Bien que le code de droit canonique de 1983 prévoie encore l’excommunication latæ sententiæ pour le délit d’avortement ou de promotion de l’avortement, la confusion et la relativisation de tout péché qui règnent dans l’Eglise conciliaire entraîne de nombreux abus et tolérance scandaleuse envers les politiciens favorables au meurtre de l’enfant dans le sein de sa mère.

Ainsi Joe Biden, le récemment élu président des Etats-Unis, publiquement pro-avortement et gay-friendly, étant baptisé catholique assiste régulièrement à la messe conciliaire… et communie. Le clergé américain se trouve donc être profondément divisé sur son cas.

Aussi, la Conférence des évêques catholiques américains a dû voter, alors que, répétons-le, le cas d’excommunication est pourtant prévu dans le droit canon édité de 1983, en faveur d’un document qui pourrait l’exclure de la communion. A l’issue du débat de jeudi dernier, Mgr Allen Vigneron, vice-président de l’USCCB, a annoncé que le vote était passé par 168 voix contre 55, avec six abstentions.

Mgr Robert McElroy, évêque de San Diego, a averti qu’un tel document conduirait à une « militarisation » de l’Eucharistie. Alors que Mgr Liam Cary, évêque de Baker, Oregon, a déclaré que l’Église se trouvait dans une « situation sans précédent », avec « un président catholique qui s’oppose à l’enseignement » de l’Église.

Le document sera maintenant rédigé par le comité de doctrine des évêques américains et reviendra pour débat lors de la prochaine conférence bisannuelle des évêques catholiques des États-Unis en novembre.

Le Vatican bergoglien a de son côté déjà indiqué son opposition à la décision des évêques. Le New York Times a ainsi rapporté, le 14 juin dernier, que « le Vatican a averti les évêques américains conservateurs de freiner leur pression pour refuser la communion aux politiciens qui soutiennent le droit à l’avortement, y compris le président Biden, un fidèle pratiquant et le premier catholique romain à occuper le bureau ovale au cours des 60 dernières années. » Pourtant, a ajouté le NYT, « malgré le signal d’arrêt décidément public venant de Rome, les évêques américains avancent quand même…»

Ainsi, sans surprise, étant assuré du soutien du pape François, après avoir pris connaissance de ce vote contre lui, le président américain, s’est montré confiant :

« C’est une affaire privée et je ne pense pas que cela se produira. »

Le cas de Joe Biden est emblématique de la dérive conciliaire en tous domaines, avec comme corollaire l’absence de principes fermes et immuables, dérive qui ne cesse de s’accentuer au fil des années, et des pontificats des papes néo-modernistes et néo-protestants.

Francesca de Villasmundo

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