Depuis quelques jours, à cause de la question migratoire, le premier ministre italien est attaqué de toute part par les membres du gouvernement français. De Darmanin, ministre de l’intérieur de Macron, à Stéphane Séjourné, chef du parti Renaissance, les représentants français font preuve de la mauvaise habitude de l’impolitesse anti-diplomatique et attaque Giorgia Meloni, d’une manière aussi grossière que sotte.

La crise diplomatique en cours entre l’Italie et la France en raison des déclarations irréalistes du ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin découle d’une prétendue pression accrue des migrants à la frontière entre les deux pays.

Le gouvernement de Macron ouvre une crise diplomatique avec l’Italie au sujet de l’immigration

Dans une inversion accusatoire des plus grotesques, le ministre de Macron, celui qui est incapable de faire régner l’ordre et la sécurité en France où les crimes commis par des clandestins sont en nette augmentation, a accusé le gouvernement de Giorgia Meloni de ne pas être « en mesure de résoudre les problèmes migratoires » de l’Italie, pays qui traverse une « crise très grave », permettant à un nombre croissant d’irréguliers de franchir les frontières pour arriver en France.

L’Italie attend toujours des excuses officielles et concrètes de la France, au-delà des notes embarrassées et inquiètes, qui prennent implicitement leurs distances avec Darmanin. « Les propos prononcés par le ministre français de l’Intérieur sont inacceptables », a déclaré le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani, répondant aux journalistes en marge de la session solennelle du conseil régional de Toscane pour la Journée de l’Europe, à Florence.

Le gouvernement de Macron, jouant de ce « en même temps » contradictoire, d’un côté avec les lois les plus libérales et les aides financières les plus juteuses pour accueillir les clandestins, de l’autre en faisant le matamore à la frontière italienne, lance une attaque contre l’Italie tout en bloquant le passage des migrants irréguliers, contraints de rester en Italie où le système d’accueil s’effondre. La France ne se retrouve pas à recevoir chaque jour des milliers de migrants à ses frontières, environ 90 000 l’année 2022.

Les propos de Darmanin sont déplacés

Une fois de plus, Darmanin veut se faire plus apte qu’il ne l’est. En novembre dernier, la France a dû gérer 234 migrants arrivés avec l’Ocean Viking repoussé par l’Italie, et a montré qu’elle ne pouvait pas faire mieux que l’Italie qui pourtant doit en gérer plus d’un millier chaque jour. Le pays dirigé par Macron a même réussi à faire enregistrer trois clandestins pour terrorisme, arrivés sur l’Ocean Viking et dont, une fois débarqués, on a perdu la trace. Dès lors, les propos de Darmanin sont déplacés, alors qu’il tente une nouvelle fois de retrouver le consensus pour son parti en s’en prenant à l’Italie. Le Pacte de solidarité européenne sur la redistribution a sauté, la France ne montre pas de collaboration mais l’Italie doit aussi subir les sermons de ceux qui ont décidé de se blinder à la frontière à Vintimille.

Gérald Darmanin semble vouloir continuellement attiser l’affrontement entre les deux pays, comme il l’a fait en novembre lorsqu’il a défini l’Italie comme un pays « ennemi » : jamais personne, au sein de l’Union européenne, n’avait été aussi loin contre un pays de l’Union européenne. « Madame Meloni », a dit encore Darmanin récemment, conduit « un gouvernement d’extrême droite choisi par les amis de Mme Le Pen, et est incapable de résoudre les problèmes migratoires pour lesquels elle a été élue. »

Cette fois, c’est Stéphane Séjourné, chef du parti de Macron, qui a offensé le premier ministre italien, l’accusant de démagogie avec une politique « injuste, inhumaine et inefficace ». « L’extrême droite française prend l’extrême droite italienne pour modèle. Leur incompétence et leur impuissance doivent être dénoncées. Meloni fait beaucoup de démagogie sur l’immigration clandestine : sa politique est injuste, inhumaine et inefficace. »

Réponse de Salvini : « Inacceptable »

« Tons inacceptables et offensants, a répondu Matteo Salvini via Twitter, la France ne peut donner de leçons à personne. Montrez du respect au gouvernement italien ». Pour ensuite tonner : « Respectez le gouvernement italien », a ajouté le vice-Premier ministre et ministre de l’Infrastructure sur Twitter.

En attendant, le sous-secrétaire du Premier ministre, Giovani-Battista Fazzolari, a également pris la parole pour commenter une énième insulte du gouvernement Macron. Interrogé par Adnkronos, Fazzolari a demandé plus de cohérence à Paris :

« C’est une bonne nouvelle si des membres du gouvernement français et des membres du parti de Macron commencent à dire qu’ils veulent que l’Italie arrête l’immigration clandestine de masse. Jusqu’à présent, ils ont soutenu le contraire, à savoir la thèse bizarre selon laquelle l’Italie était tenue de laisser entrer n’importe qui et de se charger ensuite de l’accueil ».

Et encore :

« Nous sommes convaincus qu’ils seront désormais cohérents et n’entraveront plus les politiques italiennes de lutte contre les passeurs et les ONG idéologiques, et soutiendront effectivement en Europe la proposition italienne d’une politique européenne visant à stopper les départs illégaux d’Afrique du Nord ».

Francesca de Villasmundo

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