Tandis que l’Espagne socialiste de Sanchez construit les plus hauts murs anti-migrants, le Royaume-Uni de Boris Johnson fait appel à l’armée pour répondre à l’assaut migratoire le long des côtes britanniques de la Manche.

Ainsi pour stopper les débarquements de migrants irréguliers en provenance de France sur la côte anglaise qui se poursuivent durant l’été, le gouvernement britannique a pris des mesures pour rendre la route empruntée par les ‘réfugiés’ « impraticable ».

Vendredi dernier, cinq autres personnes ont débarqué en Angleterre après un dangereux voyage en mer, à bord d’un petit bateau et à la merci des tempêtes, des averses et de la mer agitée. Les clandestins, qui ont été immédiatement emmenés à Douvres pour être interrogés par les agents de l’immigration, se sont présentés comme des citoyens soudanais et tchadiens.

The Guardian, dans son édition de ce même vendredi 21 août, soulignait dans un article qu’en 2020, à ce jour, plus de 5 mille migrants ont traversé la Manche en bateau. Un nombre disproportionné par rapport aux statistiques locales. Et qui aurait pu être encore plus élevé si le gouvernement britannique n’avait pas décidé de donner une réponse « militarisée » à ce phénomène désormais hors de contrôle. Si l’on fait une comparaison avec 2019, 1900 migrants ont débarqué au Royaume-Uni il y a un an.

Londres met donc tout en œuvre pour rendre « impraticable » le chemin maritime emprunté par les migrants. Car si d’un côté les pseudo-experts humanitaristes affirment que, pour éviter les drames comme celui d’Abdulfatah Hamdallah mort noyé au cours de la traversée de la Manche mercredi dernier, il faudrait renforcer les itinéraires sûrs et légaux pour les demandeurs d’asile qui souhaitent débarquer au Royaume-Uni, et ainsi créer un « appel d’air », la Grande-Bretagne veut tout bonnement empêcher l’arrivée de clandestins. Il a accru la surveillance des eaux, mobilisant des patrouilles maritimes et des appuis aériens.

Londres use de deux armes pour cela : les fonctionnaires de la soi-disant Border Force, et la Royal Air Force. Leur travail consiste à intercepter les petits bateaux dès qu’ils entrent dans les eaux britanniques pour identifier instantanément les migrants.

Les Travaillistes ont pointé du doigt le gouvernement, le qualifiant d’incompétent et manquant de compassion. Mais leur critique bien-pensante va plus loin : pour les progressistes britanniques, Londres aurait offert une réponse militarisée à une crise humanitaire, et cela, selon la doxa de l’immigrationnisme bobo, est un scandale.

Pour entrer dans les détails, les chiffres anglais sont très faibles par rapport à ceux enregistrés dans d’autres pays. Selon les données 2020 du HCR, l’Italie compte 16 942 arrivées par voie maritime, l’Espagne 10 875 et la Grèce 8 967. Quant aux nationalités des migrants interceptés par les autorités britanniques, les origines des demandeurs d’asile sont multiples. Ils vont de l’Irak à l’Iran, du Soudan à l’Érythrée en passant par le Vietnam, le Mali, l’Éthiopie, le Pakistan et le Nigéria.

Malgré ces chiffres plus faibles qu’ailleurs en Europe, Londres a cependant choisi la bonne voie à suivre : stopper, même militairement, l’invasion migratoire sur son sol.

Francesca de Villasmundo

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