La Chine est peut-être passée d’une politique de l’enfant unique à une politique de deux enfants, mais les avortements forcés et les avortements sélectifs se poursuivent dans le cadre de la révision des règles de contrôle de la population.

La Commission exécutive du Congrès chinois a publié son rapport 2017, qui contient des documents sur la poursuite de l’avortement forcé dans le cadre de la politique de deux enfants de la Chine. En outre, le gouvernement chinois indique que l’avortement sélectif des petites filles se poursuit dans le cadre de la nouvelle politique.

Lorsque le gouvernement communiste chinois a annoncé qu’il mettait en place une politique de deux enfants, les médias ont proclamé que la Chine avait abandonné sa politique de l’enfant unique. Mais dans le cadre de la politique de deux enfants, les femmes célibataires sont toujours avortées de force, tout comme les troisièmes enfants.

La politique de planning familial chinois comprend des dispositions qui exigent que les couples soient mariés pour avoir des enfants et les limitent à deux enfants par ménage. Le contrôle coercitif de la population reste au centre du nouveau règlement: les autorités continuent de faire respecter les objectifs de planification démographique en utilisant des méthodes telles que les amendes lourdes, la perte d’emploi, la détention arbitraire et l’avortement forcé.

Certains règlements provinciaux sur la planification de la population ont continué d’ordonner explicitement aux fonctionnaires de pratiquer des avortements, souvent appelés « mesures correctives » (bujiu cuoshi) pour les grossesses [illégales].

En outre, la Commission nationale de la santé et de la planification familiale (NHFPC) a confirmé à plusieurs reprises que les «frais d’indemnisation sociale» pour les grossesses illégales ne sont pas abolis, ce qui signifie le maintien des amendes pour ceux qui donnent naissance à un troisième enfant. Ces amendes peuvent représenter dix fois le revenu annuel moyen des habitants de cette localité.

La politique de deux enfants a remplacé celle de l’enfant unique parce que le gouvernement chinois a constaté qu’il se dirigeait vers un double désastre démographique.

Premièrement, la Chine a une population âgée en forte hausse, couplée à une main-d’œuvre en déclin qui ne peut pas la soutenir. Selon le Quotidien du Peuple, contrôlé par le gouvernement, d’ici 2050, la population âgée en Chine atteindra 483 millions, soit le tiers de la population totale de la Chine.

Deuxièmement, l’avortement sélectif des filles s’est poursuivi.

Selon un rapport du Bureau national des statistiques, le ratio à la naissance en 2015 était de 113,5 garçons nés pour 100 filles nées. Un tel ratio biaisé ne pouvait être atteint que par l’avortement sélectif. Pendant ce temps, on estime qu’il y a en Chine 33 à 37 millions d’hommes de plus que de femmes, un déséquilibre dangereux qui conduit au trafic sexuel à partir de plusieurs nations vers la Chine pour le mariage forcé ou l’exploitation sexuelle commercialisée.

Pendant ce temps, la politique de deux enfants a donné des résultats décevants, fournissant plus de 1,5 million de naissances de moins par an que prévu. Le taux de natalité de la Chine reste “dangereusement bas”, 1,5 enfant par femme en 2015, bien en dessous du niveau de remplacement de 2,1. Beaucoup de gens ne veulent tout simplement pas avoir un deuxième enfant, en grande partie parce que c’est considéré trop coûteux.

Même avec la politique de deux enfants, la Chine reste fermement sur la voie de la catastrophe démographique. Le problème de la population chinoise n’est pas qu’il y ait trop de monde. C’est qu’il y a trop peu de jeunes et trop peu de femmes. La Chine a désespérément besoin de bébés. Ils devraient offrir des incitations pour que les couples aient des bébés, et ne pas avorter de force des grossesses dites «illégales».

Dans ces circonstances, il n’y a absolument aucune excuse pour continuer un programme de contrôle coercitif de la population.

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