fillon continue, en apparence, de droitiser son discours. Il propose d’abaisser la majorité pénale à 16 ans, dénonce l’islamisme. Mais reste prisonnier de son modèle ultra-libéral et mondialiste.

Quand vient le moment d’aborder la laïcité, pas un seul candidat ne défend les catholiques. Tous, sans exception, surenchérissent en références aux lois de 1905. Mélenchon et Hamon s’égosillent à demander à Marine Le Pen si, comme eux, elle se montrerait favorable à l’abolition du régime concordataire en Alsace-Moselle. Marine Le Pen fuit la question sans y répondre. Mélenchon se montre le plus virulent sur ce sujet. Personne ne vient lui rappeler que le franc-maçon tente tout simplement de substituer au catholicisme qui est la religion naturelle de la France la laïcité comme religion de pacotille de la république. 

Lorsque Marine Le Pen déclare que « la laïcité n’a été contestée par personne pendant un siècle », elle ne montre pas tant son inculture que sa conception de la France, réduite à une version proche de celle de Jean Jaurès. 

En occultant volontairement la spécificité chrétienne de la France, François Fillon et Marine Le Pen facilitent les saillies du genre du tweet d’Audrey Pulvar…

 

 

Pour terminer le débat, chaque candidat est invité à résumer en un ou deux mots sa candidature, ce qui donne une salve de pensées creuses : « alternance » pour M. Fillon, « vote utile » pour M. Hamon, « indépendance » pour Mme Le Pen, « force du peuple » pour M. Mélenchon et « renouvellement » pour M. Macron.

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