L’Intelligence Artificielle (I.A.) et les algorithmes si importants pour les diagnostics et la thérapeutique médicale posent un problème réel. Nous avons donné déjà l’exemple de la radiologie. Le cas le plus simple est celui de la radio pulmonaire. Le cliché est envoyé directement à une intelligence artificielle qui l’examine et le confronte aux algorithmes ; ainsi il est comparé à des millions de radio stockées dans l‘intelligence artificielle. Le compte-rendu sort directement de l’imprimante du cabinet radiologique. Il ne restera plus au médecin qu’à signer. Il en est de même de la cardiologie classique. Nous arrivons donc à une déshumanisation totale de la médecine, car il n’y a plus de contact avec le médecin.

On nous raconte alors cette technicité permettra aux praticiens d’établir les relations avec les patients. Ce dialogue singulier est nécessaire à toute guérison. Cependant, actuellement on ne voit pas le bout du nez du radiologue ; et quelques secondes la manipulatrice, fort aimable au demeurant. Nous sommes dans le cas d’une intelligence artificielle dite forte, sans relations avec le praticien. La situation est comparable à une voiture passant au contrôle technique qui fait par un ensemble d’appareillages ; ensuite, il sera nécessaire de « réparer ». Ce mot est admis dans le jargon médical, signe de cette déshumanisation. Mais les patients l’utilisent de plus en plus. Or le fait de comparer l’humain à une machine se trouve à la pointe du transhumanisme. Celui-ci mentionne « l’homme réparé ». Mais il prétend le faire passer au stade de « l’homme augmenté ». Mettre une prothèse de jambe dirigée par le cerveau semble légitime ; si elle permet de marcher sans fatigue sur des centaines de kilomètres sans repos nous sommes dans le cas de « l’homme augmenté ».

Ce dilemme est particulièrement difficile : à partir de quand sommes-nous augmentés ? un smartphone est une prolongation de nous-mêmes. Les implants cérébraux permettent par exemple de redonner l’autonomie aux parkinsoniens. C’est extraordinaire !

À l’Université de Stanford (Pr Jaimie Henderson) trois personnes tétraplégiques (paralysie des quatre membres) se sont vues implanter un dispositif informatisé leur permettant de communiquer par la pensée avec un ordinateur. Ils peuvent ainsi faire des achats, « tchatcher », envoyer des messages internet, jouer sur un piano virtuel. C’est l’interface homme/appareil. De plus les tétraplégiques peuvent aussi de bénéficier d’exosquelettes ; ce sont des sortes de semi-coquilles entourant les membres commandés par le cerveau.

Dans ces cas, en sommes encore au stade de l’homme réparé. Chacun se réjouira de tels dispositifs, tant les médecins que leurs patients. Ils permettent à ces malades de retrouver une autonomie.
La faiblesse de tous ces dispositifs informatisés est liée à l‘interface. Ils peuvent peut toujours être pris en charge par un autre. Ce n’est pas un rêve. La moitié de l’Amérique a été privé d’électricité par ce qui se nomme le hackage – en français le piratage- la cyberattaque. Mais, il en est de même de la NASA, de Facebook, 80 hôpitaux français, des seringues médicales auto-pulsées, les pacemakers, les robots chirurgiens, le système informé de votre voiture, votre ordinateur, votre imprimante et tous les « objets connectés » comme certains frigidaires et même …certains oursons en peluche offerts aux enfants.

Jean-Pierre Dickès

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