Saint Benoît-Joseph Labre, Pèlerin, Mendiant, Cordigère franciscain, seize avril
Il fut remarquable par le mépris de lui-même et la pratique volontaire d’une extrême pauvreté.

De la férie : messe du deuxième dimanche après Pâques 

Sanctoral

Saint Benoît-Joseph Labre, Pèlerin, Mendiant, Cordigère franciscain (1748-1783)

Benoît-Joseph Labre naquit à Amettes, diocèse d’Arras, et fut l’aîné d’une famille de quinze enfants. Âgé de douze ans, il fut reçu chez son oncle paternel, curé d’Érin, pour faire ses études en vue du sacerdoce. Après la mort de son oncle, Benoît-Joseph passa chez son oncle maternel, vicaire de Conteville, où il ne fit que grandir dans la mortification et la prière. Son attrait était toujours vers le Saint-Sacrement devant lequel il s’abîmait des heures entières en contemplation.  Il y avait longtemps que Benoît-Joseph aspirait à une vie plus parfaite: « Être prêtre est bien beau, disait-il; mais j’ai peur de me perdre en sauvant les autres. » Il finit par vaincre les résistances de ses parents et entre chez les Chartreux, espérant y trouver sa voie définitive. Il se trompait, car la Providence permet qu’il soit bientôt renvoyé par ses supérieurs, comme n’ayant pas la vocation de cet Ordre. La pensée de la Trappe, qu’il avait eue d’abord, lui revient; on ne l’y accepte pas. Ballotté de nouveau entre la Chartreuse et la Trappe, il est forcé de s’adresser enfin à Sept-Fonts, où ses scrupules, ses peines d’esprit et une maladie sérieuse donnent bientôt lieu à son renvoi. Toute sa réponse à tant d’épreuves était: « Que la Volonté de Dieu soit faite! »

C’est alors que Dieu lui inspire cette vocation de pèlerin-mendiant qui devait le mener droit, par les chemins les plus ardus de la pénitence, à une éminente sainteté. Il n’aura plus de relations suivies avec personne, vivra en solitaire au milieu du monde, ira toujours à pied, cherchera tous les lieux consacrés par la dévotion. Il sera revêtu d’un habit pauvre et déchiré, qu’il ne changera point. Un chapelet à la main, un autre au cou, un crucifix sur la poitrine, sur les épaules un petit sac contenant tout son avoir, c’est-à-dire son Nouveau Testament, l’Imitation de Jésus-Christ et le Bréviaire: tel on verra Benoît-Joseph dans ses continuels pèlerinages. La pluie, le froid, la neige, la chaleur, rien ne l’arrête; il couche le plus souvent en plein air, il vit de charité, au jour le jour, sans rien réserver pour le lendemain; il ne prend que la plus misérable et la plus indispensable nourriture, et se fait lui-même pourvoyeur des pauvres. Souvent il est le jouet des enfants et de la populace; il est regardé comme un insensé; il souffre tout avec patience et amour. Rome, Lorette, Assise et une multitude d’autres lieux saints sont l’objet de sa dévotion. Il mourut à Rome, le 16 avril 1783.

Immédiatement après sa mort, le peuple le proclama saint. Les gardiens de la morale chrétienne, les papes Pie IX et Léon XIII, ont proposé le mendiant Benoît comme exemple à une génération pétrie de matérialisme. Les premiers le béatifièrent, les seconds le proclamèrent saint de l’Église.

Martyrologe

A Corinthe, l’anniversaire des saints martyrs Callixte et Charise, avec sept autres. Après avoir enduré divers supplices, ils furent tous noyés dans la mer.

A Saragosse, en Espagne, l’anniversaire de dix-huit saints martyrs : Optat, Luperque, Successe, Martial, Urbain, Julie, Quintilien, Publius, Fronton, Félix, Cécilien, Evence, Primitif, Apodème, et quatre autres appelés Saturnin. Tous ensemble, ils furent cruellement torturés, puis mis à mort, sous Dacien, gouverneur d’Espagne. Le poète Prudence a décrit en vers leur glorieux martyre.

Dans la même ville, les saints Caïus et Crémence, qui, demeurant fermes dans la foi au Christ méritèrent, après une double confession, de participer au calice du martyre.

Dans la même ville encore, saint Lambert martyr.

Egalement à Saragosse, sainte Encratide, vierge et martyre. Après qu’on lui eut déchiré le corps, coupé un sein, arraché le foie, elle fut enfermée, vivante encore, dans un cachot et y demeura jusqu’à ce que son corps tombât en putréfaction.

A Palencia, saint Turibe, évêque d’Astorga. Soutenu par le pape saint Léon, il bannit entièrement de l’Espagne l’hérésie de Priscillien, puis, illustre par ses miracles, il reposa en paix.

A Braga, en Lusitanie, saint Fructueux évêque.

A Scissy (auj. Saint-Pair), au territoire de Coutances, en France, le trépas de saint Paterne, évêque d’Avranches et confesseur.

A Rome, l’anniversaire de saint Benoît-Joseph Labre, confesseur. Il fut remarquable par le mépris de lui-même et la pratique volontaire d’une extrême pauvreté.

A Valenciennes, en France, saint Druon confesseur.

A Nevers, en France, sainte Marie-Bernard Soubirous, vierge, de la Congrégation des Sœurs de la charité et de l’Instruction chrétienne. Toute jeune encore, elle fut favorisée à Lourdes de plusieurs apparitions de Marie Immaculée Mère de Dieu. Le pape Pie XI l’a inscrite au nombre des saintes vierges.

A Sienne, en Toscane, le Bienheureux Joachim, de l’Ordre des Servites de la bienheureuse Vierge Marie.

Cet article vous a plu ? MPI est une association à but non lucratif qui offre un service de réinformation gratuit et qui ne subsiste que par la générosité de ses lecteurs. Merci de votre soutien !

MPI vous informe gratuitement

Recevez la liste des nouveaux articles

Je veux recevoir la lettre d'information :

Nous n’envoyons pas de messages indésirables ! Lisez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.

Les commentaires sont fermés

Abonnez-vous à CARITAS !

Le numéro 1 de la tout nouvelle revue Caritas est en vente sur MCP !

Militez,

En achetant le n°1 de CARITAS : Lutter contre la haine anticatholique

En s’abonnant à cette nouvelle revue : la revue CARITAS !