Jean-Noël Toubon, ancien directeur de la télé web castelbriantaise Pulcéo, est un passionné d’histoire. A tel point qu’il a d’abord lancé la chaîne YouTube Gallia consacrée à l’histoire de France de Clovis à Louis XVI, à la suite de quoi il a fondé la maison d’éditions Voxgallia et s’est mis à écrire lui-même. Nous avons déjà présenté ici son ouvrage consacré au péril cathare. Cette fois, attardons-nous sur sa biographie de Saint Louis.

Le règne de Saint Louis est le témoignage vivant de l’étendue des vertus que doit posséder un chef. Et ce livre réussit à résumer ce règne éblouissant. C’est le 25 avril 1214 que naquit Louis, fils de Blanche de Castille et de Louis VIII. Le futur saint Louis héritera d’un royaume riche, puissant et influent, en un XIIIe siècle qui restera pour la postérité l’âge d’or médiéval appelé aussi le “siècle français “. Louis allait être un roi eschatologique, passant sa vie, sans relâche, à préparer son âme et celles de son peuple à la rencontre divine. La personnalité du jeune Louis fut forgée par trois figures tutélaires. En premier, son grand-père Philippe Auguste, le vainqueur de Bouvines, ensuite son père Louis VIII dit le Lion, qui impressionnait par son courage de chevalier, enfin sa mère Blanche de Castille, pieuse, autoritaire et mère protectrice jusqu’à l’excès. Durant son enfance, au contact de moines dominicains et franciscains, il put développer très tôt le sens de l’humilité et de la charité.

Devenu roi à l’âge de 12 ans, Louis allait très vite découvrir les jeux du pouvoir et subir les trahisons de ses vassaux. Il fallait la poigne d’une Blanche de Castille pour maintenir l’unité du royaume de France. Le règne de Louis IX fut marqué par la question des juifs. Il leur était reproché la pratique de l’usure et les insultes proférées à l’encontre de la Sainte Vierge et du Christ dans le Talmud, soit deux crimes aux yeux du roi et de la société de l’époque. Louis IX leur interdit les blasphèmes, les signes graphiques mystérieux, les sortilèges, les alphabets secrets, etc. Et pour leur permettre une activité professionnelle sans pratiquer l’usure, il facilita aux juifs l’accès aux métiers productifs et au travail de leurs mains. En juin 1240 débuta le procès du Talmud. avec la possibilité pour des rabbins de débattre face à des prélats catholiques. Après deux ans de disputation, le procès se conclut par la crémation de vingt-quatre charretées du Talmud en place de Grève à Paris. On notera également que le règne de Louis IX fut marqué par sa capacité à éviter les déchirements inutiles entre princes chrétiens.

Le 25 août 1248, accompagné de toute sa famille hormis sa mère et ses jeunes enfants, il embarque pour sa première croisade. A bord des trente-huit grands vaisseaux et des centaines d’embarcations plus modestes, quelque 2.500 chevaliers, 10.000 fantassins, 5.000 arbalétriers et 8.000 chevaux prirent le large en direction de l’Egypte. En ce début de l’an 1250, le roi est malade et épuisé. Le 9 février, il fut fait prisonnier. Il fut libéré le 6 mai avec de nombreux captifs chrétiens contre rançon. Au printemps 1253, une ambassade vint lui annoncer la mort de sa mère. Le 10 juillet 1254, il retrouva le sol de France. Le roi, meurtri, cherchait les causes de l’échec de la croisade et se lança dans une entreprise de moralisation de son royaume. Il prit des mesures destinées à combattre les abus de pouvoir et la corruption. C’est lui aussi qui imposa un principe fondateur de la justice contemporaine : la présomption d’innocence. Il pratiquait également avec humilité la justice royale, accessible à tous, au bois de Vincennes ou au Palais royal. Charitable, il était aussi un roi pénitent, s’infligeant toutes sortes de privations. Et chaque jour il faisait manger des pauvres à sa table. Il fit bâtir, souvent sur ses propres deniers, des abbayes à l’intérieur desquelles les plus pauvres pouvaient manger, des hospices où les aveugles pouvaient trouver un peu de réconfort, ou encore des Hôtels-Dieu pour y accueillir des femmes veuves ou miséreuses, des malades et des indigents. En père des pauvres et des malheureux, Louis allait souvent visiter ces lieux et s’attardait à nourrir lui-même les infirmes les plus repoussants.

Vint le moment de la seconde croisade. Le 1er juillet 1270, le roi Louis IX monta sur sa nef et emmena avec lui ses trois fils aînés ainsi que sa fille aînée. A Carthage, près de Tunis, la maladie se propagea à nouveau. L’hécatombe débuta le 3 août 1270. Jean-Tristan, fils du roi mourut ce jour-là de la dysenterie. Succombèrent ensuite le comte de Nevers; le légat du pape, l’archevêque de Reims, le comte de Vendôme, le maréchal de France, le garde du sceau royal, etc. Le 25 août 1270, Louis IX s’éteignit à son tour. Pour supporter le voyage, les os et les chairs furent séparés. Les chairs et les entrailles du pieux roi furent transportées et conservées par son frère Charles d’Anjou à l’abbaye de Monreale en Sicile. Le 21 mai 1271, le convoi du roi de France fit son entrée dans Paris devant une foule immense venue se recueillir dans la tristesse. Sur le long trajet du retour, les restes du saint roi faisaient déjà des miracles. Soixante-quatre miracles seront attestés, dans de nombreuses villes traversées et sur son tombeau de Saint-Denis à Paris. Le 11 août 1297, le pape Boniface VIII prononça la canonisation du roi sous le nom de saint Louis de France.

Jean-Noël Toubon se révèle un remarquable narrateur de ce règne exceptionnel et son livre mérite vraiment d’être recommandé.

Ainsi était Saint Louis, Jean-Noël Toubon, éditions Voxgallia, 187 pages, 17 euros

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