Communiqué diffusé par CIVITAS :

Chers Amis de Civitas,

En ce mois de mai 2020, nous voyons s’approcher la fête de l’héroïne que nous vénérons, conscients que nous sommes de l’importance capitale qu’a eu son épopée pour la construction et le maintien de notre Patrie française.

Cette année revêt une importance particulière du point de vue johannique. En effet, il y a cent ans, Jeanne d’Arc était élevée à la gloire des autels par le Pape Benoît XV. Ce troisième procès mettait un comble à sa gloire. En 1431, il y avait eu un premier procès organisé par les Anglais et leurs collaborateurs pour condamner Jeanne, lequel avait abouti à son emprisonnement et, par une astuce diabolique, avait entraîné sa condamnation au bûcher. Pour répondre à cette entreprise de désinformation, le roi Charles VII avait, d’ailleurs un peu tard, au milieu du siècle, organisé un deuxième procès, le procès de réhabilitation qui avait pour objet de mettre à néant le simulacre judiciaire précédent. Il restait enfin à l’Eglise la charge d’authentifier le caractère catholique du message et de la démarche de Jeanne. Ses adversaires avaient voulu la salir en la faisant passer pour sorcière. Un troisième procès a abouti, en 1920, à la canonisation qui apportait la preuve de la totale orthodoxie de la foi de la Pucelle. Par ailleurs cette proclamation de sa sainteté en faisait un exemple particulièrement utile en notre temps d’affaiblissement des caractères.

Au plan politique, il faut encore mentionner que la gloire de Jeanne d’Arc a été soulignée, au cours de la même année 1920, par la loi Barrès, qui a fait de sa fête une fête nationale en France. Et l’on peut dire que l’importance variable accordée à cette fête est un moyen de mesurer la ferveur nationale des gouvernements depuis cette époque…

Comme au temps de Jeanne d’Arc, le XVe siècle, nous connaissons une Chrétienté divisée du fait des errements de la papauté et de l’épiscopat (Jeanne d’Arc a vécu au temps de la crise conciliaire qui a suivi le grand schisme : déjà un concile semait la pagaille dans l’Eglise). De même, il lui a fallu faire prévaloir l’unité nationale – à travers le sacre du Roi – sur les divisions partisanes entre les Armagnacs et les Bourguignons et sur les tentations de recours à l’étranger (le royaume franco-anglais rêvé par certains ne fait-il pas penser à certaines unions supra-nationales ?). L’on pourrait renforcer les analogies en disant qu’à cette époque, déjà, les Turcs étaient aux portes de la Chrétienté et que l’on se remettait difficilement de la grande peste… L’on en vient à penser comme l’Ecclésiaste (I, 9) qu’il n’y a « rien de nouveau sous le soleil ».

Il convient de méditer l’exemple de Jeanne, héroïne puissante, appuyée sur la solidité de sa foi et la vertu de force , et aussi de le suivre. Elle a su ne pas attendre que le pape ou le roi lui montre la voie; au contraire, elle a suppléé leurs insuffisances. De même, en ce temps de désolation, nous devons nous-mêmes agir, forts de la foi de notre baptême et de notre confirmation. À son exemple, nous devons être des acteurs de la défense de la France et de la Chrétienté, et non seulement des témoins muets. Comme le disait Jeanne : « les gens d’armes batailleront et Dieu donnera la victoire »

Bonne fête de Sainte Jeanne d’Arc !

Franck Bouscau,

Agrégé des Facultés de Droit, Avocat honoraire.

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