Ce livre est paru pour la première fois en 1932. Son auteur Stanley Vestal est devenu le biographe incontournable et mythique du célèbre chef hunkpapa après avoir recueilli, dès 1928, dans la langue lakota, des témoignages de première main parmi les amis et les membres de la famille de Sitting Bull (1831-1890). L’ouvrage fait apparaître le goût de l’auteur pour les personnages historiques qui façonnèrent les cultures des Grandes Plaines. La biographie de Sitting Bull écrite par Stanley Vestal demeure un livre fondamental qui présente un homme dans son époque, dans son milieu et sa culture, l’ancienne culture des Sioux tetons-lakotas, en un temps où les réserves d’Indiens n’existaient pas, où le bison constituait la richesse principale et où l’honneur d’un homme reposait sur les coups portés au cours d’une bataille.

Les raisons de s’intéresser à Sitting Bull sont multiples : sa renommée mondiale, ses exploits guerriers, ses talents de diplomate et d’organisateur, ses dons de politique et ses prophéties, les défaites écrasantes que ses guerriers infligèrent aux tribus indiennes ennemies et à l’armée des Etats-Unis. Ceux qui se plaisent aux aventures héroïques trouvent là matière à leurs rêves. L’obstination de cet homme face à la conquête, l’exil, la faim, la trahison et la mort ne peut manquer d’émouvoir tous ceux qui se passionnent pour les causes perdues et les loyautés vouées à l’échec.

Ce livre nous fait donc découvrir cette société indienne dans laquelle Sitting Bull a grandi puis dont il est devenu le chef. “Ce sont tous des gentlemen“, écrivait un père jésuite, et c’était vrai. Des gentlemen de l’antiquité, et non de l’époque romantique. Des aristocrates, sans la mollesse de l’aristocratie moderne. Les difficultés de la vie de chasseur ne leur faisaient pas peur. Leurs campements ne comptaient pas de ces hommes méprisables soumis à la loi des plus forts. Les chefs n’étaient pour leur part ni oisifs, ni prétentieux ; ils partageaient les mêmes travaux et s’exposaient aux mêmes dangers que leur peuple. La nation sioux était la plus puissante des nations indiennes. Et les Tetons, aussi appelés Sioux des Plaines, constituaient le groupe le plus nombreux et le plus fort de cette grande nation. Enfin, la tribu hunkpapa, à laquelle appartenait Sitting Bull, était la plus combattive et la plus brave de toutes les tribus tetons.

Sitting Bull est surtout célèbre pour, de combats en combats, être parvenu à anéantir le 25 juin 1876, à Little Big Horn dans le Montana, le 7ème régiment de cavalerie du général Custer. Mais cette victoire, inacceptable affront pour l’armée des Etats-Unis, signifie aussi le début de la fin du grand chef indien, un temps exilé au Canada, puis de retour aux Etats-Unis où on le verra applaudi dans le Wild West Show de Buffalo Bill, avant de finir assassiné par un traître, membre de la police indienne au service de l’armée.

Son histoire est celle d’un homme qui a voulu jusqu’au bout défendre son peuple, conserver ses traditions, et a pris les armes pour tenter d’empêcher que son peuple soit spolié de ses terres et contraint de vivre dans des réserves en abandonnant toutes ses libertés.

Sitting Bull, chef des Sioux Hunkpapas, Stanley Vestal, éditions du Rocher, collection Nuage rouge, 466 pages, 24 euros

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