Libération, bulletin de la presse Rothschild/Drahi et Le Monde, bulletin de la presse Bergé/Pigasse/Niel, rivalisent dans un pathétique concours de cour de récréation pour savoir qui a la plus grosse vérité vraie si je mens… Décodeurs par ci, désintoxiqueurs par là, menteurs par ci et par là. Comme le rappelle Claude Chollet, président de l’OJIM (site de décryptage des médias qui lui est fiable) dans un entretien au site Le Rouge & le Noir : « Décoder veut dire recoder, désintoxiquer veut dire intoxiquer, dire le vrai veut dire le faux. Nous sommes en plein roman orwellien : l’amour c’est la haine, la paix c’est la guerre, la vérité c’est le mensonge ». Ils sont d’ailleurs démasqués dans un excellent dossier de l’OJIM datant du 8 décembre 2014 : « Décodeurs, bienvenue au Ministère de la Vérité » et un non moins excellent article du 4 novembre 2016 (http://www.ojim.fr/les-decodeurs-du-monde-sinteressent-aux-sites-identitaires-dinfos-locales/).

Une fois encore, ils ont été pris la main de le sac et le décodage à plein tube…  Le 20 décembre par exemple, le décodeur du Monde, Adrien Sénécat, s’en prend au journal Breiz Atao, organe en ligne des indépendantistes bretons en l’accusant de complotisme pour avoir mentionné la revendication par Daech de l’attentat de Berlin… et ce alors que le New York Post ou le Washington Times l’avait fait révélé. Quelques heures plus tard, Le Monde dût avouer piteusement sa faute.

Quatre jours plus tôt, le 16 décembre, c’est la rubrique Desintox de Libération qui est épinglée pour son manque de professionnalisme, l’OJIM la prenant la main dans le sac dans cet article que nous résumons ci-dessous : Le 8 décembre Libération publiait dans sa rubrique « désintox » un article intitulé « Migrants : comment la fachosphère intoxique en recyclant les données publiques » signé par le journaliste Valentin Graff. En cause, un article paru sur le site Fdesouche et intitulé « La preuve que les ONG sont complices des passeurs ».

« Voilà, ni plus ni moins, ce que nous promet Fdesouche en relayant sur son site et sur Twitter, la vidéo d’une fondation néerlandaise, Gefira (pour «Global Analysis from the European Perspective»), qui se présente comme un think-tank ».

Et le quotidien officiel de tenter de discréditer le travail de Gefira, sans même lire leur rapport, comme le prouve l’OJIM :

« Les fins limiers de Libération, qui ont compris de travers les rapports de la fondation Gefira, ont donc décroché leur téléphone pour savoir combien d’immigrants avaient été transportés par huit des neufs ONG mises en cause, afin d’apporter la preuve du mensonge qu’ils croyaient avoir relevé. Notons au passage que les ONG concernées sont les suivantes : MOAS, Jugend Rettet, Stichting Bootvluchting, Médecins Sans Frontières, Save the Children, Proactiva Open Arms, Sea-Watch.org, Sea-Eye et Life Boat. « Chacune des huit ONG mises en cause », nous dit Libération. Hum hum. Non seulement ils ne savent pas lire, mais en plus ils ne savent pas compter et ils en ont oublié une ! Mais c’est malgré tout ici que nous obtenons la seule information utile de cette pseudo désintox, puisqu’elle vient compléter ce qu’on peut lire sur le site gefira.org : 8 ONG ont transporté à elles seules avec leur service de navette, en moins de deux mois, 14 954 immigrants clandestins (sur 39 192 en tout). Merci donc au journal Libération de nous confirmer au passage, même si ce n’était pas le but, le bien-fondé du titre de l’article de Gefira accusant les ONG de faire passer les immigrants en Europe à une échelle industrielle ».

