Un infirmier allemand, Nils Högel 41ans, déjà condamné pour avoir tué deux patients, était soupçonné d’avoir commis au moins 84 assassinat dans le nord de l’Allemagne à Oldenburg et Delmenhorst entre 2000 à 2005, ont annoncé les enquêteurs. Il avait déjà fait sept années de prison en deux fois pour six assassinats et deux autres tentatives qui avaient échoué. Mais il est probable que ce chiffre avait été déjà dépassé à l’époque.

Or l’intéressé a reconnu après son arrestation et son audition par le psychiatre, qu’à Demelhorst il avait éliminé 30 personnes ; il avait tenté d’en éliminer 60 autres par surdose de médicaments à visée cardio-vasculaire. Le décompte suivant après une longue enquête, estimait que Högel a tué 43 personnes. 134 exhumations ensuite effectuées, portèrent le chiffre des décédés à 90. Mais la police a estimé que le nombre des patients euthanasiés se situe bien au-delà ; probablement autour de 180 morts. C’est un record mondial dans le cadre d’une structure médicale.

Quelles étaient les motivations de Högel ? Elles semblent à peine croyables. Il induisait des défaillances cardiaques chez certains patients par surdosage de médicaments. Pour épater ses collègues, il essayait de les réanimer ces personnes et y réussissait parfois. Il passait alors pour un héros. Il affirma aussi que celui lui évitait l’ennui. Dans d’autres cas il racontait vouloir abréger leurs souffrances des patients en fin de vie.

Comme disait le chef de la police Johann Kühme : « Cela nous laisse sans voix. Ce que nous avons pu apprendre est effrayant, cela dépasse tout ce que l’on aurait pu imaginer».  Il a déclaré que les responsables de ces cliniques auraient dû lancer une alerte bien plus tôt étant donné ses antécédents. L’assassin eût été arrêté plus tôt. On se demande même ce qu’il faisait là. Quelle est aussi la responsabilité de ces cliniques qui auraient dû quand même avoir la puce à l’oreille de voir décéder des patients quand ce personnage était de service.

Il est évident qu’une telle horreur est à placer dans la perspective de l’euthanasie qui banalise l’acte de mettre fin à la vie de personnes gravement malades ou agonisant. Tuer devient un jeu pratiqué au nom de la compassion. De transgression en transgression, voilà où nous en sommes.

Jean-Pierre Dickès

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