
Samedi 10 mai 2025, le nouveau pape Léon XIV s’est adressé aux Cardinaux qui l’ont élu. Première audience, premiers pas, premières lignes de la direction qui sera prise : poursuivre l’héritage du concile Vatican II et du pape François.
La centralité de Vatican II
Première messe en tant que pontife, premiers pas, premier discours : au lendemain de la première messe du pape avec les cardinaux dans la chapelle Sixtine, le vendredi 9 mai, Léon XIV a tenu la traditionnelle audience devant les Cardinaux qui l’ont élu, le samedi 10 mai dans la salle du Synode de l’Aula Paul VI au Vatican.
Réunion a huit clos pendant laquelle il a énoncé sa feuille de route, l’adhésion pleine et entière au Concile Vatican II : « Je voudrais que nous renouvelions ensemble, aujourd’hui, notre pleine adhésion au chemin que l’Église universelle parcourt depuis des décennies dans le sillage du Concile Vatican II » a-t-il souligné, en insistant sur la continuité avec ses prédécesseurs, notamment le « précieux héritage » légué par François.
Le Pontife américain a cité des passages de l’Exhortation apostolique bergoglienne, Evangelii gaudium, comme moyen pour cheminer « dans le sillage du Concile Vatican II » :
« le retour à la primauté du Christ dans l’annonce ; la conversion missionnaire de toute la communauté chrétienne ; la croissance dans la collégialité et la synodalité ; l’attention au sensus fidei, en particulier dans ses formes les plus authentiques et les plus inclusives, comme la piété populaire ; l’attention affectueuse aux plus petits et aux laissés-pour-compte ; le dialogue courageux et confiant avec le monde contemporain dans ses diverses composantes et réalités ».
La direction ne change pas
Dans ces quelques mots, la direction que va prendre ce Pontificat transparaît : elle ne change pas par rapport à François : « Il y a tout, ou presque tout, ce qu’il y a à comprendre », pour qui veut le comprendre. « La direction ne change pas. C’est la phrase vraiment importante, voire décisive, prononcée par le nouveau pape. Le reste n’est que bavardage » lit-on sur le blog de Aldo Maria Valli sous la plume du professeur de philosophie Martino Mora.
L’analyse de ce dernier est sensiblement identique à celle exprimée sur MPI par Xavier Celtillos ou dans l’étude A quoi a servi François ?. La forme sera plus ‘stylée’ mais le fond reste conciliaire, profondément conciliaire :
« La direction du Concile Vatican II, qui a fait de l’Église une servante, voire une esclave, des pouvoirs terrestres, ne change pas, explique le professeur. Peut-être procéderons-nous plus lentement que ces douze dernières années, avec plus de style, sans troglodytisme bergoglien. En étole et mozzette, et avec un peu de latin, nous continuerons tout droit vers l’épave. À un rythme légèrement plus lent.
« L’objectif est de récupérer certains « conservateurs », notamment aux USA, pour avoir de l’argent, qui est le véritable dieu des modernistes. Bergoglio, avec son impiété ouverte et répugnante, a dégoûté trop de gens. Et maintenant, les caisses du Vatican sont vides.
« Il est donc temps de marcher lentement, sans extrémisme. Peut-être avec quelques phrases bien choisies contre l’avortement et le genre. Peut-être même un document officiel les condamnant. Peut-être.
« Mais la direction ne change pas : c’est la Révolution Conciliaire. Miracles mis à part, le chemin vers un catholicisme zéro semble clair. L’autodestruction de l’Église continue, ce qui est avant tout un rejet de la Tradition, qui n’est pas le passé, mais l’Éternel. L’Éternel (aussi) dans le passé.
« La crise de l’Église n’a pas éclaté en 2013, mais en 1962.
« Bergoglio est le fruit pourri, et non l’arbre malade, appelé Concile Vatican II, c’est-à-dire le pacte faustien de l’Église avec le capitalisme libéral, vainqueur de deux guerres mondiales (et d’une froide).
« Et donc nous avançons, dit le pape Léon. »
Pour l’instant, sur le chemin de Vatican II….
Francesca de Villasmundo
Cet article vous a plu ? MPI est une association à but non lucratif qui offre un service de réinformation gratuit et qui ne subsiste que par la générosité de ses lecteurs. Merci de votre soutien !