Sermon donné à l’occasion de l’exposition du Saint-Sacrement

pour l’adoration réparatrice des Quarante Heures.

Vestimentum tuum candidum quasi nix et facies tua sicut sol.

Votre vêtement est blanc comme la neige et votre visage est resplendissant comme le soleil.

Version écrite du sermon

Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il.

Mon Révérend Père, bien chers Frères, bien chers fidèles,

Nous allons aujourd’hui commencer cette adoration en réparation pour les péchés publics qui se commettent dans le monde, et spécialement les péchés publics qui se commettent à l’occasion du carnaval.

Dans nos pays, peut-être que le carnaval est un petit peu édulcoré, mais quand on regarde ce qu’il est dans certains autres pays eh bien, on ne peut que constater que c’est un appel à la débauche. C’est le sens même du mot carnaval. Carnaval signifie « chair, porte-toi bien ! », c’est-à-dire en fait, lâchons la bride à nos passions, à nos mauvais plaisirs. Et en particulier, le carnaval se manifeste par des défilés où l’on voit des personnes vêtues de façon tout à fait indécente, tout à fait immodeste. C’est par là que le vice se répand dans la société.
Au contraire, nous fêtons aujourd’hui Notre-Dame de Lourdes. Notre-Dame de Lourdes, qui, dans la grotte, apparaît dans un vêtement blanc, un vêtement rayonnant de pureté, un vêtement qui, justement, inspire la vertu ; et c’est ce qu’elle nous demande. Elle ne nous prêche pas le plaisir effréné, elle nous prêche au contraire la pénitence. Par trois fois, elle dira pénitence, pénitence, pénitence. Ce qu’elle veut, c’est la vertu de ses enfants, c’est leur sainteté. Nous voyons donc ici deux choses très opposées. Et je voudrais vous citer pour commencer ce sermon des paroles tirées d’une instruction de la sacrée congrégation du Concile, c’est-à-dire une des congrégations du Saint-Siège. Cet acte qui est destiné à tous les prédicateurs le 12 janvier 1930, leur demande ceci (c’est un acte du Saint-Siège) :
Aux fêtes de l’année qui offrent une occasion particulièrement opportune d’inculquer la modestie chrétienne, surtout aux fêtes de la Bienheureuse Vierge Marie, que les prêtres ne manquent pas de rappeler dans un discours de circonstance, les devoirs de la modestie chrétienne dans la façon de se vêtir et d’encourager à ne pas les négliger. À la fête de l’Immaculée Conception, autant que faire se peut, qu’on exhorte le peuple chrétien par des prédications solennelles. Et que les prédicateurs insistent, reprennent, menacent, exhortent les fidèles, selon les paroles de l’Apôtre Saint Paul, afin que l’on s’habille d’une manière qui respire la modestie et qui soit la parure et la sauvegarde de la vertu.
Voilà ce que le Saint-Siège demandait il y a bientôt 100 ans, 100 ans ! Et Dieu sait qu’aujourd’hui les mœurs se sont dégradées depuis cette époque. Alors oui, c’est de la modestie chrétienne dont je voudrais vous entretenir aujourd’hui tout spécialement, mais je commencerai, par remercier par féliciter les personnes qui ont fait des efforts dans ce domaine. Parce que nous tenons vraiment à ce que la modestie chrétienne brille dans notre paroisse, et pas seulement dans notre paroisse, mais dans toute la Tradition et au-delà, et qu’elle rayonne enfin sur le monde moderne. Il y a tout un apostolat de la modestie à faire aujourd’hui et c’est à cela que je voudrais vous sensibiliser.

Tout d’abord, je voudrais partir de ce qu’on peut appeler le premier principe de la modestie chrétienne ; ce premier principe, qu’est-ce que c’est ?

