Il est toujours surprenant de voir les médias israéliens et le médias communautaires juifs se précipiter pour souligner l’appartenance au judaïsme de telle ou telle personne qui prend de l’importance sur la scène politique, économique ou culturelle. Toute presse non communautaire qui ferait la même chose serait aussitôt taxée d’antisémitisme. Cela rappelle qu’une blague juive racontée par un juif autorise à rire, tandis que la même blague racontée par un non-juif vous impose de prendre un regard désapprobateur car témoigne d’un antisémitisme évident. Et défense de critiquer cette étrange et incohérente ligne de démarcation.

Nommée Première ministre, Elisabeth Borne, 61 ans, a donc fait l’objet d’un article du Times of Israël que nous nous bornerons à citer.

Times of Israël écrit qu’Elisabeth Borne “est née le 18 avril 1961 dans le 15e arrondissement de Paris du mariage de Joseph né Bornstein avec Marguerite Lecesne, une pharmacienne du Calvados“.

En 2015, le journal Libération rapportait que son père était un Juif d’origine russe né dans une famille réfugiée en France en 1939. L’homme a été résistant pendant la Seconde Guerre mondiale, et a été déporté fin 1943.

Selon le site ajpn.org (« Anonymes, Justes et Persécutés durant la période nazie dans les communes de France »), Joseph Bornstein est né le 2 mai 1924, à Anvers, en Belgique. Il a été arrêté le 25 décembre 1943 à l’âge de 19 ans suite à une dénonciation. Il a alors été transféré à Drancy puis emmené à Auschwitz par le convoi 66 le 20 janvier 1944. Il est revenu en France le 11 avril 1945 après la libération du camp nazi.

Il a opéré en tant que résistant à partir d’avril 1943 dans la région grenobloise, membre du Mouvement de la jeunesse sioniste. De novembre 1943 au 20 décembre 1943, il a été chargé de convoyer des jeunes de Grenoble vers le maquis de Biques.

Il n’a été naturalisé Français qu’en 1950, et Joseph et Marguerite Borne ont, après la guerre, dirigé un laboratoire pharmaceutique.

Auprès de Libération, sa fille expliquait avoir ressenti une certaine émotion quand, préfète, elle avait remis pour la première fois à un citoyen son décret de naturalisation. « Que moi, la fille de ce réfugié apatride, qui n’a été français qu’en 1950, j’accomplisse ce geste, cela disait quelque chose sur l’intégration », avait-elle expliqué.

(…) Divorcée et mère d’un enfant, elle a par ailleurs fait part de son judaïsme dans une courte interview en 2021 au micro de Frédéric Haziza, lors de la soirée d’anniversaire de Radio J.

« C’est une communauté qui est la mienne, qui a participé à l’histoire de la République, et qui a toute sa place dans la République », avait-elle alors déclaré.

Sa nomination à Matignon a conduit à plusieurs messages antisémites sur les réseaux sociaux, tandis que Joël Mergui, président du Consistoire de Paris, ou encore Francis Kalifat, directeur du CRIF, l’ont félicitée.

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