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Traditionis Custodes, le pape François chien de garde du progressisme

Avec son récent Motu Proprio Traditionis Custodes, le monde traditionaliste-conservateur, communément appelé Ecclesia Dei, a été saisi de sidération : il doit trouver que l’Eglise conciliaire a une bien étrange façon de lui témoigner sa gratitude alors qu’il a montré, pour rester dans ses bonnes grâces, docilité aux papes modernistes et soumission au concile Vatican II. Au cours des décennies, depuis le Motu Proprio de 1988 qui leur donnait vie « les membres de ces sociétés, rappelait MPI dans un récent article, se sont ainsi sentis obligés de marquer plus étroitement leur appartenance et leur attachement au Concile, à ses réformes, à son esprit, et à la réforme liturgique. Cette approbation fragilise encore davantage la situation de ces sociétés, et rend de plus en plus difficile leur critique du Concile, ou encore leur refus de célébrer ou de concélébrer de temps à autre le Novus ordo ».

Mais comme remerciements d’avoir accepté cette chose si scandaleuse en soi afin d’avoir un strapontin dans la Rome moderniste, que la messe tridentine soit considérée le même rite sous forme extraordinaire que la nouvelle messe bâtarde de Paul VI, l’actuel occupant du siège pétrinien, moins sensible en résumé que son prédécesseur Benoît XVI, à l’encens et au latin, « les frappe rageusement avec un bâton » constate Mgr Schneider.

Le pape François avait gardé secrètes ses motivations jusqu’à hier. Interrogé par la radio espagnole Cope cette semaine, il a décidé de les dévoiler. Le magazine Famille chrétienne en donne le résumé :  

« Tout d’abord, il s’est défendu d’avoir « frappé fort sur la table » : « Je ne suis pas du genre à taper sur la table (…) Je suis plutôt timide », a-t-il assuré. Avant d’expliquer sa démarche, il a tout d’abord salué la décision de Benoît XVI d’étendre en 2007 la possibilité de célébrer la messe avec le Missel de Jean XXIII par le Motu proprio ‘Summorum Pontificum‘. « Cela m’a semblé une des choses pastorales les plus belles et humaines de Benoît XVI, qui est un homme d’une humanité exquise », a-t-il souligné.

Puis il a rappelé qu’une évaluation globale avait été réalisée récemment. Elle a révélé selon lui que ce qui « était fait pour aider pastoralement ceux qui avaient vécu une expérience antérieure était en train de se transformer en idéologie ». « Nous avons donc dû réagir avec des normes claires », a-t-il insisté.

Le pape François a confié avoir « beaucoup travaillé, avec des gens traditionalistes de bon sens. » Il a par ailleurs voulu expliquer à nouveau l’esprit de la lettre : « si vous lisez bien la lettre et si vous lisez bien le décret, vous verrez qu’il s’agit simplement d’une remise en ordre constructive, avec une attention pastorale. »

Dans sa longue réponse, il a enfin insisté sur le fait que la proclamation de la Parole devait se faire dans une langue compréhensible par tous, « sinon, c’est se moquer de la Parole de Dieu », a-t-il considéré. »

Entendre le très moderniste pape François, fidèle allié des multiples idéologies gauchistes, droit-de l’hommiste, environnementale, sociétale, immigrationniste, arc-en-ciel, fustiger « l’idéologie » des Ecclesia Dei qui essayent pourtant de ne rester que dans la sensibilité liturgique traditionnelle en évitant les sujets doctrinaux qui fâchent, c’est « l’hôpital qui se moque de la charité ». En réalité, comme tout bon idéologue progressiste qu’il est, tout ce qui a un aspect traditionnel lui fait horreur ! 

Francesca de Villasmundo

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