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Les Nations Unies votent pour mettre fin à la mission de maintien de la paix au Liban

Les soldats de la paix doivent quitter le sud du Liban après près de cinq décennies, alors que les États-Unis, à la demande d’Israël, affirment que Beyrouth doit prendre le contrôle.

La FINUL présente depuis 1978

Le Conseil de sécurité des Nations Unies a voté la prolongation de sa mission de maintien de la paix dans le sud du Liban jusqu’à la fin de 2026, avant d’y mettre fin dans ce que la résolution décrit comme un « retrait ordonné et sûr » l’année suivante.
Jeudi, le Conseil de sécurité a approuvé à l’unanimité cette décision, largement soutenue par les États-Unis et voulue par Israël. La résolution stipulait que le retrait se déroulerait en étroite consultation avec le gouvernement libanais.

La Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL), créée en 1978, assure la sécurité dans le sud du pays depuis des décennies, notamment pendant les agressions militaires menées par Israël l’année dernière. Son mandat a été élargi en 2006 pour aider l’armée libanaise à maintenir la région frontalière exempte d’armes et de groupes armés non autorisés.

Sionisme invétéré des Etats-Unis, au mépris du Liban : qui se souvient qu’Israël a même attaqué les casques bleus ?

L’ambassadrice américaine par intérim, Dorothy Shea, a déclaré que « l’environnement sécuritaire au Liban est radicalement différent de celui d’il y a un an », ajoutant que cela a créé les conditions pour que Beyrouth assume une plus grande responsabilité.
Dorothy Shea a salué les progrès réalisés par les Forces armées libanaises (FAL) depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu et a déclaré que Washington continuerait à travailler avec les FAL pour renforcer leurs capacités.

L’ambassadrice américaine a eu le culot d’ajouter que les États-Unis reconnaissaient les « besoins et intérêts légitimes en matière de sécurité » d’Israël et qu’ils restaient attachés à la résolution 1701, qui appelle au désarmement du Hezbollah et à la fin définitive des combats. Vassaux d’Israël, les Etats-Unis feignent d’oublier qu’Israël avait même attaqué les casques bleus de la FINUL en octobre 2024.

Dans une publication sur X, l’ambassadeur d’Israël auprès de l’ONU, Danny Danon, a déclaré que « près d’un jubilé d’années après la création de la FINUL, et 19 ans après l’élargissement de son mandat à la fin de la deuxième guerre du Liban, le moment est venu de dissoudre la force. »
Danon a déclaré que la mission n’avait pas réussi à empêcher la montée du Hezbollah et que la responsabilité incombait désormais au gouvernement libanais.

Les États-Unis réclament désormais un plan de désarmement du Hezbollah, tandis qu’Israël prétend envisager de se retirer de cinq avant-postes militaires dans le sud du Liban, un retrait en vérité peu probable compte tenu du plan de Grand Israël du gouvernement israélien.

Deux soldats libanais tués par l’armée israélienne

L’armée libanaise a annoncé jeudi que deux de ses soldats avaient été tués et deux autres blessés lors de l’écrasement et de l’explosion d’un drone israélien dans la région de Ras al-Naqoura, au sud du Liban. L’armée israélienne a exprimé ses regrets pour les « blessés » des soldats libanais, sans reconnaître sa responsabilité ni admettre avoir causé deux morts.
Le porte-parole de Tsahal en arabe, Avichay Adraee, a déclaré vendredi que le raid était une riposte aux tentatives du Hezbollah de reconstruire des infrastructures terroristes, en violation des accords entre Israël et le Liban. Il a ajouté que Tsahal « n’a pas ciblé les soldats de l’armée libanaise ».

L’après 2026

Durant la période de retrait après 2026, la FINUL continuera d’assurer la sécurité et l’assistance du personnel de l’ONU. Elle assurera également une veille stratégique autour de ses bases et avant-postes, contribuera à la protection des civils et assurera l’acheminement sécurisé de l’aide humanitaire.
La résolution demande en outre au Secrétaire général de l’ONU de présenter, d’ici le 1er juin 2026, des options pour la mise en œuvre future de la résolution 1701.

Le Premier ministre libanais Nawaf Salam a salué la décision du Conseil de l’ONU de maintenir la FINUL jusqu’en 2026, remerciant « tous les pays amis au sein de ce Conseil qui ont exprimé leur compréhension des préoccupations du Liban ».

La France a considéré que la FINUL demeurait essentielle. Son représentant a averti que « tout retrait prématuré pourrait compromettre, voire affaiblir, les efforts du gouvernement libanais » dans le sud.

Léo Kersauzie

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