Le Mouvement des Jeunes pour la France se prononce sur l’affaire Vincent Lambert ; le Président du mouvement, Pierre Meurin, dénonce la décision du Conseil d’Etat dans son communiqué daté du 24 juin 2014.

Paris, le 24 juin 2014

Affaire Vincent Lambert – l’assassinat juridictionnel provisoirement repoussé

L’arrêt du Conseil d’Etat vient providentiellement d’être suspendu par la Cour Européenne des droits de l’homme. Le temps d’une décision, cette dernière a fait honneur à l’idée même de justice. Nous espérons que l’état de Vincent s’améliorera au cours de ce sursis qui lui est miraculeusement accordé. Cependant, notre analyse s’agissant de la première décision prise cet après-midi reste inchangée.

Cela pourrait être le titre d’un roman dramatique, tant l’arrêt rendu par l’assemblée du contentieux du Conseil d’Etat est surréaliste. En effet, l’un des trois pouvoirs constitués, parlant « au nom du peuple français », vient purement et simplement d’autoriser l’arrêt de l’alimentation d’un jeune homme de 38 ans – autrement dit le laisser mourir de faim – alors que sa situation médicale imposait des soins tout particuliers.

Notre pays est atteint d’une grave maladie qui s’appelle le « déclin », et dont l’un des symptômes est le « fatalisme chronique ». Le Conseil d’Etat se fonde sur une expertise médicale ayant conclu à « une dégradation de l’état de conscience de M. Lambert, correspondant désormais à un état végétatif, au caractère irréversible ». La désespérance transpire de cette décision de justice. Comment les médecins, dont le métier est de soigner et d’améliorer l’état des patients, peuvent-ils ainsi renoncer à leur mission fondamentale consistant à préserver la vie humaine quelle que soit la gravité d’un cas ?

Sous couvert de « dignité humaine », le Conseil d’Etat s’engage à son tour dans le militantisme en faveur de la culture de mort, par laquelle les plus faibles sont éliminés par « les bien-portants et les tout-puissants », selon les mots de Maître Triomphe. Les Jeunes Pour la France rappellent que l’un des éléments symptomatiques de l’idéologie eugéniste est l’élimination des plus faibles, jugés inutiles pour la société. Nous sommes au regret de devoir citer Adolph Hitler, qui disait : « Il faut anéantir avec une décision brutale les rejetons non améliorables (…) ». La prétendue « expertise médicale » a conclu au caractère non améliorable de l’état de Vincent Lambert, le Conseil d’Etat a fait son travail mortifère : prononcer la décision brutale.

Les Jeunes Pour la France s’interrogent : de quel droit le Conseil d’Etat parle-t-il « au nom du peuple français » pour prononcer l’élimination d’un innocent ? A l’évidence, le droit est devenu une imposture ayant pris le chemin inverse de celui de la justice.

Pierre Meurin
Président des Jeunes Pour la France

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