Le gouvernement fédéral allemand vient de subir une lourde défaite. L’introduction d’une obligation générale de vaccination contre le covid-19 en Allemagne a échoué. Jeudi au Bundestag le projet de loi sur la vaccination obligatoire à partir de 60 ans n’a pas obtenu la majorité requise. Le projet, controversé depuis des mois, a échoué d’une manière étonnamment évidente. Lors d’un vote par appel nominal, 296 députés ont voté pour mais 378 contre. Il y a eu neuf abstentions.

Les vaccinations obligatoires à partir de 60 ans étaient déjà une proposition de compromis sur laquelle les représentants des groupes parlementaires SPD, Verts et FDP au Bundestag s’étaient mis d’accord. Pour le vote, la règle selon laquelle les membres d’un groupe parlementaire votent de manière uniforme a été levée.

Le portail d’information Tichy’s Insight souligne les conséquences politiques que le “non” à la vaccination obligatoire pourrait avoir pour le gouvernement fédéral et les membres individuels :

« Jusqu’à récemment, les partisans de la vaccination obligatoire avaient tout tenté pour mener tant bien que mal leur projet à terme. Le dernier contingent s’est mobilisé derrière une motion largement inutile pour rendre la vaccination obligatoire dès 60 ans, avec la possibilité secrète de l’étendre plus tard à tous les adultes. Mais même le discours confus de Lauterbach (le ministre de la Santé allemand, ndlr), dans lequel il parlait de 300 morts par jour, n’a rien fait : le ministre en difficulté n’a pas réussi à convaincre le Parlement. Cette dernière ligne de défense s’est également effondrée : l’obligation de vacciner semble désormais enterrée.

« (…) Karl Lauterbach est comme le roi Midas, sauf que tout ce qu’il touche se transforme en panne au lieu d’or. Il semble plus incertain que jamais s’il pourra rester au ministère.

« Mais cette défaite est plus importante que pour Lauterbach seul : elle touche particulièrement le chancelier Olaf Scholz. Pas seulement parce que le politicien du SPD s’est prononcé en bonne place et sans relâche en faveur de la vaccination obligatoire : en tant que chancelier de la coalition (…), il dirige une alliance à trois, pour qui le temps est compté maintenant. D’ailleurs, ce sont surtout les politiciens du FDP qui ont bloqué la majorité du gouvernement avec une position claire contre la vaccination obligatoire et ont ainsi porté le coup fatal au projet, largement soutenu par les rouges-verts. Son dernier espoir, cependant, n’était que le soutien de l’opposition. »

Francesca de Villasmundo

   

  

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