Emmanuel Macron, de plus en plus va-t-en-guerre, a annoncé que la France devrait être prête en 2030 – tiens, comme l’Agenda 2030 ? – à la « guerre de haute intensité ». Des dépenses d’environ 400 milliards d’euros seront étalées sur sept ans pour atteindre cet objectif.
Mais la « guerre de haute intensité », comme son nom l’indique, ce n’est pas une partie de plaisir. Sur base d’un exercice organisé par l’armée américaine, l’armée française a découvert, horrifiée, qu’un corps expéditionnaire de 15 000 soldats français essuierait après dix jours de combat une moyenne de 1 700 tués et 11 000 blessés ! Soit 1 100 blessés par jour à faire soigner par le Service de Santé des Armées. Ce qui est tout simplement impossible en l’état. La mortalité exploserait donc tout simplement faute de parvenir à soigner une telle masse de blessés.
Se préparer à un très haut taux de perte
« Le SSA est dans l’incapacité, aussi bien sur le plan humain que matériel, de soutenir l’hypothèse d’engagements majeurs », prévenait déjà en octobre 2021 le patron du Service de Santé des Armées. Et la situation s’est encore détériorée depuis. En dix ans, le SSA a tout simplement perdu 9 % de ses effectifs, les médecins militaires étant de plus en plus nombreux à se mettre pour six mois en arrêt maladie, puis à saisir la commission de réforme afin d’être radiés des officiers d’active pour « inaptitude à la vie militaire ».
Non, vraiment, l’armée française n’est pas prête à la « guerre de haute intensité », quoi qu’en disent les rêveurs et les bellicistes.
Pierre-Alain Depauw
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