Non au permis de tuer constitutionnel

Pour la défense de l’Enfance et la protection de la

Vie, pour l’honneur et la grandeur de la France

La Présidente de l’association Tradition et Patrimoine du Bas-Limousin vient d’envoyer un courrier au sénateur de Corrèze pour l’adjurer “très solennellement de voter le 28 février contre l’inscription constitutionnelle de la « liberté pour les femmes de recourir à l’avortement » et d’opter pour des mesures alternatives décrites précédemment.”

Déjà hier, le Pr Franck BOUSCAU avait écrit aux membres du Conseil National des Barreaux au sujet de la constitutionnalisation du crime abominable de l’avortement afin de protester contre la résolution du Conseil National des Barreaux relative à la constitutionnalisation de l’avortement en date du 2 février 2024.

Lettre à Monsieur Claude NOUGEIN, Sénateur de la Corrèze

Sénat, Casier de la Poste,  15, rue de Vaugirard, 75291 PARIS Cedex 06

Objet : Non au permis de tuer constitutionnel

Brive, le 19 février 2024

Monsieur le Sénateur,

Après avoir été adopté en première lecture par l’Assemblée Nationale le 30 janvier dernier, le projet de loi constitutionnelle   garantissant la « liberté pour les femmes d’avoir recours à l’avortement », sera examiné par le Sénat la semaine du 26 février 2024.

Ce vote funeste a déclenché une réaction d’enthousiasme chez les élues de la gauche : « C’est une grande victoire féministe ! », ou bien « Nous nous tenons à la porte de l’histoire ». Fantastique progression pour les 493 députés qui ont voté en faveur du projet de loi, effroyable régression pour les millions de français respectueux de la vie à naître, opposés à l’inscription du droit de supprimer volontairement une vie humaine soit commettre un assassinat, dans le texte de loi fondamental qui régit l’organisation suprême de l’Etat.

Oui, la Constitution française est détournée de son objet premier pour servir ici un symbole politique, idéologique voire dogmatique. Les parlementaires n’ont même pas pointé l’incohérence de leur vote alors que l’article 66-1 de ladite Constitution dispose que « nul ne peut être condamné à la peine de mort ». Or, instituer la permission de tuer est bien affliger la peine de mort. Ils n’ont pas non plus relevé la contradiction entre cette disposition criminelle et le « réarmement démographique » annoncé avec aplomb par Emmanuel MACRON le 16 janvier 2024 en vue de « relancer la natalité » (sic) !

L’adoption du projet de loi signifierait en fait une incapacité de l’Etat à adopter une véritable politique nataliste alors que la fécondité s’est effondrée de manière alarmante au grand dam du Président de la République lui-même, affichant une baisse de 20% par rapport à 2010.

La France, contrairement aux autres pays européens, ne tente pas de réduire le recours à l’avortement, et affiche au contraire le taux le plus élevé d’Europe (234 000 avortements en 2022 soit son plus haut niveau depuis 1990). A l’inverse, le recours à l’avortement baisse considérablement chez nos voisins : Il a été réduit de moitié en Italie, baissé en Allemagne, a été divisé par deux entre 2010 et 2021 en Hongrie.

Cette baisse est la preuve qu’une politique de prévention et d’aide aux femmes et aux couples permettrait en quelques années de faire chuter le recours à cette pratique à ne pas banaliser tant en raison de l’atteinte à la vie de l’enfant qu’à l’acte traumatisant qu’il représente pour les femmes : désordres physiques, troubles psychologiques (dépressions-suicides). L’avortement affecte aussi les hommes, grands oubliés des revendications féministes : 40% vivent une détresse psychologique forte dans ce contexte, et 22% des couples se séparent après un avortement.  

Oui l’avortement est mauvais pour les femmes, pour les couples, pour les professionnels de santé et  pour tout le pays, alors pourquoi le promouvoir quand il est possible de mener une politique de prévention à laquelle sont favorables 84% des français ( source IFOP) : Renseignements sur les aides potentielles pour garder et élever leur enfant et ne plus interdire au médecin de les en informer lors de l’entretien préalable à l’intervention, accompagnement par les associations spécialisées dans l’aide aux futures mères, ou bien orientation vers l’adoption.

Le vote du projet de loi contreviendrait aussi gravement aux différentes chartes internationales officielles signées par la France : Que devient, dans l’article 6 – alinéa 1, le fait que « Les Etats parties reconnaissent que tout enfant a un droit inhérent à la vie (Convention Internationale des droits de l’enfant), que devient l’article 2 disposant que « Le droit à la vie est protégé par la loi… ». Mieux encore, La France s’est engagée lors de la conférence du Caire sur la Population et le Développement en 1994 à « réduire le recours à l’avortement et à prendre des mesures appropriées pour aider les femmes à l’éviter (…). Tout devrait être fait pour éliminer la nécessité d’y recourir ». 

Alors Monsieur le Sénateur, allez-vous vraiment vous féliciter que la France soit le premier pays européen à inscrire cette liberté, soit le droit de tuer un enfant à naître, dans sa Constitution ? Souhaitez-vous vraiment que notre pays s’avilisse au point de s’aligner sur le seul Etat qui le fit en 1974 à savoir l’ex-Yougoslavie du dictateur communiste sanguinaire Josip TITO ?

Aussi, en ma qualité de Présidente de l’Association Tradition § Patrimoine du Bas-Limousin qui oeuvre notamment pour la défense de l’Enfance et la protection de la Vie, pour l’honneur et la grandeur de la France, je vous adjure très solennellement de voter le 28 février contre l’inscription constitutionnelle de la « liberté pour les femmes de recourir à l’avortement » et d’opter pour des mesures alternatives décrites précédemment.

Dans cette attente, je vous prie d’agréer, Monsieur le Sénateur, l’expression de mes respectueuses mais néanmoins vigilantes salutations.

La Présidente de l’Association

Contacttradipatri.bas-limousin@protonmail.com

Nous invitons tous nos lecteurs, à titre personnel ou par le biais de leurs associations,  à interpeler leurs élus et à les mettre face à leurs responsabilités.

Paul DEROGIS

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