En Notre temps post-moderne et a-civilisationnel, tout doit se teinter arc-en-ciel, des pâtes alimentaires au bus parisiens, de Tel Aviv capitale Lgbtqi+ à l’école des Républiques et royaumes parlementaires, aux Eglises des différentes confessions chrétiennes, l’attaque à l’islam n’est pas encore à l’ordre du jour mais se produira un jour ou l’autre, qu’on se le dise…

Le site GenderWatchNews a publié fin mai une longue analyse du dernier rapport édité par le  Forum européen des groupes LGBT chrétiens, une organisation adhérente à l’ILGA, l’Association Internationale des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, trans et intersexes (et oui cela existe…), et qui a le soutien du ministère néerlandais de l’Éducation, du Conseil pour la mission mondiale et de l’inévitable Open Society Foundation de George Soros. Intitulé l’Indice arc-en-ciel des Églises en Europe en 2020, composé de 210 pages et daté du 18 avril 2021, il attribue une cote d’approbation LGBT à 46 églises dans 32 pays. Pour certaines d’entre eux, la cote d’approbation arc-en-ciel concerne les Eglises catholique, orthodoxe et protestante ou même des confessions mineures. L’objectif affiché est d’encourager l’adaptation des églises aux diktats LGBT.

« Pour rédiger son rapport, écrit GWN, le Forum susmentionné a impliqué des chercheurs de l’Université théologique protestante d’Amsterdam. »

L’introduction débute avec une culpabilisation de l’Europe chrétienne, accusée d’avoir au cours du dernier demi-siècle, parallèlement à l’enracinement des droits des homosexuels, « connu de nombreux cas de plus grande hostilité envers les personnes LGBTI, y compris des persécutions flagrantes ». « Les soi-disant ‘guerres culturelles’ se sont développées » et « la religion joue un rôle dans tout cela. L’homophobie violente peut être associée à presque toutes les interprétations fondamentalistes ou traditionalistes de la religion dans le monde ». Derrière les phrases, ce sont les Saintes Ecritures et la Sainte Tradition qui sont mises au banc des accusés par le lobby Lgbtqi+.

GWN note que « le rapport est basé sur 47 indicateurs mesurés à travers un questionnaire auxquels ont répondu des co-chercheurs présents dans les différents pays concernés. Il met avant tout l’accent sur la dimension ‘’d’inclusivité‘’ dans la sphère ecclésiale. ‘’En tant que théologiens qui recherchent l’inclusivité‘’, lit-on dans le rapport, ‘’nous sommes partis de l’argument selon lequel la pratique de l’hospitalité radicale et de la commensalité de Jésus établit la règle pour les Églises sur la diversité, l’égalité et l’affirmation des personnes de toutes orientations sexuelles et identités de genre‘’. »

Les pseudo-‘théologiens’ en question, qui n’ont de science théologique que celle de la plus ignare page Wikipedia, commettent dès ces premières lignes, souligne GWN, « l’erreur fondamentale qui parcourt tout le document, consistant à ne pas tenir compte de la distinction chrétienne entre pécheur et péché : si le premier est à traiter avec charité et à guider vers la conversion, le second est à condamner. » Faut-il rappeler, avec GWN, à ces chercheurs idéologiquement arc-en-ciel, « que, parmi les péchés graves, sont inclus les actes homosexuels et que Jésus lui-même le souligne en prenant Sodome comme parangon pour exprimer la culpabilité, encore plus grave, des villes qui ne se sont pas converties malgré les nombreux miracles qu’Il a accomplis pendant sa vie publique (cf. Mt 11,20-24 ; Lc 10,10-15). »

Parmi les 47 indicateurs auxquels ont répondu les ci-devant chercheurs, on trouve les considérations suivantes répertoriées par GWN  :

– « La Bible n’est pas utilisée comme un outil normatif pour définir les rôles de genre, et elle n’est pas interprétée comme une condamnation des personnes LGBTI ou de leurs désirs vécus, de leur sexualité et de leur identité » ;

– « L’église officie ‘des mariages entre personnes de même sexe’ et/ou organise une cérémonie de bénédiction… » ;

– « Les personnes transgenres reçoivent une bénédiction spéciale lorsqu’elles présentent leur nouveau nom et/ou identité à l’église » ;

– « Les femmes [femmes cis-hétéro] et les personnes certes LGBTI sont admises dans les séminaires… » ;

– « L’église soutient l’adoption et l’éducation des enfants par les couples LGBTI » ;

– « Le langage utilisé par les chefs d’église est inclusif et affirmatif envers les personnes LGBTI » ;

– « Les questions de genre et de sexualité sont thématisées dans le culte public… » ;

– « En ce qui concerne les expériences et les problèmes LGBTI, l’église s’est excusée publiquement et a demandé pardon… » ;

– « L’église a fait des déclarations publiques sur l’éducation à la diversité dans les écoles publiques … ».

