Indubitablement, le triomphe électoral du parti conservateur et de Boris Johnson aux élections législatives anticipées d’hier, jeudi 12 décembre, est un signal clair à destination de l’Union Européenne : les Britanniques veulent leur Brexit !

Le parti conservateur  a obtenu une majorité écrasante, ce qui devrait permettre à Boris Johnson, l’actuel Premier ministre conservateur, de réaliser le Brexit fin janvier comme il l’avait promis, déterminé qu’il est à mettre fin à trois ans d’un feuilleton qui a déchiré le pays et à quarante-sept ans d’un lien déjà bien faible entre le Royaume-Uni et l’Union européenne.

« Merci à tous ceux à travers le pays qui ont voté, qui se sont portés volontaires, qui se sont présentés. Nous vivons dans la plus grande démocratie du monde », a réagi Boris Johnson sur Twitter. Depuis sa circonscription d’Uxbridge, dans l’ouest de Londres, où il a été réélu, il s’est félicité d’avoir obtenu  « un nouveau mandat fort, pour “faire le Brexit”, et pas seulement pour faire le Brexit, mais pour unir ce pays et le faire avancer » :

« Je pense que cela se révélera être une élection historique qui nous donne maintenant, dans ce nouveau gouvernement, la chance de respecter la volonté démocratique du peuple britannique, de changer ce pays pour le mieux et de libérer le potentiel de tout le peuple de ce pays. C’est ce que nous allons faire maintenant (…), les travaux commenceront (…) aujourd’hui.»

Bien que les résultats définitifs ne soient pas encore tombés, les estimations prévoient pour les conservateurs au moins 364 sièges, (contre 317 lors du précédent scrutin en 2017) sur 650, soit une majorité sans précédent depuis l’ère Thatcher. Boris Jonhson se retrouve ainsi avec une majorité de plus de 70 sièges. Les autres partis se divisent les autres sièges, le Labour, qui subit sa pire défaite depuis 1935, s’effondrerait à 203 sièges, contre 262 auparavant, le SNP écossais récolterait 48 sièges, les Libéraux-démocrates 13 sièges, quant au Brexit Party de Nigel Farage il n’en aurait aucun.

La livre sterling a salué la victoire conservatrice en faisant un bond de plus de 2% contre le dollar et l’euro.

Donald Trump a félicité le Premier ministre britannique pour sa « grande victoire ». Sur Twitter, le président américain a écrit que les Etats-Unis et la Grande-Bretagne allaient maintenant être libres de conclure « un accord commercial massif » après le Brexit.

D’Italie, aussi sont arrivées les félicitations de Matteo Salvini, l’euro-sceptique italien :

« Go Boris go, gauche déconfite ! »

Il ne faut cependant pas trop se leurrer : si les Britanniques souhaitent, avec raison et par une saine réaction souverainiste, sortir de l’Union Européenne, vaste machine technocratique destinée à soumettre les peuples à une oligarchie financière sans aucune considération pour les réels besoins des peuples européens, le Brexit peut aussi se lire comme un pas en avant au service de la gouvernance mondiale, de la tyrannie mondiale des marchés financiers et d’un libre-échangisme avec des freins encore plus lâches que ceux actuels. Le Brexit pourrait bien servir subtilement et avant tout les intérêts des mondialistes…

 « Les événements que nous connaissons, suite au référendum du Brexit, ne reposent pas sur un idéal de défense des intérêts du peuple anglais mais sur une stratégie de réajustement et de réglage des intérêts politico-financiers d’une caste oligarchique dont la City, en liaison avec la très opaque BRI, est la figure de proue » écrivait déjà en 2016 le docteur en science politique et essayiste, Pierre Hillard.

Francesca de Villasmundo


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