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Louis XVI le roi bienfaisant (Jean de Viguerie)

Jean de Viguerie (1935-2019) reste en nos mémoires comme l’un des plus brillants historiens catholiques de ce siècle et grand connaisseur de l’Ancien Régime. Son essai historique Les deux patries mérite une attention particulière. Mais, pour l’heure, c’est sa biographie de Louis XVI que les éditions Litos viennent de rééditer.

Tandis que, le 16 juin 2025, la statue de Louis XVI a été retirée du centre-ville de Nantes pour être remplacée par une œuvre « d’art moderne », rééditer cette biographie de Louis XVI le roi bienfaisant s’avère une œuvre d’utilité publique qu’il faut soutenir.

Un roi qui ne laisse pas indifférent

Chaque année, le 21 janvier, dans la plupart des villes de France et jusque dans les campagnes reculées, une messe à la mémoire du roi Louis XVI est célébrée. Chaque année aussi, le même jour, les fédérations départementales de la très maçonnique Libre Pensée organisent un banquet républicain, dit banquet « tête de veau », fêtant de cette manière la « décollation de Louis XVI et la naissance de la République ». Louis XVI reste un symbole.

Jean de Viguerie n’a pas voulu rédiger une hagiographie. Il s’est attaché à réaliser un véritable travail d’historien, travaillant presque exclusivement sur les documents de l’époque, scrutant ses paroles et ses écrits, essayant de percer à jour la véritable nature du combat mené contre lui.

Le mythe du roi indolent

Les contemporains de Louis XVI et à leur suite les historiens l’ont souvent jugé. Les jugements des uns et des autres sont souvent inexacts, mais l’accusation la plus fausse est celle d’indolence. L’histoire de ce règne nous fait voir en effet un homme sinon d’action, du moins désireux d’agir. Il arrive avec un programme de gouvernement. La volonté de réaliser ce programme ne le quittera jamais. Jusqu’à la fin, il veut être le roi bienfaisant et le prouver par ses actes.

Nous le voyons pendant toute la durée de son gouvernement de roi absolu s’efforcer continuellement d’agir pour le bien de ses sujets. Nous le voyons tenter d’améliorer la vieille monarchie, combattre pour moins d’inégalité devant l’impôt, et pour donner aux administrés qui n’en avaient pas une représentation provinciale. Nous le voyons enfin conduire une politique extérieure ambitieuse, et prendre sur l’Angleterre la revanche de la guerre de Sept ans, tout en faisant triompher la cause de l’indépendance américaine. La Révolution venue, il ne s’efface pas devant elle. La diminution de son autorité ne le laisse pas sans réaction. Enfin, en 1792, à deux reprises il oppose son veto à certaines décisions e l’Assemblée. Tout cela n’est pas d’un homme indolent.

Seulement ce prince résolu et appliqué ne l’est que par devoir. Le métier de roi lui pèse et lui est difficile. La politique est étrangère à son esprit. Ne connaissant pas les hommes, il ne sait ni récompenser, ni punir, ni commander, ni prévoir. Il prend certaines décisions irréfléchies dont il ne sait pas mesurer les conséquences. Ce sont d’abord les étranges et inexplicables erreurs du début du règne. Ce sont ensuite le renvoi de Necker et le recours à une Assemblée de notables ferment résolus à défendre leurs privilèges. C’est enfin et surtout la convocation des Etats Généraux à un moment où l’on sait déjà que ces Etats usurperont la fonction royale. Il sait les réformes nécessaires, mais il ne sait pas les réaliser. Il est perdu dès qu’il entre dans l’exécution, ne sachant pas proportionner ses ambitions à ses moyens. Ce défaut de clairvoyance a pesé lourd. Il a conduit le régime à sa perte.

Jean de Viguerie montre que Louis XVI ne livre pas n’importe quel combat. Il affronte des puissances extrêmement subversives de l’ordre établi, et dont il n’y avait eu jusqu’alors aucun exemple connu. Bien des chefs d’Etat après lui ont dû affronter les idéologies révolutionnaires, mais lui a été le premier. Son destin est unique.

Vertueux jusqu’au sacrifice ultime

Louis XVI est resté toujours un homme vertueux et bon. Il a toujours été animé d’une sainte horreur de la guerre civile. Il domine son malheur par son sacrifice. L’idéal du roi se sacrifiant pour son peuple lui avait été inculqué dès l’enfance. Il le fait sien, d’autant mieux que les épreuves des dernières années le conduisent à une vie chrétienne plus profonde.

En offrant sa vie en sacrifice à l’exemple de son Rédempteur, il réalise parfaitement la vocation royale exprimée par son sacre, et surtout dans le rituel de l’intronisation. En effet selon ce rite, après avoir été oint de l’huile de la sainte ampoule, il avait été conduit sur un trône élevé d’où il pouvait être vu de tous. On signifiait ainsi que le roi ne s’appartenait plus. Le rituel du roi exposé signifiait l’abnégation. Jusqu’au sacrifice total.

Un livre indispensable pour bien connaître Louis XVI.

Ex Libris

Louis XVI le roi bienfaisant, Jean de Viguerie, éditions Litos, collection Histoire, 607 pages, 10,90 euros

A commander en ligne sur le site de l’éditeur

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