C’est la noblesse du corps humain. Alors, quels sont les titres de noblesse du corps humain ? Tout d’abord, je soulignerai ceux qui concernent le corps de tous les hommes en général, pas spécialement des chrétiens, mais de tous les hommes en général.
Premier titre de noblesse, c’est que ce corps a été formé par Dieu par une action directe et spéciale. C’est ce qui ressort du texte de la Genèse. Lorsque Dieu crée les animaux, il se contente d’une parole un peu vague. C’est sa parole, bien sûr, toute puissante, qui a créé les espèces animales, mais l’expression qu’il emploie est un peu vague, on sent qu’il fait ça de façon, pour ainsi dire, moins soignée que pour l’homme ; il dit : « que la terre produise des animaux de toute espèce ». Au contraire, pour l’homme, le texte sacré nous dit : « Dieu forma l’homme ». Dieu forma l’homme de la poussière du sol, bien sûr, ça nous rappelle aussi l’humilité, notre extraction de la terre ;  mais enfin Dieu nous forme lui-même directement, de façon plus spéciale que pour les animaux. De même, pour la femme que fait le bon Dieu ? D’une côte qu’il avait prise de l’homme, « Dieu forma la femme ». Le corps humain a donc été formé d’une façon spéciale et directe par Dieu.
Et deuxième titre de noblesse. Ce corps a été uni à une âme spirituelle, à une âme raisonnable que Dieu a insufflée dans l’homme. « Dieu insuffla à l’homme un souffle de vie et il devint un être vivant » ; et cette âme, encore une fois, est une âme spirituelle. Le texte sacré nous dit : « Dieu créa l’homme à son image ». De même que Dieu est esprit, l’homme est esprit ; son âme n’est pas comme l’âme des animaux, elle ne disparaîtra pas à la mort, elle est spirituelle, elle est subsistante, elle est à l’image de Dieu ; et par conséquent le corps qui est uni substantiellement à cette âme participe à sa noblesse. Le corps et l’âme ne font pas deux êtres. Ils ne font qu’un seul être humain, raisonnable et à l’image de Dieu ; c’est notre supériorité bien sûr, par rapport aux animaux.
Troisième titre de noblesse du corps humain : ce corps est le dépositaire et le transmetteur de la vie. Dans l’œuvre de la génération, les époux préparent la matière nécessaire à la formation d’un corps humain. Et à chaque fois, Dieu intervient d’une façon directe, spéciale et même immédiate dans la création ici d’une âme, pour qu’un enfant vienne à l’existence. Il y a donc une coopération entre les hommes et Dieu pour la naissance d’un enfant, c’est le grand mystère de la vie, ce mystère est sacré, et ce mystère, encore une fois, il s’opère dans la chair et par la chair. C’est pourquoi notre corps, là encore, en acquiert une dignité toute particulière.

Maintenant, venons-en, (c’est un aspect encore supérieur,) à la dignité, à la noblesse du corps du chrétien.

Eh bien, le chrétien, comme le dit Saint Paul, est le temple du Saint-Esprit. « Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit ». Et, dans la cérémonie du baptême, une action particulière du prêtre consiste à souffler sur le catéchumène en disant cette parole : « Sors, esprit impur, et cède la place à l’Esprit Saint ». Au moment du baptême, lorsque nous recevons l’eau avec l’invocation des personnes de la Sainte Trinité, Dieu vient prendre possession du nouveau chrétien, nous devenons les temples du Saint Esprit. Vous savez que Saint Ignace d’Antioche, un martyr des tout premiers temps de l’Église répondait à ses juges qui lui demandaient : « quel est ton nom ?», il leur répondait : « Théophore » parce que Théophore en grec, signifie : « celui qui porte Dieu ». Le chrétien, il porte Dieu. Il porte Dieu dans son âme, il porte Dieu, on peut le dire dans sa chair, parce que sa chair est substantiellement unie à son âme. Saint Paul dit bien : « votre corps est le temple du Saint-Esprit », et pas seulement votre âme.
Ensuite, deuxième titre spécial de noblesse du corps du chrétien, c’est qu’il est le membre de Jésus-Christ. Et là encore, c’est Saint Paul qui le dit : « Ne savez-vous pas que vos corps sont les membres du Christ ? » Là, nous pouvons faire un lien tout spécial avec le sacrement de l’Eucharistie, avec la communion. Que se passe-t-il lorsque l’on communie ? Nous entrons en contact direct, notre chair entre en contact direct avec la Chair immaculée du Fils de Dieu. Elle nous unit à lui étroitement, et ce n’est pas nous qui nous incorporons Notre Seigneur, c’est Lui qui nous incorpore à Lui. Nous devenons membres du Christ. On dit que le chrétien est un autre Christ. On devrait dire plus justement, le chrétien, c’est quelque chose du Christ. Le chrétien, c’est le Christ. Voilà, nous sommes les membres de Jésus-Christ ! Voilà tous les titres de noblesse du corps de l’homme, du corps spécialement du chrétien.
Alors vous comprenez la conséquence directe, la conséquence directe de cette noblesse, de ce caractère sacré du corps, c’est la nécessité de le garder dans la sainteté, de le garder dans la pureté. Et là encore, Saint Paul ne se lasse pas de le répéter à ses fidèles : « le corps n’est pas fait pour l’impureté, il est pour le Seigneur. Vous ne vous appartenez plus, glorifiez Dieu dans votre corps ! Ne mettez pas vos membres au service du péché comme des armes d’iniquité, mais offrez-vous à Dieu et mettez vos membres à son service comme des armes de Sainteté. » Et enfin : « Offrez vos corps à Dieu comme une hostie vivante, sainte et agréable ».

