La CPI demande des mandats d'arrêt contre Benjamin Netanyahu et Yoav Gallant
La CPI demande des mandats d’arrêt contre Benjamin Netanyahu et Yoav Gallant

Le procureur général de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, a demandé lundi l’émission de mandats d’arrêt contre Benjamin Netanyahu, son ministre de la Défense Yoav Gallant, et trois responsables du Hamas. Une annonce qui provoque la colère du côté des soutiens d’Israël. Avec comme raison : Israël ne peut commettre de génocide. Par principe…

La CPI demande des mandats d’arrêt contre Benjamin Netanyahu et Yoav Gallant et trois responsables du Hamas

Le procureur de la CPI, Karim Khan, a déclaré avoir demandé des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ministre de la Défense Yoav Gallant pour des crimes tels que « le fait d’affamer délibérément des civils », « homicide intentionnel » et « extermination et/ou meurtre ».

Les accusations portées contre des dirigeants du Hamas également visés par cette demande de mandats d’arrêt, notamment son chef à Gaza, Yahya Sinouar, incluent « l’extermination », « le viol et d’autres formes de violence sexuelle » et « la prise d’otages en tant que crime de guerre ».

Cette annonce a suscité la colère en Israël et du côté des soutiens de l’Etat hébreu. Le Premier ministre israélien a « rejeté avec dégoût la comparaison du procureur de La Haye entre Israël », pays « démocratique », et « les meurtriers de masse du Hamas ». Son ministre des Affaires étrangères, Israël Katz, a fustigé une « décision scandaleuse » et « un déshonneur historique » pour la cour de La Haye. Et, partout en Israël, on constate la même indignation. Les Etats-Unis, premier soutien d’Israël, par la voix du secrétaire d’État américain Antony Blinken, ont qualifié de « honteuse » cette décision.

Israël ne peut pas commettre de génocide et vous ne vous permettez pas la liberté de le penser

Sans se prononcer sur la question ‘légale’ proprement dite tant de la Cour Pénal Internationale que de sa décision, un article paru sur un site italien, Il Primato Nazionale, a le mérite de mettre le doigt sur le nœud du problème : « par principe, Israël ne peut commettre de génocide ».

« S’il vous plaît, chers lecteurs, n’osez pas penser que l’État d’Israël peut commettre un génocide, car cela est probablement interdit par la loi, en fait non, mais en pratique oui. Le bruit fou que les instances politiques de Tel-Aviv, la presse, la culture et les politiques qui sont proches d’Israël ont fait ces derniers jours sont presque redondants. Plus que tout pour le refus catégorique d’accepter que quelque chose n’aille pas dans le comportement de ceux qu’ils défendent et soutiennent, souvent au-delà e toutes évidences de réalité.

« Peu importe que la Cour de La Haye mette en garde contre le génocide perpétré par Tsahal et contre la politique féroce menée dans la bande de Gaza. Peu importe si les attaques visaient également les personnes faisant la queue pour obtenir de la nourriture. Peu importe si le secrétaire de l’ONU, Antonio Guterres, a déjà utilisé la même expression à plusieurs reprises. Ils sont tous fous, idiots ou déséquilibrés, car Israël ne peut pas commettre de génocide. Par principe. Et la comparaison avec le nazisme est aberrante. Comment osez-vous penser qu’un peuple victime d’une tentative d’extermination puisse à son tour procéder à une tentative d’extermination ? C’est impossible, le monopole de la sensibilité et de l’expérience historique ne le permet pas.

Le monopole de la sensibilité et de l’expérience historique ne le permet pas

« C’est comme regarder les jeux d’autocollants Panini. J’en ai plus que toi, et si tu en veux un, tu dois donner plus en échange car le mien est plus rare. C’est ainsi que la culture qui se souvient de la Shoah s’auto-perçoit et ne se confronte pas à la réalité d’autres formes très similaires de destruction d’autres peuples, uniquement parce que son propre peuple est impliqué, ce qui pourrait aussi s’expliquer du point de vue de l’appartenance mais est bien moins vrai en raison des expressions utilisées.

« Ce n’est pas en pleurant sur les accusations que le monde entier adresse à Israël que l’on change de ton. Ce n’est pas en tapant du pied parce que ce n’est pas bien que d’autres remarquent qu’un petit quelque chose – mais petit petit petit – à Gaza ne se passe pas exactement comme il le devrait. Bien au-delà de la « simple » guerre, qui est déjà quelque chose de dramatique en soi. Quoi qu’il en soit, rappelons-le tous ensemble, car lorsque les professeurs entrent dans la classe, nous devons les saluer. Et ensuite récitez la formule comme de braves petits enfants : « Israël ne peut pas commettre de génocide ». Peut-être en ajoutant un « méchant Hamas », qui est toujours bon pour le cœur, l’âme et l’autonomie intellectuelle.

« Pour conclure, ne vous permettez pas de penser le moins du monde que cet article ne soit pas antisémite. Parce que ça doit être le cas. Par principe. Ceux qui critiquent Israël ne peuvent pas avoir raison. »

Francesca de Villasmundo

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