« Tout est fini à Raqqa (…) Les opérations militaires à Raqqa ont pris fin. Nos forces ont pris le contrôle total de la ville », a indiqué, après 5 mois de bataille, Talal Sello, un porte-parole des Forces démocratiques syriennes (FDS), alliance de combattants kurdes et arabes.

« Il y a actuellement des opérations de ratissage pour éliminer les cellules dormantes, si on en trouve, et pour déminer la ville », a-t-il ajouté. 

Mardi 7 octobre, les forces ont annoncé avoir gagné le combat. Elles avaient obtenu l’aide des Etats-Unis qui avaient mis à leur service conseillers, forces spéciales et support aérien avec des bombardiers.

Les derniers quartiers entre les mains de Daesh sont tombés en moins de 48 h. Certainement l’évacuation de centaines de miliciens de l’État islamique avec leur famille organisée conjointement avec les tribus locales et les FDS, en accord avec Washington, a été possible grâce à la cession des derniers bastions islamistes à Raqqa contre la voie libre pour les combattants de rejoindre le sud de la Syrie. Là se trouve l’ultime poche du Califat. A la frontière Irak et Syrie les milices djihadistes se trouveront confrontées aux troupes de Bashar el-Assad, les Russes et les milices chiites philo-iraniennes, adversaires des États-Unis.

Ryan Dillon, le porte-parole de la Coalition internationale, a affirmé que 350 miliciens se sont rendus dans les derniers jours mais il n’est pas clair s’il se réfère aux prisonniers ou aux miliciens évacués sur la base des accords tribus locale et FDS. Parmi les foreign figthers, affirme de son côté l’Observatoire pour les droits humains en Syrie, basé à Londres, il pourrait y avoir des organisateurs des attentats terroristes à Paris, comme d’ailleurs le pense la France qui par l’intermédiaire de son ministre de la Défense, Florence Parly, a souhaité, le 15 octobre dernier, que les miliciens de Daesh soient tués dans la bataille : si des djihadistes sont tués à Raqqa, « c’est tant mieux ».

Selon la Coalition, l’État islamique a perdu 87 % du territoire qu’il contrôlait au moment de son expansion maximum en 2015. Il garde le contrôle d’une petite région le long de la frontière irako-syrienne avec trois centres habités, Abu Kamal, Rawah et al-Qaim. A Deir Ezzor en Syrie orientale, les quelques milliers de miliciens de Daesh sont actuellement encerclés par les forces du gouvernement, soutenues par la Russie et par l’Iran.

Une fois Deir Ezzor tombée, il est probable que la dernière offensive pour donner le coup de grâce à l’État islamique aura lieu entre le sud-est de la Syrie et le nord de l’Irak et verra l’alliance entre les forces de Assad soutenues par les Russes et les Iraniens et celles de Bagdad soutenues par les milices chiites philo-iraniennes.

Des milliers de tracts incitant les djihadistes de Daesh à la reddition ont été lancés par des avions du gouvernement irakien sur Rawah, al-Qaim et les autres localités de la province occidentale irakienne de al-Anbar.

Francesca de Villasmundo 

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