Alors, venons-en maintenant à la modestie chrétienne.

Vous le savez, dans l’état de justice originelle au paradis terrestre, nos premiers parents jouissaient de cet équilibre parfait qui faisait que leur corps était parfaitement en harmonie avec leur âme, comme leur âme était parfaitement en harmonie avec la volonté de Dieu. Tout était en ordre, il n’y avait donc pas de passions dépravées, toutes les passions étaient bien réglées, bien dominées par l’esprit ; et dès lors, nous comprenons le texte sacré qui dit : «  ils étaient nus et ils n’en rougissaient pas ». La noblesse du corps humain était parfaite parce qu’il était bien à sa place, bien en harmonie avec l’âme, bien contrôlé par l’âme.
Mais que se passe-t-il suite à la chute originelle ? « Leurs yeux s’ouvrirent et ils connurent qu’ils étaient nus, alors ils se firent des pagnes avec des feuilles de figuier ». À travers ces paroles, se manifeste le réveil de la concupiscence, qui est la conséquence du péché, une punition que le bon Dieu permet. Vous vous êtes révoltés contre ma volonté, eh bien, en conséquence, votre corps, votre sensibilité sera en révolte contre votre rationalité, contre votre esprit. Voilà la punition que le Bon Dieu nous a donnée pour le péché. Et vous savez que cette concupiscence, elle ne disparaît pas au moment du baptême. Le baptême efface le péché originel, la coulpe du péché, mais il n’enlève pas les conséquences du péché. Il les diminue, il ne les enlève pas. Par conséquent, un chrétien qui est baptisé ressentira moins fortement la concupiscence que d’autres personnes, mais il la ressentira néanmoins. Et Saint Paul lui-même s’écriait : « Je vois dans mes membres une loi qui lutte contre la loi de mon esprit ». Mon esprit voudrait tendre à ce qui est beau, ce qui est grand, ce qui est selon la volonté de Dieu et ma chair, au contraire, me tire vers le bas et vers les passions mauvaises que je ressens vivement en moi.
Alors bien sûr, cela exige de notre part le combat spirituel. Ce combat, Saint Paul le menait, et il voulait à tout prix garder son corps dans la pureté. Pour cela, il en prenait les moyens. Il châtiait son corps comme il le dit, et c’est ce qu’il demande à ses fidèles : « Mortifiez vos membres, ceux qui appartiennent au Christ ont crucifié leur chair avec ses convoitises ». Voilà l’enseignement de l’Apôtre.

Vous comprenez donc que nous ne pouvons pas laisser nos passions nous dominer. Et pour cela, quel est le premier remède, le premier remède ? Le premier remède, c’est la modestie chrétienne ; le premier remède c’est la modestie chrétienne.

