Les nations européennes connaissent une crise identitaire et spirituelle sans précédent, vivent une « apostasie silencieuse », depuis qu’elles ont renoncé à la civilisation chrétienne pour se jeter dans les bras du laïcisme, du libéralisme et du matérialisme, mais les évêques européens vont se retrouver au Vatican pour débattre sur le changement climatique, le chômage et l’accueil des migrants…

Eh oui ! La perte des repères chrétiens, l’euthanasie, le mariage homosexuel, la légalisation de la drogue, l’augmentation des suicides, la dictature transgenre, l’islamisation croissante de la société occidentale corollaire de l’invasion migratoire actuelle, etc., ne sont pas les grandes problématiques existentielles sur lesquelles la Comece, c’est-à-dire la Commission des Épiscopats de la Communauté européenne, a invité évêques et politiciens à débattre au Vatican pendant deux jours, aujourd’hui et demain, autour du thème : « (Re)Thinking Europe. Une contribution chrétienne au futur du Projet européen ».

Le président de cette Commission, le très protestantisé cardinal Reinhard Marx, archevêque de Munich et Freising, a indiqué les sujets sociétaux sur lesquels vont se pencher les évêques et les politiques européens :

« Nous pensons à la question du climat, au grand concept exprimé par le pape de la maison commune de la Création” ; nous pensons au fait que nous devons être présents pour tous »,

c’est-à-dire particulièrement pour les migrants au centre de leur attention pastorale, pour les chômeurs ; pour formater les populations à ne pas user trop d’insecticides, trop de laque, car elle détruit la couche d’ozone, à pratiquer le tri des déchets, à ne pas abuser de l’eau ni du courant électrique, etc. Tous des questions éminemment catholiques et essentielles pour vivre chrétiennement dans ce monde nihiliste et athée…

Surtout a souligné le cardinal allemand, en présentant le programme du colloque avec le « ministre des Affaires étrangères » du Vatican, Mgr Paul Richard Gallagher, la perspective de l’Église pour l’Europe « ne sont pas les courants populistes et tournés vers le passé ».

« En Europe se fait jour une tendance à chercher les réponses dans le passé, dans un retour mal-compris aux solutions éprouvées, qui souvent ne sont que de la nostalgie et une transfiguration romantique du passé. […] Les courants populistes et tournés vers le passé en sont une expression. Mais cela n’est pas notre perspective : la nôtre n’est pas un regard rétrospectif qui embellit la réalité, mais au contraire un regard lucide sur notre présent et surtout notre futur. Pour cela le thème de notre dialogue est (Re)Penser l’Europe“.

Le cardinal s’est arrêté sur le problème migratoire sur lequel il regrette qu’il n’y ait pas d’unité de vue entre tous les pays européens, cette unité ne devant être qu’immigrophile, tout autre option politique étant méprisée. Sa chère liberté de pensée n’est valable que si on pense correctement :

« Nous ne sommes pas ingénus. Jésus n’était pas ingénu. Nous sommes tous frères et sœurs, croyants et incroyants, catholiques et non-catholiques, nous sommes tous des êtres humains. Une façon de penser en blanc et noir est en train de croître dans certains mouvements mais les conférences épiscopales ne l’approuvent pas, ne suivent pas les idées populistes et nationalistes. Si c’était ainsi je les critiquerais. Sur la question migratoire nous avons des discutions entre évêques des 28 pays membres de l’Union Européenne, nous n’avons pas toujours les mêmes idées, la question est difficile, mais sur les grandes lignes je peux dire que nous suivons tous le pape : nous sommes tous catholiques. »

Si l’on comprend le cardinal Marx, il y aurait donc un nouvel article de foi dans le Credo auxquel tous les catholiques doivent adhérer pour être considérés catholique par l’Église de l’ère bergoglienne : « Je crois en l’accueil inconditionnel des migrants. » Comme si le message immigrationniste du pape argentin avait valeur magistérielle ! On croit rêver devant une telle malhonnêteté intellectuelle venant d’un cardinal qui n’hésite pas d’ailleurs, comble du comble, à contredire sur des points dogmatiques l’Église catholique.

Pour bien faire passer le message anti-nationaliste d’une Église officielle sacrifiant sur l’autel du politiquement correct, Mgr Gallager a appuyé les propos du cardinal Marx en affirmant de son côté :

« Soit avec le populisme que le nationalisme, il y a un compromis avec la vérité : avec le populisme les politiques disent ce qu’ils pensent le peuple devrait sentir, avec le nationalisme viennent exaltés des préjugés envers les autres. […] Les idées du nationalisme ne sont pas à suivre et le populisme comme stratégie politique est à éviter. »

Revenant sur le sentiment d’hostilité envers l’islam qui existe en Europe, il a osé soutenir également :

« Nous ne devrions pas être préoccupés par les chiffres » parce que « la présence des musulmans en Europe n’est pas aussi grande que les populistes voudraient le faire croire » mais « nous devons tenir fermement le principe de la liberté religieuse ». 

Ces ecclésiastiques conciliaires vivent dans un utopique « vivre-ensemble » que nie la réalité des faits, des zones de non-droit où la charia est implantée, du terrorisme, de l’avancée islamique en occident, du Grand Remplacement ethnique, culturel et religieux. Leur soumission au politiquement correct leur fait perdre le sens de la Vérité !

Si l’on considère les sujets européens jugés comme primordiaux par la Comece, cette Commission épiscopale ressemblant davantage à un repère de mondialistes patentés, plus concernés par le projet maçonnique européen destructeur des nations et des identités que par la défense de la foi et de la morale catholiques tout autant que de la nature humaine auprès des peuples du Vieux Continent, c’est à nous de nous demander si les évêques qui en font partie sont vraiment catholiques

Francesca de Villasmundo

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