“Que la Femme prédite dans la Genèse écrase

la tête du serpent, premier inspirateur

de l’horrible crime de l’avortement !”

Ces derniers jours, les médias ont répandu la nouvelle que, sur la base d’une indiscrétion divulguée par la Cour Suprême des États-Unis, les juges de cette Cour sont sur le point de déclarer inconstitutionnel l’arrêt Roe v. Wade du 22 janvier 1973.

Tout d’abord, un malentendu doit être clarifié : la décision de la Cour Suprême n’a pas pour objet la légitimité de l’avortement, mais la conformité de la sentence de 1973 avec la Constitution fédérale et son respect de la souveraineté des États fédérés. Il ne s’agit donc pas d’une question éthique ou morale, relative à la légitimité ou non de l’avortement, mais d’une question de juridiction de la Cour Suprême.

Le vulnus que l’arrêt Roe v. Wade a apporté à la souveraineté des États de l’Union est de nature constitutionnelle et, en tant que tel, les juges devront le juger.

Il est significatif que cet aspect ait été délibérément occulté, en soulignant le contenu spécifique du jugement et en en faisant un drapeau idéologique. Il est également évident que cette opération, menée de manière malveillante par l’État profond, a pour but de radicaliser le débat que la nouvelle suscitera dans l’opinion publique, dans l’intention d’influencer les motifs de la sentence, qui n’a pas encore été déposée par les juges. Il n’échappe à personne que le fait d’avoir divulgué prématurément la nouvelle a provoqué de violentes manifestations de protestation organisées par des groupes  pro-avortement et Antifa, pendant que se multiplient les provocations scandaleuses et les attaques sacrilèges contre les églises pendant les célébrations. Le témoignage de courage des laïcs catholiques devrait être soutenu et encouragé par la Hiérarchie catholique, précisément au nom de la liberté de culte et de prédication qui est un droit inaliénable de l’Église du Christ, ainsi qu’un droit constitutionnel inaliénable de tous les Américains en vertu du Premier Amendement.

Ainsi, alors que les Américains doivent encore digérer les scandales qui émergent sur la gestion criminelle de la pseudopandémie et sur l’imposition d’une thérapie expérimentale qui modifie irréversiblement le génome humain avec des dommages à long terme encore inconnus et des effets indésirables graves dissimulés de manière coupable par les sociétés pharmaceutiques et les agences de contrôle ; tandis que le Procureur spécial John Durham s’apprête à conclure l’instruction sur le Russiagate qui verra bientôt Obama, Hillary Clinton et Biden faire l’objet d’une enquête (et, espérons-le, condamnés pour haute trahison et atteinte des institutions) dans l’opération de boycott de la campagne présidentielle de Trump, dont les complices se trouvent également parmi les chefs des gouvernements alors en fonction en Italie ; tandis que Joe Biden tente désespérément de couvrir les cas de corruption de son fils Hunter en Ukraine, parmi lesquels ressort de manière inquiétante son implication dans les bio-laboratoires qui s’y trouvent, dans lesquels a été pratiquée la recherche d’un gain de fonction au virus SARS-CoV-2 en modifiant sa pathogenèse et sa transmissibilité ; tandis que la Maison Blanche tente désespérément de blâmer la crise russo-ukrainienne pour les conséquences sur l’économie américaine de l’augmentation de l’inflation et du prix des matières premières ; tandis que l’OTAN agit comme un marchand d’armes au service du lobby Américain et tente d’empêcher à tout prix les négociations de paix entre Poutine et Zelensky, voici prête l’opération avec laquelle distraire l’opinion publique et radicaliser l’affrontement entre pro-vie et pro-choix, après avoir expérimenté avec succès la même méthode de manipulation des masses pendant la farce pandémique et même avant avec le cas de George Floyd et l’exaspération causée par le mouvement Black lives matter. 

S’il y a quelque chose à reprocher à la Cour Suprême, c’est précisément le fait qu’elle ait voulu imposer l’avortement aux États de l’Union en 1973, même là où il était à juste titre interdit : cet abus de pouvoir a été toléré précisément parce qu’il était dissimulé dans le préjugé idéologique des Démocrates, dont est issu un massacre d’innocents qui crie vengeance au Ciel. La sentence Roe v. Wade fut une opération de partialité délibérée qui violait non seulement la loi naturelle et celle de Dieu, mais aussi les principes inscrits dans la Charte constitutionnelle. Si les juges assainiront ce vulnus, ils se limiteront à appliquer la loi qu’ils ont juré de défendre, ce que leurs collègues d’il y a cinquante ans n’ont pas su ou n’ont pas voulu faire.

Et si seulement le 11 mai dernier le Sénat des États-Unis a montré qu’il n’était pas aligné sur les partisans de l’avortement (dans le vote qui a bloqué le Women’s Health Protection Act) on ne peut manquer de remarquer le scandale causé par des politiciens soi-disant « catholiques », tout d’abord Joe Biden et Nancy Pelosi, qui piétinent sans scrupule la Morale qu’à l’inverse ils devraient s’engager à défendre également dans le domaine social et législatif.

Le Saint-Siège et la Conférence épiscopale américaine devraient réitérer, avec la ferme condamnation de l’avortement, que les catholiques américains ne peuvent et ne doivent pas voter pour ces représentants qui ne sont pas en cohérence avec le Magistère de l’Église et qui, en tant que tels, sont excommuniés. Le silence embarrassant de la Hiérarchie se manifeste comme une confirmation du sentiment d’infériorité de ceux qui devraient sagement guider le peuple qui leur est confié, tandis qu’au contraire ils le suivent vers le précipice avec les politiciens qu’ils ont soutenus dans la campagne électorale. Entendre Joe Biden défendre l’avortement comme un « droit fondamental » – déguisé sous l’euphémisme hypocrite de la « protection de la santé des femmes » – donne la preuve d’une perte du sens même de l’engagement social des catholiques, dont non seulement la Hiérarchie est responsable, mais aussi l’ensemble du système scolaire et éducatif qui s’y réfère. Quels enseignements sont donnés dans les Universités catholiques, si ceux qui en sortent peuvent se déclarer en faveur de l’avortement en toute impunité sans en comprendre la gravité ? Comment peut-on dire que le meurtre d’une créature innocente peut être décidé par celle qui devrait la protéger plus que sa propre vie ? Est-ce cette « civilisation » que les Américains veulent soutenir et propager ? S’agit-il des valeurs qu’ils veulent transmettre aux générations futures ?

Je suis sûr que les Américains ne se laisseront pas induire en erreur par ces opérations de distraction de masse, ni provoquer par les protestations des avorteurs, délibérément attisées pour fomenter des affrontements et des réactions violentes. N’oublions pas que ceux qui propagent le meurtre d’enfants sont également en faveur de l’euthanasie, de l’idéologie LGBTQ, de la théorie du genre, de la Grande Réinitialisation, de la farce pandémique et de l’utilisation de la crise russo-ukrainienne pour affaiblir les nations européennes et couvrir les crimes de l’État profond.

Prions donc pour que Celle que nous vénérons comme le Trône de la Sagesse éclaire l’esprit des Juges de la Cour Suprême, leur inspire des sentiments de justice en leur faisant reconnaître le caractère sacré et l’inviolabilité de la vie de l’enfant à naître. Et que la Femme prédite dans la Genèse écrase la tête du serpent, premier inspirateur de l’horrible crime de l’avortement.

12 mai 2022

+ Carlo Maria Viganò, Archevêque

(©Traduction pour MPI de F. de Villasmundo relue et corrigée par Mgr Viganò )

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