L’effondrement démographique qui affecte quasiment toute la planète hormis l’Afrique est la résultante de multiples causes. Mais il apparaît de plus en plus que les programmes de télévision exercent une influence sur le comportement des femmes vis-à-vis de la maternité.
Ann Buchanan, professeur à l’université d’Oxford et Anna Rotkirch, directrice de recherches à l’Institut finlandais d’études démographiques ont dirigé les travaux d’une vingtaine de spécialistes mondiaux de la démographie. Le résultat de ce travail intitulé « Taux de fécondité et déclin de la population : pas de temps pour les enfants ? » est publié par l’université d’Oxford. On y trouve une analyse de cette influence des programmes télévisés.
Dans certains pays, et notamment au Mexique, des feuilletons télévisés ont été explicitement réalisés pour encourager le contrôle des naissances. La première expérience fut menée en 1977-1978 avec une telenovela diffusée en prime time durant neuf mois. Différents éléments du scénario prônaient l’usage de la contraception et du planning familial. Quatre autres feuilletons ont suivi jusqu’à la fin des années 1980 sur le même principe. Et le taux de croissance démographique au Mexique a diminué de 34 %. Bien entendu, il ne s’agit pas de prétendre que cet effondrement démographique est uniquement dû à ces séries télévisées mais les experts s’accordent sur l’efficacité de la méthode.
Le Brésil a fait l’objet des mêmes expériences. En 1960, le taux de fécondité de la femme au Brésil était en moyenne de six enfants. Il est à moins de 2 aujourd’hui. Une étude universitaire a analysé 115 séries télévisées brésiliennes diffusées entre 1965 et 1999. 72 % des héroïnes n’avaient pas d’enfant et 20 % en avaient un seul. Le mimétisme a fait son effet.
La même technique a été utilisée en Inde. Un feuilleton à succès auprès du public féminin, dont des éléments du scénario prônaient d’avoir moins d’enfants pour vivre plus épanouis, a conquis en moyenne 50 millions de spectateurs par épisode durant sa diffusion dans les années 1980.
Il n’existe pas d’étude scientifique menée en Europe ou en Amérique du Nord à propos de l’influence des programmes télévisés sur le taux de fécondité. Mais il ne fait aucun doute que les stéréotypes médiatiques jouent également un rôle substantiel sur le comportement de la femme occidentale.
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[…] Source et auteur: Médias-Presse-Info […]
Il devient urgent de cesser la retraite par répartition, où les enfants des uns financent les retraites de ceux qui se sont donné le luxe de ne pas « s’encombrer » d’enfants.
Pas de bras, pas de chocolat? pas de bébés, pas de retraite.
Une bonne nouvelle !
Car si l’état de crise perdure et s’amplifie partout dans le monde, en dépit de quelques pauses et exceptions ici ou là ; si le chômage et la pauvreté augmentent ; si les inégalités sociales se creusent ; si les revendications et les violences se multiplient ; si l’environnement se dégrade chaque jour davantage, les raisons en sont l’augmentation considérable de la population mondiale et celle de la richesse globale qu’une partie de cette même population génère par son activité, avec l’aide du progrès ; le partage de cette richesse, entre nations comme entre individus, étant une toute autre affaire où s’affrontent, moins des faites et des chiffres que des sentiments.
Chaque jour, 220 à 250 000 êtres humains supplémentaires déferlent sur la planète. Par l’effet de la structure pyramidale de la société et du sort qui les fait naître ce qu’ils sont ; assujettis aux taux de natalité les plus élevés, les pauvres qui représentent la grande majorité de ces nouveaux arrivants vont s’ajouter à ceux qui surpeuplent déjà la base de la pyramide sociale – où les rejoignent les victimes de tous horizons d’une bataille pour l’emploi aux dimensions planétaires –, pendant que son sommet ne cesse de s’élever.
Et c’est ainsi que le nombre nous entraîne vers un monde ingouvernable et la pauvreté pour tous.
Pour approfondir cette réaction, voir :
http://claudec-abominablepyramidesociale.blogspot.com
Concernant le commentaire de @CB, les personnes qui « ne se sont pas encombrés d’enfants » ont d’une part payé plus d’impôts que les autres (ce qui a permis d’en exonérer en partie ce qui ont fait des enfants) et d’autre part ont cotisé pour leur propre retraite (ce qui a permis de financer « en temps réel » la retraite des retraités du moment: l’argument ne me semble donc pas recevable…
Concernant l’impact des « telenovelas », il est tout à fait indéniable et c’est d’ailleurs de cette façon que l’ONG « Population Media Center » oeuvre dans les pays où la démographie continue d’exploser (Afrique subsaharienne, en particulier). Il faut bien comprendre que des taux de fécondité de 5, 6 ou 7 sont une catastrophe pour les pays qui y sont encore confrontés, car cela correspond au doublement (voire au triplement) de la population tous les 20 ans. Nombre d’entre eux n’ont d’ailleurs d’ores et déjà plus assez de terres arables, ni d’eau douce, pour alimenter leur population.
Je ne parle même pas des densités de population que certains pays vont connaître en 2050 (dans 37 ans seulement!), à comparer avec « nos » 116 hab/km²:
Nigeria (481 hab/km²), Inde (503 hab/km²),Philippines (507 hab/km²),Haïti (607 hab/km²),Rwanda (923 hab/km²),Burundi (1.036 hab/km²),Bangladesh (1.403 hab/km²).
Pour ne prendre que l’exemple extrême du Bangladesh, avec la densité qui y est prévue en 2050, la France compterait 774 millions d’habitants, soit 700 millions de plus que ce qui est prévu : si l’enfer existe, nous en aurions alors une préfiguration…
Un effondrement qui voit passer la population de 3milliards d’humains en 1960 à 7 milliards en 2011, à8,6 milliards en 2050 et sans doute à 10 milliards en 2100 ne s’appelle pas un effondrement mais une hausse vertigineuse. Cela s’appelle aussi une catastrophe.
Un effondrement ? Quel effondrement ? Au cours des 40 dernières années la Terre a « gagné » plus d’habitants qu’au cours des 100 000 ans précédents !
Au Mexique dites-vous le taux de croissance de la population (hors migrations) a diminué, certes et heureusement, mais sachez qu’il est encore de 1,5 % par an (mortalité 4 pour mille, natalité 19 pour 1000, source: Ined. 2013)soit une perspective de doublement en 47 ans.
Vous ne semblez jamais poser la question de la place disponible. Où mettrons-nous les gens ? Faites-vous le choix de l’entassement ou celui de la destruction des derniers écosystèmes ? A terme nous aurons d’ailleurs les deux et c’est déjà le cas dans nombre de pays. Regardez une courbe d’évolution de la population sur les 2000 dernières années. L’asymptote à cette courbe est verticale, ce n’est pas le dessin d’un effondrement c’est celui d’une croissance exponentielle (avec un facteur multiplicateur supérieur à 1 pour être précis). Ce genre d’évolution n’a de sens que dans le monde mathématique, dans le monde réel, de dimensions finies, il conduit par nature à la catastrophe.
[…] Quand les séries télés influencent la démographie… 14 décembre 2013 Pierre-Alain Depauw […]
[…] Sursă: Medias Press […]