Les accords de Minsk n’auraient été qu’une vaste opération télécommandée par les Etats-Unis pour « donner du temps à l’Ukraine » et non un véritable accord en vue de la paix, c’est ce qu’a laissé entendre Angela Merkel il y a quelques semaines, et ce qu’est venu corroborer François Hollande.

Les accords de Minsk,  « donner du temps » à Kiev

Lors de la signature des Accords de Minsk en 2014, médiés par la France et l’Allemagne, convenus entre l’Ukraine et la Russie et acceptés par les États-Unis et les Nations Unies, la chancelière allemande et le président français de l’époque étaient désignés comme les garants de leur application. Une application qui, si l’on en croit les aveux de l’ancien chef d’Etat allemand du 10 décembre dernier, n’était pas envisagée à long terme, le véritable objectif révélé par Merkel étant de « donner du temps » à Kiev.

Le 28 décembre dernier, François Hollande a soutenu auprès The Kyiv Independent que la version d’Angela Merkel est la bonne : « Oui, Angela Merkel a raison sur ce point », les protocoles de Minsk ont donné à l’Ukraine un temps précieux afin de se renforcer militairement en vue d’une confrontation future avec Moscou.

« Depuis 2014, continue Hollande, l’Ukraine a renforcé sa posture militaire. En effet, l’armée ukrainienne était complètement différente de celle de 2014. Elle était mieux entraînée et équipée. C’est le mérite des accords de Minsk d’avoir donné cette chance à l’armée ukrainienne. »

 « Selon Hollande, est-il écrit dans le journal ukrainien, les réunions au format Normandie, lancées en juin 2014 et comprenant les dirigeants de la France, de l’Allemagne, de l’Ukraine et de la Russie, ont donné à l’Ukraine du temps pour se préparer, tandis que les accords de Minsk qui ont suivi ont tenté de pousser Poutine vers une voie diplomatique. »

Les accords de Minsk « qui peuvent être ressuscités pour établir un cadre juridique déjà accepté par toutes les parties »

Concluant son entretien, François Hollande suggère que la guerre peut se terminer par des négociations ayant comme base les accords de Minsk « qui peuvent être ressuscités pour établir un cadre juridique déjà accepté par toutes les parties ».

Ces propos dénotent soit une grande naïveté soit un profond orgueil chez l’ancien président de la République française. Pense-t-il réellement que Vladimir Poutine, qui a souligné la tromperie manifeste de l’occident, va considérer les accords de Minsk comme une base solide ? Le dirigeant russe a pourtant prévenu, après les aveux de duplicité d’Angela Merkel, que trouver un terrain de négociation sera difficile à l’avenir :

« La confiance est presque inexistante, mais après de telles déclarations, une question de confiance se pose : comment négocier, sur quoi, et s’il est possible de négocier avec quelqu’un, et quelles sont les garanties ? ».

Les confidences des deux anciens chefs d’Etat sont loin d’aider à une solution diplomatique, tout au contraire elles créent du côté russe un juste sentiment de défiance vis-à-vis de la partie occidentale.  

L’année 2022 se clôt, mais la guerre en Europe n’est pas près de prendre fin, en ce début de nouvelle année 2023. Les   

Francesca de Villasmundo 

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