« Les points d’’’inclusion‘’ souligne l’article italien, comme on le voit sont à sens unique…

« Chaque indicateur, continue l’analyse, prévoit l’attribution d’un score (0, 0,5, 1) sur la base du degré estimé d’inclusivité. En tête de ce classement arc-en-ciel des Eglises se trouve la radicale Eglise de la Communauté métropolitaine finlandaise, réalité peu représentative (née aux USA en 1968), dont la majorité des membres se déclare LGBT : son score est de 45,5 sur 47, avec un pourcentage d’inclusivité de près de 97 %. Juste derrière arrive la grande Eglise de Suède, luthérienne, avec six millions d’adeptes et 88% d’inclusion. L’Église anglicane du Royaume-Uni occupe la neuvième position (56 % d’inclusion), tandis qu’un cran plus bas est la première réalité ‘catholique’, c’est-à-dire conciliaire pour être plus précis, de la liste : l’Église allemande, avec 25 points sur 47 (53 %), qui obtient le maximum (un point) pour sa théologie, la participation « inclusive » à l’Eucharistie, l’utilisation de LGBT déclarés pour des tâches non pastorales et en tout autre lieu où l’Église offre des services à la société, un soutien aux adoptions par des couples homosexuels, etc. Zéro points, cependant, pour les bénédictions aux ‘couples homosexuels’, mais le rapport est antérieur aux ‘bénédictions’ des duos d’invertis réalisés en mai dernier par des 2 500 curés et diacres allemands. Pour sûr, l’Eglise d’Allemagne aurait gagné un point de plus dans ce classement navrant. »  

Dans la sphère du monde conciliaire, après l’Allemagne, on trouve Malte (46 % inclus), l’Autriche (44 %), la France (40 %) et, en cinquième, l’Église italienne (37 %) immédiatement devant la Suisse (36%) et la Belgique (34%).

« Last but not least, précise GWN, tant dans la sphère catholique qu’en général, l’Église polonaise n’apparaît qu’avec un point sur 47 (2%). Au niveau des églises orthodoxes, la plus inclusive est considérée comme celle de Finlande (32%) et la moins à l’Eglise russe (5%). »

Les cotations ont évidemment leur propre degré d’objectivité, révèle l’article italien, et parfois ne reflètent pas les positions publiques dans les Eglises locales individuelles :

« A cet égard, le rapport rappelle que les co-chercheurs, en portant leur jugement sur les réalités nationales, ont tenu compte des différences entre les différents diocèses et en leur sein ; en outre, la divergence souvent marquée entre doctrine et pastorale est soulignée, puisqu’il arrive qu’au niveau local la dimension des « non-dits » et des pratiques concrètes aille à l’encontre de l’enseignement officiel.

« En comparant les données sur deux niveaux, religieux et étatique, il faut dire que dans plusieurs cas, l’indice arc-en-ciel des Eglises est cohérent avec les notes attribuées par l’Association Internationale des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, trans et intersexes, pour les politiques inclusives des États ou avec les sondages Eurobaromètre sur l’opinion des citoyens. En revanche, la situation en Espagne est frappante, l’un des pays les plus « inclusifs » pour Ilga et l’Eurobaromètre, mais avec l’Église catholique locale ayant l’un des indices les plus bas (5 points sur 47, moins de 11%).

« À la fin de la section consacrée à l’Église catholique, le rapport met en évidence 11 raisons qui permettent de croire à des futurs développements gay-friendly : du point 1, c’est-à-dire « les paroles et les actes inspirants du Pape François », dont le document mentionne également les « messages mixtes » sur la défense de la famille naturelle et les questions LGBT, au point 11, qui s’articule autour de « l’importance de la liberté de conscience personnelle », la conscience étant ici comprise de manière subjective et individualiste, donc selon un sens très éloigné de la bonne conscience qui adhère à la loi écrite par Dieu dans le cœur de tout homme. Une loi éternelle qui, comme le dit le psalmiste, « restaure l’âme » (Ps 19, 7). Quels que soient les efforts de Soros et d’autres prétendus philanthropes, ils ne pourront pas la changer. »

Francesca de Villasmundo 

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