Erdogan, le président turc rêvant d’un nouvel empire ottoman dont il serait le sultan, a mis son chantage contre les pays européens à exécution : il « ne retient plus » les migrants en Turquie. Afin d’obtenir l’appui de l’Union Européenne et de la communauté internationale contre la Syrie et la Russie, coalisées contre le voisin turc qui a envahi une partie de la Syrie du nord-ouest et soutient des groupes rebelles islamistes, Ankara a annoncé, vendredi 28 février, qu’elle n’empêcherait plus les migrants qui essaient de se rendre en Europe de franchir la frontière avec la Grèce.

La Turquie a fait cette annonce après la mort de 33 de ses soldats dans la région d’Idleb, dans « des frappes syriennes semblant être une réponse à la récente reprise de la ville Sarakeb par des groupes armés rebelles soutenus par la Turquie ».

La Commission a répondu en demandant simplement à Ankara un « respect de ses engagements ». Car les deux partis ont signé un accord « qui tient toujours », comme l’a souligné le porte-parole, Peter Stano, lors d’un point de presse. Signé dans le cadre du pacte migratoire conclu en 2016, il prévoit notamment une aide aide financière pour la Turquie conséquente. En tout, l’UE a versé six milliards d’euros au gouvernement d’Erdogan pour l’aider à gérer la crise migratoire sur son territoire et le renvoi systématique des migrants de l’autre côté de la mer Méditerranée.

La Grèce, qui connaît de violents affrontements actuellement entre forces de l’ordre et habitants des îles grecques soumises à un afflux sans fin et croissant de clandestins, se retrouve à nouveau en première ligne. C’est pourquoi son gouvernement a annoncé avoir renforcé « au maximum » ses patrouilles aux frontières « terrestres et maritimes ». Selon une source policière grecque citée par  l’AFP, le nombre de patrouilles a en effet été doublé et un appel à la mobilisation générale a été passé en interne. « Nous surveillons la situation et adaptons nos forces » en fonction, a expliqué une autre source policière.

En attendant, les « migrants » en territoire turc, futurs aspirants à l’illégalité en Europe, se pressent pour atteindre la frontière grecque :

« J’ai entendu les informations, c’est pourquoi je suis venu, explique Murad Muradi, un homme de nationalité afghane. Je veux aller en Europe. »

Le conflit turco-syrien risque fort de s’exporter en Europe, à travers les nombreux soldats d’Allah qui y sont et y entrent par la grâce d’Erdogan et de la faiblesse de l’Union Européenne.

Francesca de Villasmundo

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