Dans les prisons canadiennes, un détenu sur cinq reçoit le diagnostique de psychopathe. Or, ce type de profil présente des taux supérieurs de récidive et ne répond pas bien aux programmes de réhabilitation , en tout cas c’est ce qu’explique Sheilagh Hodgins, une chercheuse à l’Institut universitaire en santé mentale à Montréal.

Pour tenter de comprendre comment fonctionne le cerveau de personnes dont les punitions ne semblent pas parvenir à modifier le comportement violent, une étude a été menée par des scientifiques et publiée dans la revue « The Lancet psychiatry ». Le verdict est tombé en analysant l’IRM (imagerie par résonance magnétique) de 12 criminels, violents avec des troubles de la personnalité, personnalités antisociales et psychopathes, coupables de meurtres, viols, tentatives de meurtre,…, tous trouvés dans des services pénitenciers britanniques.

Les auteurs de l’étude ont observé un niveau de matière grise beaucoup plus faible qu’une personne saine au niveau du cortex préfrontal antérieur et dans les zones des lobes frontaux. Ces zones étant associées à l’empathie, au traitement des émotions prosociales (comme la culpabilité, l’embarras, le raisonnement moral). Quant à la substance blanche, d’autres anomalies ont été décelées au niveau du cortex préfrontal médian et du cortex cingulaire postérieur qui sont impliqués dans l’apprentissage au moyen de récompenses et de punitions.

Afin d’évaluer leur capacité à adapter leur comportement en fonction de ses conséquences positives ou négatives, des points leur étaient attribués ou retirés selon leurs réponses à un jeu d’image. Les résultats a leur réaction anormale suggèrent que leur cerveau organise d’une façon particulière le réseau neuronal. Ces sujets pourraient donc ne considérer que les conséquences positives de leur actes , en négligeant leurs effets négatifs.

Ces conclusions pourraient expliquer pourquoi ils ont tendance à récidiver. Les chercheurs soulignent l’intérêt des thérapies comportementales (TCC) dès que surviennent les troubles psychopathiques dans l’enfance et pendant l’adolescence. Une prise en charge précoce permettrait ainsi de modifier la plasticité du cerveau et d’agir directement et durablement sur les mécanismes en cause.

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