La lutte primordiale que nous avons à mener, c’est celle-ci. C’est ce qui ressort encore une fois du texte de la Bible. Qu’est-ce que le bon Dieu donne à Adam et Ève après la chute ? Est-ce qu’il leur donne une discipline en leur disant : « Flagellez-vous régulièrement pour que vous ne soyez pas dominé par vos passions ? » Non. Qu’est-ce qu’il leur donne ? Des tuniques, des tuniques. Vos pagnes ne me satisfont pas. N’être couvert qu’à moitié, ça ne suffit pas ; couvrez-vous comme il faut, couvrez-vous totalement. Ayez le sens de la noblesse de votre corps et ne le laissez pas devenir la pâture des passions mauvaises. Voilà ce que fait le Bon Dieu.
Si nous avons conscience de la noblesse de notre corps, nous ne pouvons pas permettre qu’il soit le sujet, ou encore moins, l’objet de la convoitise et des passions mauvaises ; nous ne pouvons pas permettre cela. Ça a trop de conséquences morales pour nous personnellement et pour la société en général. Que dit la Sainte Écriture ? : « Ce que les yeux ne voient pas, le cœur ne le désire pas ». Si, par conséquent, nos corps sont bien habillés, les passions mauvaises seront réfrénées. Et la meilleure façon de lutter contre les excès qu’on voit aujourd’hui et le débordement d’impureté qu’il y a dans le monde, la meilleure façon, écoutez bien, c’est la modestie chrétienne, parfaite, constante. C’est le remède, c’est le remède !
Et de fait, quand on regarde l’histoire de l’Église, en particulier de ces deux derniers siècles, on voit qu’il y a vraiment une entreprise de la part des ennemis de l’Église, une entreprise de la part de la franc-maçonnerie et de toute sa clique pour répandre dans la société les mauvaises modes, l’indécence. Ça, on pourrait vous citer de nombreux textes qui en témoignant au cours du 19e, du 20e siècle, jusqu’à notre époque. La franc-maçonnerie a vraiment ce but, ce désir de corrompre la chrétienté par ce moyen, au contraire, les papes du 19e et du 20e siècle qui voient cela, réagissent. Là encore, on pourrait multiplier les textes du Saint-Siège, qui revient sans se lasser sur la question et qui dit : nous voulons lancer une croisade de la pureté, ne pas laisser la chrétienté se noyer dans la corruption. Pour cela : la modestie chrétienne. Les papes sont revenus souvent sur ce sujet.
Alors, mes bien chers frères, prenons conscience que ce combat, ce n’est pas quelque chose à prendre à la légère. Nous sommes héritiers de ce combat et à notre époque, Dieu sait que nous avons à le mener. Pas plus tard qu’au mois de décembre, j’ai eu l’occasion d’aller à Lyon, et dans les rues de Lyon, un peu dans la soirée, c’est incroyable de voir le nombre de dames qui sont habillées comme des prostituées littéralement, littéralement, en plein hiver ! On pourrait se dire, mais quand même, au moins le froid pourrait faire que l’on s’habille un peu plus ! Non, non, froid, pas froid, on s’en fiche. Vous voyez ? Prenons donc conscience de ce que disait Pie XII, cette parole est très vraie : « Tant que la modestie chrétienne ne sera pas pratiquée, la société continuera de s’avilir ».
Mais je vois venir une objection, que je prononce : Peut-on se satisfaire d’une demi modestie ? On veut rester chrétien, mais on consent un peu à l’esprit du monde. On est un petit peu à cheval. Eh bien, je répondrai par une parole du cardinal Pie. Le cardinal Pie, qui a lutté contre la révolution avec une force incroyable, disait : « Avec un demi christianisme, on ne sauvera rien ». Soyons conscients de cela, avec des demi-moyens, des demi remèdes, notre combat n’aura pas d’efficacité. Voilà ce que disait le cardinal Pie au dix-neuvième siècle.
Aussi, je viserai en particulier une tenue qui est malheureusement trop répandue, même dans les milieux de la tradition. Cette tenue, c’est ce qu’on appelle « la jupe au genou ». La jupe au genou, c’est ça, c’est un demi-remède, un demi-moyen. Eh bien, la jupe au genou n’est pas l’expression d’un esprit chrétien très profond, très généreux. On sent une sorte de tiédeur dans la lutte, dans le combat pour le Christ-Roi. Bien sûr, ce n’est pas une tenue qui va provoquer directement des péchés, en tout cas pas des péchés graves contre la pureté, c’est évident. Mais malgré tout, et c’est ce que je lui reprocherais le plus, que fait la jupe au genou ? À cause de  cet air de légèreté qu’elle donne aux chrétiennes, elle leur enlève par le fait même ce caractère de noblesse qu’on aime à voir en elles, elle enlève aux chrétiennes ce caractère de noblesse qu’on aime à voir en elles. Ce genre de tenues n’inspire ni le respect, ni la pureté. Elles ne font peut-être pas beaucoup de mal, mais elles ne font pas de bien, elles ne font pas de bien. Et encore une fois, dans le combat que nous avons à mener, il ne suffit pas d’endiguer l’impureté, il faut prêcher la pureté, il faut prêcher la pureté !