On ne peut pas évoquer ces deux sites de contre-contre-propagande sans parler du décodeur en chef (décodeur avec deux n) du Monde, Samuel Laurent, coutumier du fait et fréquemment épinglé pour ses conceptions très personnelles de la juste restitution des faits…

Samuel Laurent, c’est le fameux adepte de « j’ai appris les maths par la méthode Wiesel » lors de la Manif pour tous de 2013. Le 23 janvier, il prétendait qu’il n’y avait eu que 300.000 manifestants alors qu’il était clair que le million avait été dépassé comme l’avoua Libération le 23 novembre 2016. Le 4 octobre 2014, Causeur, journal pas spécialement de droite, déclarait à son propos :

« L’important, c’est qu’un professionnel encarté de sa trempe soit irréprochable en termes de neutralité. Que jamais le commentaire ne prenne le pas sur le fait, rigoureusement et exclusivement rapporté, dans sa nudité la plus crue. Exemple : les arguments de la Manif pour Tous sont mauvais. Ses arguments ne sont pas faux, discutables ou imprécis. Non, ils sont mauvais. Samuel Laurent sait ce qui est bon et ce qui est mauvais. C’est comme ça. C’est un fait »

Samuel Laurent, reprenant la longue tradition de relativisation de la pédophilie par son journal (la fameuse pétition du 26 janvier 1977 réclamant la dépénalisation de la pédophilie et signée notamment par Aragon, Barthes, de Beauvoir, Glucksmann, Kouchner, Lang, Millet, Sartre, Sollers…) a prétendu que Le Salon Beige accusait à tort la Ligne Azur de banaliser la pédophilie dans son article du 4 février 2014 mais surtout Laurent se livre à une vision conspirationiste des faits :

« Relevons d’abord que, on le voit d’ailleurs à l’image, M. Zemmour prend sa source sur le site d’Alain Soral, Egalité et réconciliation, groupuscule d’extrême droite à l’origine de la campagne poussant les parents à retirer leurs enfants de l’école. […] Oui, il existe un service baptisé Ligne azur. […] Oui, il existe un partenariat entre Ligne azur et l’Éducation nationale ».

Le 5 février 2014, le site catholique répondait ainsi :

« Intox, désintox, décodeur, Le Monde a dépêché son plus fin limier en la personne de Samuel Laurent (celui qui réécrit la réalité) pour démonter les « élucubrations d’Eric Zemmour » à propos de l’expérimentation du gender dans les écoles. Au passage, il se permet d’égratigner Le Salon Beige qui accusait Ligne Azur de « banaliser la pédophilie ». Le lien du Monde renvoie vers une capture d’écran d’un ordinateur du Sénat, où l’accès à la ligne Azur est interdit car trop… sexuelle. Dans les écoles, en revanche, c’est un accès autorisé et même recommandé. Il faut rappeler en effet, puisque Samuel Laurent ne le fait pas, que la Ligne Azur définissait la déviance criminelle qu’est la pédophilie comme l’« attirance sexuelle pour les enfants, quelle que soit l’orientation sexuelle de la personne ». Ni plus ni moins. Comme une tendance sexuelle parmi d’autres. Il est vrai que sur ce grave sujet, le quotidien Le Monde n’a jamais été très clair, c’est le moins que l’on puisse dire »donnait la stricte définition de la pédophilie selon la Ligne Azur : « attirance sexuelle pour les enfants, quelle que soit l’orientation sexuelle de la personne », sans préciser que c’est un crime…

L’un des plus beaux moments de bravoure de Samuel Laurent fut quand même d’avoir été démasqué comme menteur par son propre journal le 28 juillet 2015. Ce jour-là, il écrivait : « Le taux de chômage en France est bien dans la moyenne européenne ». Or, le même jour, Le Monde  annonçait : « Chômage : la France, mauvaise élève de l’Union européenne (…) Depuis son arrivée au pouvoir, François Hollande n’a pas réussi à inverser la courbe du chômage. En France,  elle est en hausse quasi continue, tandis qu’elle commence à baisser  dans les principaux pays européens. En moyenne, dans les 28 pays  de l’Union européenne, le chômage décroît. Entre mai 2012 et mai 2015,  le taux est passé de 10,4 % à 9,6 %. Selon Eurostat, il a augmenté en  France sur la même période, passant de 9,7 % à 10,3 % ».

Attention, il ne faut pas confondre Samuel Laurent avec son parfait homonyme, auteur d’un livre sur Al-Qaïda  qui fut très contesté et dont le père Eric est sur France Culture.

Pour parodier une publicité : Samuel Laurent, ce sont les lecteurs qui en parlent le mieux… « Il y a quelque chose de dérisoire à vouloir prouver quelque chose avec une masse indistincte de chiffres : comme si eux étaient la vérité, et tous les autres qui s’en méfient de vulgaires ignorants. Quelque chose de dérisoire et d’infantile », Sarah Py, Lectrice des Décodeurs, 7 août 2014.

Hristo XIEP

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