En évoquant la future « canonisation » de Paul VI et la béatification en cours de Jean-Paul I, le 17 février 2018 lors d’une rencontre avec le clergé de son diocèse de Rome, l’actuel pape argentin avait déclaré en matière de boutade : « quant à Benoît XVI et moi-même, on est sur liste d’attente » !

La grande majorité des médias a considéré cette réflexion comme une plaisanterie, témoignant du sens de l’humour d’El papa sud-américain.

Et pourtant, cette badinerie est-elle si innocente que cela ? Car Jorge Maria Bergoglio n’est pas encore décédé que certains l’ont déjà mis sur la liste d’attente des canonisations. Le 13 mars dernier, 5e anniversaire de l’élection au trône pétrinien du cardinal de Buenos-Aires, le Vatican a dévoilé les premières images d’un film « hagiographique » s’il en est sur le pape François du réalisateur allemand Wim Wenders : Le Pape François. Un homme de parole qui sortira dans les salles le 18 mai prochain.

Après le film italo-hispano-argentin réalisé Beda Docampo Feijóo et Eduardo Giana sorti sur les écrans en septembre 2016 et intitulé Le pape François, véritable ode à la « bonté », « l’humilité », « la pauvreté », du nouveau pape argentin, après son apparition dans le film d’aventures pour enfants Beyond the Sun, voici un troisième film dans lequel le pape sud-américain joue son propre rôle. Pour un pape que les médias disent “humble” cette image de pape-people, star de cinéma, a de quoi déconcerté !

« Le Pape François. Un homme de parole, écrit et dirigé par le réalisateur trois fois nommé aux Oscars, Wim Wenders, est destiné à être, plus qu’un film documentaire sur sa vie, un voyage personnel avec le pape François »,

explique dans un communiqué le Secrétariat pour la communication du Saint-Siège, coproducteur du film. Ce film « avec le pape François », met au centre « les idées et le message du pape » et décrit « le travail de réforme accompli du Saint-Père et ses réponses aux principaux défis globaux du monde d’aujourd’hui : la mort, la justice sociale, l’immigration, l’écologie, les inégalités de richesse, le matérialisme et le rôle de la famille ».

« La technique direct-to-camera amène le spectateur dans un face-à-face avec le pape, en créant un dialogue avec lui et le monde qui l’entoure »,

souligne le Vatican pour qui « toutes ces voix et tous ces visages représentent un échantillon d’humanité qui s’unit dans un dialogue avec le pape François ».

Dans ce film-documentaire, qui a nécessité deux ans de prises de vue, réalisé par un réalisateur-vedette, le pape argentin s’adresse donc directement aux spectateurs pour parler d’immigration, d’écologie, de réfugiés, d’inégalités, de pauvreté, de famille, pour évoquer la justice sociale, la paix et le dialogue entre religions « comme un  leader dont la foi inspire le monde » affirme Wim Wenders. 

Dans un entretien accordé à Vatican News, le réalisateur allemand révèle que l’initiative du film est venue du Vatican lui-même et qu’il a été contacté par Mgr Dario Edoardo Viganò, le préfet du Secrétariat pour la communication :

« Quand j’ai reçu la lettre avec une invitation à venir au Vatican pour discuter avec don Dario Viganò au sujet de la possibilité d’un film sur le Pape, j’ai d’abord respiré un bon coup, et je suis allé marcher dans le quartier. »

Le cinéaste reconnaît en outre que l’objectif de Mgr Vigano a été atteint : le film a permis

« au Pape François de s’exprimer directement pour chaque spectateur, face à face, à propos de ses préoccupations. »

Préoccupations bien humaines et naturalistes semble-t-il : dans les différents articles parus sur les médias du Vatican et qui donnent une synopsis du film, étonnement il n’est jamais question du Christ et de la mission première d’un pape : transmettre la foi catholique ! Aussi de quelle foi du pape François parle Wim Wenders : foi en l’Homme ou foi en Dieu ? En le “vivre-ensemble”, en l’œcuménisme, le dialogue inter-religieux, ou en l’unique Vérité révélée, le catholicisme ?  Foi en une politique mondialiste ou en une digne doctrine sociale de l’Église, respectueuse des nations, des peuples, de la civilisation chrétienne ?

Il se pourrait donc bien que Le pape François, un homme de parole, film hagiographique avant décès !, soit avant tout un film de propagande en faveur du politiquement correct en tout domaine, fondement de la mentalité bergoglienne…

Francesca de Villasmundo

 

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