Mgr William McGrattan, président de la Conférence des évêques catholiques du Canada, a déclaré que les politiciens qui soutiennent l’avortement ne devraient pas recevoir l’Eucharistie. Ce rappel fait suite à l’attitude du premier ministre Mark Carney, fervent défenseur de l’avortement, qui s’est rendu publiquement dans une paroisse d’Ottawa.
Premier ministre canadien pro-avortement
Dans une interview diffusée sur la chaîne catholique EWTN, Mgr McGrattan a déclaré :
Je dirais que quelqu’un qui fait de la politique et prétend vivre selon sa foi, tout en faisant de telles déclarations, fait preuve d’un manque de cohérence. C’est regrettable chez nombre de nos politiciens.
Interrogé directement sur le cas de Mark Carney, qui a été vu en train de recevoir la communion à la paroisse Sainte-Monique d’Ottawa dimanche dernier via une diffusion en direct, l’évêque a affirmé qu’il appartient à l’ordinaire local de prendre cette décision pastorale. Dans ce cas, il s’agit de Monseigneur Marcel Damphousse, archevêque d’Ottawa-Cornwall.
« Ces décisions pastorales doivent être prises au niveau local. Si cette position est scandaleuse et très difficile, je crois qu’il est de la responsabilité de l’évêque de confronter et de corriger pastoralement les politiciens impliqués »
Soutenir l’avortement est un péché mortel
L’homélie du jour où Mark Carney a reçu la communion a été prononcée par le père Michael El-Nacef, prêtre visiteur, qui a rappelé à tous que l’avortement est un « meurtre » et que collaborer ou le soutenir constitue un péché mortel . « Si nous sommes tombés en péché mortel, il n’est pas permis de recevoir la Sainte Communion sans d’abord nous confesser », a déclaré le prêtre lors de son sermon.
Malgré cet avertissement explicite, le Premier ministre canadien Mark Carney s’approcha de l’autel et prit la communion. Après cela, au lieu de retourner à sa place pour prier, il quitta l’église.
Le Code de droit canonique en vigueur établit dans le canon 915 : « Ne seront pas admis à la Sainte Communion ceux qui ont été excommuniés et ceux qui persistent obstinément dans un péché grave et manifeste. » Cette dernière catégorie comprend les hommes politiques qui soutiennent publiquement l’avortement, entre autres cas.
Carney a réitéré sa position pro-avortement à plusieurs reprises. Interrogé à la fin du mois dernier sur la manière dont il concilie sa foi catholique avec sa position politique, il a répondu sans détour : « Je soutiens absolument le droit des femmes à choisir d’avorter, sans réserve, et je le défendrai comme le Parti libéral l’a fait : avec fierté et cohérence. »
Léo Kersauzie
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