Le pape François s’est rendu, dimanche 23 février 2020, à Bari afin de clôturer la rencontre des évêques du pourtour méditerranéen autour du thème Méditerranée, frontière de paix.

Un moment privilégié, compte tenu de la ligne idéologique empruntée par la majorité des prélats présents, pour marteler son sempiternel discours sur la sacro-sainte obligation pour les Européens d’accueillir tous les migrants qui frappent à sa porte et/ou y entrent clandestinement. Et cette fois-ci, El papa argentin a sorti l’artillerie lourde pour attaquer les mouvements souverainistes et identitaires, nommés par la presse en dérision « populistes ». De Bari, pour clore le sommet promu par la CEI , le Pape rappelle que « l’accueil en élevant les murs est impensable ». Et compare les discours des nouveaux dirigeants « populistes » avec ceux des totalitarismes des années 1930. 

« La rhétorique de l’affrontement des civilisations ne sert qu’à alimenter la haine », a déclaré le pape François aux 58 évêques présents dans la basilique pontificale Saint-Nicolas de Bari, avant de dénoncer les « discours de peur » de ceux qui voient dans les flux migratoires une invasion, à tort selon lui.

« Nous n’accepterons jamais que celui qui cherche l’espérance en prenant la mer meurt sans recevoir de secours, ou que celui qui arrive de loin devienne la victime d’exploitation sexuelle, soit sous-payé ou recruté par les mafias. »

Le pape François ne le cite jamais, mais dans son homélie la référence à Matteo Salvini semble évidente. Un message clair à ceux qui, comme La Lega et Fratelli d’Italia, s’opposent vigoureusement en Italie aux politiques des “ports ouverts” sans si et sans mais. « Certes, l’accueil et une intégration digne sont des étapes d’un processus qui n’est pas facile. Cependant, il est impensable de s’y engager en construisant des murs», a-t-il répété, avant de lancer ces quelques mots  : 

«Moi, cela me fait peur quand j’écoute les discours de certains leaders des nouvelles formes de populisme, cela me fait penser aux discours qui semaient la peur et ensuite la haine, dans les années 1930. »

En résumé, Matteo Salvini, Orban, et les autres défenseurs de la civilisation européenne et chrétienne, sont des clones de Hitler et Mussolini, pas moins !  

Une reductio ad Hitlerum outrancière qui montre le pape « de la fin du monde » bien éloigné de la réalité des aspirations “à rester comme ils sont” des populations pauvres et peuples du Vieux Continent. Un pape moderne, ami de ce sentiment altruiste déconnecté de la raison et destructeur des nations et de la civilisation chrétienne européennes. Un pape bien dans la ligne de la religion d’amour de l’Autre avant son proche prochain promue par Vatican II et ses « vertus désordonnées et décrépites » pour reprendre le mot de Chesterton sur les « vertus chrétiennes devenues folles parce qu’isolées l’une de l’autre et parce qu’elles vagabondent toutes seules ».

Mais les « populistes » d’aujourd’hui, amoureux de leur patrie et de leur civilisation, ont de leur côté la saine théologie catholique traditionnelle. Voici ce qu’écrivait sur l’Amour de la patrie le grand évêque français du XVIIe, Bossuet, qui fut ami de la raison, fin politique, sain théologien et catholique toujours :

« Si l’on est obligé d’aimer tous les hommes, et qu’à vrai dire il n’y ait point d’étranger pour le chrétien, à plus forte raison doit-il aimer ses concitoyens […]. Tout l’amour qu’on a pour soi-même, pour sa famille, et pour ses amis se réunit dans l’amour qu’on a pour sa patrie, où notre bonheur et celui de nos familles est renfermé. » (Bossuet, Politique tirée de l’Ecriture sainte ; article « Amour de la Patrie », 1709).

Francesca de Villasmundo

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