Nous avons publié en juin 2017 un article sur les conséquences médicales du Chemsex. Étymologiquement ce mot signifie en anglais chemical sex par aphérèse. Il s’agit essentiellement d’orgies sexuelles stimulées par la drogue et pouvant durer plusieurs jours. Ceci concerne essentiellement les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HSH) selon la revue britannique HIV Médecine du 22 mai 2018 ; l’article est recensé deux jours plus tard par le site Fréquence médicale. Les participants au chemsex ont cinq fois plus de risques d’être diagnostiquées positifs au VIH, par rapport aux autres HSH. Tout simplement parce qu’il s’agit d’une pratique à risques vis-à-vis de laquelle il est bon de mettre en garde les personnes susceptibles d’y adonner. Au départ on prend de la drogue pour faire du sexe et à l’arrivée on fait du sexe pour prendre de la drogue. Rappelons au passage que la consommation de drogue est interdite en France. Le chemsex est donc une activité illégale.

L’article de juin sur MPI nous a valu des bordées d’insultes nous traitant d’homophobe. Faut-il dire que Libération qui donnait l’information, était homophobe ou que les rédacteurs de ces revues médicales sont homophobes ?

Il s’agit présentement d’informations concernant 1734 personnes suivies dans les cliniques de santé sexuelle à Londres pendant 13 mois. 16, 5% d’entre eux ont déclaré avoir pratiqué le chemsex. C’est dans ce groupe qu’a été constatée une multiplication de sérologie HIV par cinq.

L’intérêt est de mettre en garde contre les rapports non protégés ; mais aussi, rappeler que la transmission du HIV se fait à partir des seringues destinées aux injections de drogues multiples et variées. « Ce sont les premières données qui montrent clairement l’existence d’un lien entre le diagnostic du sida et le chemsex », explique Dr. Aseel Hegazi, l’un des auteurs britanniques de cette étude.

Dans un article du 19 avril dernier du quotidien Le Monde, il fait référence à l’Observatoire français des drogues qui depuis 2016 mettait en garde contre cette pratique. Il est mis en avant la notion de « perte de vigilance » chez les personnes s’adonnant à la drogue en général et dans ce cas en particulier. « Partager ou réutiliser le matériel de consommation constituent des comportements à fort risque de contamination ou de réinsertion qui sont pratiqués plus ou moins fréquemment, ensembles ou séparément, par une partie des HSH dans le cadre du chemsex. ».

Par ailleurs, les jeunes pensent de plus en plus fréquemment que les médicaments contre le HIV permettent de guérir de la maladie. Or on ne guérit jamais du sida. En 2017, environ 153 000 Français sont atteints du sida mais parmi eux, 25 000 personnes ignorent qu’ils sont séropositifs.

Jean-Pierre Dickès

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