Hubert Heyriès, professeur d’histoire contemporaine à l’université Paul-Valéry-Montpellier-III, est déjà l’auteur de plusieurs livres ayant trait à des aspects militaires italiens. Son Histoire de l’armée italienne intéressera tous les passionnés d’histoire militaire car, jusqu’ici, il n’existait à ma connaissance aucune synthèse de ce genre disponible en français.
L’armée italienne a toujours souffert d’une image négative. L’armée du duc de Savoie, sous l’Ancien Régime, n’avait-elle pas l’habitude de commencer la guerre dans un camp et de la finir dans un autre ? L’Italie, par surcroît, entra en guerre en 1915 contre ses anciens alliés de la Triplice et récidiva en 1943, en basculant dans le camp anglo-américain, luttant contre l’Allemagne après avoir combattu à ses côtés depuis 1940. D’autres méprisent le soldat italien, accusé d’être un mauvais combattant. Ce livre vient nuancer cette légende noire.
L’ouvrage débute en 1861, avec l’unification du pays. Ce nouveau royaume se dote d’une armée, ce qui ne va pas sans mal, tant les traditions militaires locales apparaissent fortes. Que penser de la lutte contre le brigandage, menée par l’armée royale dans le sud de l’Italie entre 1861 et 1870, que certains historiens voient comme une véritable guerre civile rappelant l’insurrection vendéenne contre la révolution française ? La conquête des Etats pontificaux entre 1860 et 1870 ne se situerait-elle pas au carrefour de la guerre sainte (pour les partisans du Pape), de la guerre nationale (pour les partisans du roi Victor-Emmanuel II) et de la guerre révolutionnaire (pour les partisans de Garibaldi) ? Comment apprécier la nationalisation d’une armée initialement « piémontisée » et le débat permanent entre, d’un côté, une armée de quantité fondée sur la conscription obligatoire, et de l’autre, une armée de qualité en voie de professionnalisation avec service long, remplacement et tirage au sort ou au recrutement exclusivement professionnel ? La Grande Guerre fut-elle la matrice du fascisme ? Et comment se comportèrent les « poilus » italiens ? Quelle fut l’attitude de l’armée à l’égard de Mussolini ? Quels rôles les guerres coloniales jouèrent-elles entre la nation, l’Etat et les forces armées ? Et comment ces dernières arrivèrent-elles à surmonter la déchirure de la période de 1943-1945 ? Enfin, au cours de la république italienne, comment l’instrument militaire et la nation dialoguèrent-ils et surmontèrent-ils les crises nourries d’un fort antimilitarisme d’un côté et d’une propension au pronunciamento de l’autre, dans un contexte de guerre froide mêlant guerre conventionnelle et dissuasion nucléaire ? L’auteur tente de répondre à ces questions et à bien d’autres d’une histoire généralement méconnue hors de la péninsule italienne.
Histoire de l’armée italienne, Hubert Heyriès, éditions Perrin, 608 pages, 28 euros
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La compagnie du gras jambom devrait s’installer à MEAUX, au milieu des femmes voilées.
NOUS sommes chez NOUS.
Malgré toute la mauvaise crème commerciale qui y est adjointe, ce genre de manifs a au moins le mérite de montrer que cette « vieille France moisie et crispée » attire toujours autant de gens. les Français aiment ce qui leur rappelle la France d’antan, même avec outrance et déformations, ce qui est plutôt bon signe et doit faire hurler les « progressistes ».
Allier le Moyen Age aux elfes et à la littérature d’inspiration pseudo médiévale pour ados est très abusif et entretient les approximations que font tant de jeunes ignorants de leur véritable histoire.
Quand on veut apprendre avant toutes choses aux enfants des écoles le « vivre ensemble »,comment être charlie, le macramé et autres choses inutiles il ne faut pas s’étonner que la jeunesse meurt de cette absence de connaissance de ses racines et de sa culture
Peut etre un moyen de conserver et entretenir ces superbes monuments; on détruit tellement d’églises pour les remplacer par d’autres batiments! et bizarrement « on » ne dit rien je préfère encore « les marchands du temple » Et si la littérature fantastique, les fées, les elfes …. incitent les jeunes à lire , alors tant mieux. mieux vaut ça qu’etre assis devant son écran. Mais ce n’est que mon avis!
A propos de l’usage de cette collégiale, je pense que la majorité des gens qui y a déambulé se fichait bien du cadre… et je trouve cela fort dommage.
Pour le reste, je suis surpris qu’on n’ait pas voilé aussi le Crucifix!
En effet, quel est le rôle de ce drap (ou bâche), tendu juste devant l’autel?
Si ce n’est pas pour le cacher, à quoi sert-il?
De limite à ne pas dépasser pour éviter une profanation?
Quant aux activités qui, éventuellement, auraient pu se prêter davantage au lieu, qu’en est-il de la calligraphie, de l’enluminure, d’une exposition d’églises et cathédrales construites à la même date que la collègiale, ou des principes des Maître-Bâtisseurs?
On voit bien que vous n’êtes même pas entrés dans la collegiale. Nous étions plusieurs enlumineurs et calligraphes travaillant à l’ancienne et respectueux des lieux et il y en avait aussi à l’exterieur. Le reste était constitué d’artistes peintres ou artisans. Tout cet article est désolant.
j’adore ce que vous faites!
Cher Monsieur,
Je ne peux pas être entré dans la Collégiale, puisque je n’étais pas à Provins, mais sinon je n’aurais certainement pas manqué d’y entrer, bien que préférant sans doute un moment plus opportun et nettement plus paisible pour la visite d’un tel lieu!
Je me réjouis donc d’apprendre que ce lieu sacré accueillait des activités moins choquantes (c’est d’ailleurs étrange que vous en preniez à moi, pourtant plus souple sur la question?), mais cela n’enlève rien au côté profane de l’aperçu proposé par les photos (Montages ?), et encore moins aux aménagements apportés pour vos commerces… ce qui est bien plus désolant que cet article, mais sur lesquels vous gardez le silence…