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Le prix Marcel Dassault qui encourage et subventionne les découvertes à venir, a été attribué hier 2 novembre au Dr Philippe Courtet, professeur de psychiatrie à l’université de Montpellier (Hérault) et chercheur à l’Institut de la santé et de la recherche médicale (INSERM). Il récompense ses travaux sur la vulnérabilité aux conduites suicidaires menée sur 150 patients. De quoi s’agit-il ?

Ce médecin a observé à l’IRM une réaction inflammatoire au niveau du cerveau de personnes hospitalisées pour comportement suicidaire. Bien sûr il a recherché cette inflammation dans le sang des patients par les « marqueurs » de celle-ci. Il a même constaté qu’une telle réaction précédait les conduites suicidaires. Puis il a établi qu’il y avait des interférences de ces états inflammatoires avec des substances biologiques comme la sérotonine jouant un rôle chez des personnes déprimées. Mais il en était de même dans d’autres maladies psychiatriques comme la dépression nerveuse, la schizophrénie, les troubles bipolaires (syndrome maniaco-dépressif).

Cependant cette piste avait déjà été présentée par deux études américaines qui allaient plus loin encore. Le Dr Turhan Canli, du département de psychologie à l’université de Stony Brook (New York), s’est avancé plus loin dans  un article de Biology of Mood and Anxiety Disorders ; il estime que la dépression pourrait être une maladie infectieuse ; ceci parce que l’on retrouvait dans un certain nombre de maladie psychiatriques les mêmes symptômes que dans les états inflammatoires : fatigue, difficultés à se mouvoir, perte d’énergie et d’intérêt pour ce qui les entoure.

Mais il est difficile de dire à ce jour si l’inflammation est la cause ou la conséquence de la maladie. De plus si une infection donne un état inflammatoire, l’inverse n’est pas vrai. Par exemple dans le rhumatisme il y a inflammation sans que l’on trouve de microbes responsables d’infection.

À court terme les traitements anti-inflammatoires peuvent être utilisés en même temps que les psychotropes. Ils peuvent être utilisés en prévention chez les suicidaires. Ce pourrait être simplement de l’aspirine. Il y est pratiquement admis qu’il y a une potentialisation des médicaments psychotropes (agissant sur le cerveau). À moyen terme l’usage d’anti-inflammatoires ferait partie du traitement curatif de ces maladies.

C’est une véritable révolution dans la psychiatrie. Elle s’oppose aux prétentions des psychanalyses qui ne croient guère à une raison organique des troubles du cerveau.

Allant dans ce sens, des chercheurs canadiens ont mis au jour une petite molécule exclusivement présente dans l’organisme des humains et des primates, qui permettrait de détecter les personnes dépressives. Cette découverte pourrait permettre d’adapter les traitements et de mieux prendre en charge les patients. C’est ce que suggère une étude publiée dans la dernière édition de la revue Nature Medicine. (Inf. Hosp. 10.06/2014) De quoi déstabiliser la psychanalyse qui a toujours nié une origine organique de la dépression.

Dr Jean-Pierre Dickès

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fracasse
fracasse
il y a 2 années

COMPRENDRE LE CONCEPT D’HELYMORPHISME

 

C’est avant tout comprendre la matière et la forme ou la puissance et l’acte, ainsi un gland est en puissance de devenir un chêne en acte, un fœtus est en puissance de devenir un homme en acte, avorter c’est interrompre le processus évolutif des « missions » des êtres issus du premier degré d’abstraction de l’esprit humain, l’être en tant que mobile, avorter c’est interrompre le mouvement qui va de la puissance à l’acte, de la matière à la forme.

fracasse
fracasse
il y a 2 années

SUITE CONCEPT HYLEMORPHISME 

 

 

Le terme c’est l’être, le piont de départ n’est ni la matière ni un esprit, donc c’est le néant et donc, elle est créée. Alors la question qui se pose c’est : C’est quand ? Pythagore et Platon disaient que l’âme existe depuis toute éternité, puis tombe dans une prison qui est le corps, Origène qui disait que les âmes ont été créées au début de la Création, Leibniz un peu dans ce sens-là aussi, les âmes seraient enfermées, incluses dans le premier homme (Adam) et qui le transmet de génération en génération jusqu’à un moment où elle trouve le corps qu’il lui faut. Dans la métempsychose, la réincarnation, les âmes passent d’un corps à un autre. Dans le cas d’Adam (PP q.90 art 4) ST montre que l’âme d’Adam a été créée en même temps que son corps, parce que Dieu dans la Création a formé les choses dans leurs complétudes, dans leur état parfait de nature, donc Dieu a créé un homme et non un corps qui ne serait que pure puissance. Que se passe-t-il maintenant au niveau de la génération ? La plupart des scolastiques anciens disaient que l’embryon humain connaissait d’abord un premier temps végétatif ensuite la vie sensitive (anima) et ensuite par création venait l’âme humaine quand l’organisme était suffisamment organisé (PP q. 118 art 2 ad secundum) il s’oppose même à St Albert qui dit : « Ceux qui affirment que l’âme végétative précédait l’âme sensitive ou anima dans le temps et que cette âme sensitive ou anima précédait dans le temps l’âme rationnelle, ceux-là ont mal compris ou interprétés les livres d’Aristote. » La théorie plus récente, plus moderne d’aujourd’hui, beaucoup de thomistes pensent que l’âme est créée par Dieu dès l’union des gamètes, dès la fécondation de la première cellule, il y a apparition de l’âme humaine. A vrai dire ceci reste disputé, il me semble qu’il y a confusion entre l’acte et la puissance, parce que dans la question de la définition de l’âme : l’âme est l’acte premier d’un corps naturel organisé. Pour Aristote, cela veut dire qu’il y a des organes, et un organe est un outil de travail qui permet à l’âme de poser ses actes essentiels, or l’acte essentiel de l’âme c’est la connaissance et l’activité des choses matérielles parce que le mot organisé ce n’est pas seulement être organisé, de fait on découvre l’ordre des ADN que l’homme est génétiquement déterminé, disposé, mais ça ne suffit pas, parce que l’on reste dans l’ordre de la puissance. A partir de quand y’ a-t-il un cœur, un cerveau ? Il faut faire attention à la philosophie apologétique, puisque l’on veut se battre contre l’avortement et bien on voudrait absolument argumenter, prouver qu’il n’y a personne humaine, complète dès la fécondation, pour le Christ, c’est sûr, il y a eu l’âme humaine dès lncarnation, et donc çà pose la question du moment de l’incarnation. On observe à partir de quand, il y a organe ou pas, selon le Père Jean-Dominique l’organisation génétique que l’on trouve dans la cellule fécondée, les dispositions ne sont qu’en puissance, encore une fois, le fond de l’argumentation c’est que l’âme ait les moyens de poser les actes essentiels.