Alors mes bien chers frères, en conclusion, que ferons-nous aujourd’hui ?

Aujourd’hui, nous allons adorer le Saint-Sacrement réparation bien sûr pour les péchés publics qui se commettent dans le monde. Mais je voudrais vous demander aussi d’offrir cette adoration, cette réparation, pour malheureusement trop de chrétiens qui ne prennent pas assez au sérieux ce combat, et qui, face aux avancées de la révolution qui veut tout détruire dans la chrétienté, ne savent pas mener ce combat généreux, ce rempart bien ferme qui empêcherait à la révolution de nous détruire. Offrons bien cette adoration pour leur obtenir à tous ces chrétiens cette conscience de ce combat important ; qu’ils le prennent vraiment à cœur.
Et deuxièmement, nous profiterons de cette adoration pour tirer les leçons que nous donne aussi le Saint-Sacrement. Nous avons parlé de la noblesse du corps humain, mais s’il y a un corps qui est infiniment noble, on peut le dire, c’est bien le Corps de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Ce Corps, il est hypostatiquement uni au Verbe de Dieu. Ce Corps, il a une dignité, on peut le dire, oui, infinie. Il n’y a rien de plus noble sur la terre que le Corps de Jésus Christ. Or regardez le Corps de Jésus-Christ ; dites-moi, que voyez-vous du Corps de Jésus-Christ ? Voyez-vous ne serait-ce qu’une petite partie de ce Corps ? Non, le Corps de Jésus Christ est tout voilé, tout voilé sous les apparences de la blanche Hostie. On ne voit pas le Corps de Jésus Christ, il est infiniment noble, infiniment sacré, et par conséquent il se voile, on voile ce qui est noble. On voile ce qui est sacré. Et lorsque les hosties sont dans le ciboire, que fait le prêtre ? Il recouvre le ciboire d’un voile, un voile ! Et quand les hosties sont au tabernacle, on revêt le tabernacle d’un voile. Ce qui est sacré est marqué par le voile. Eh bien, c’est ce que nous devons tirer comme leçon pour nous-mêmes. Notre corps participe aussi à cette dignité, puisqu’il entre en contact avec le Christ, qu’il est quelque chose du Christ. Alors couvrons bien nos corps.

Et enfin, puisque nous sommes en la fête de Notre-Dame, imitons aussi la Très Sainte Vierge. Je reviendrai sur ce texte que je citais au début de ce sermon : « Votre vêtement est blanc comme la neige et votre visage resplendissant comme le soleil ».

Le vêtement blanc que représente-t-il ? On peut le dire, ce vêtement blanc représente la parfaite modestie de Notre-Dame, qui rayonne, qui inspire la pureté. Et le rayonnement de son visage représente la beauté de son âme qui rejaillit sur son corps. Eh bien, ces deux choses vont ensemble : Plus une personne est modeste, plus aussi elle est belle, élégante et respectable. Alors demandons à la Très Sainte Vierge qu’elle nous aide vraiment à être généreux dans ce domaine-là. Faisons-le pour l’honneur de Notre-Seigneur Jésus-Christ, pour sa royauté, pour le redressement de la chrétienté que nous souhaitons tous et que Notre-Dame peut réaliser si nous imitons ses exemples et que nous la prions.

Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il

Fr Paul-Marie +, ofm

Morgon, dimanche 11 février 2024, de la Quinquagésime

Version audio du sermon

Antoine de Fleurance

Autres sermons des capucins de Morgon :
– 14 janvier 2024 : Sermon du RP Paul-Marie, ofm – La Tradition de l’Eglise
– 04 février 2024 : Sermon du RP Léon-Marie, ofm – La Sainte Messe expliquée par la Passion

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