Les scientifiques ont constaté que l’épandage des hormones stéroïdes féminines était toxique pour l’environnement. Il y a plusieurs raisons à cela : l’usage incontrôlé de ce type de produits pour accélérer la croissance des poulets, des veaux ; les traitements substitutifs de la ménopause, la pilule contraceptive. Dans tous les estuaires des fleuves où se concentrent des déchets organiques il a été constaté que les poissons se féminisaient ; les mâles avaient une fertilité décroissante.
En ce qui concerne les pilules oestro-progestatives prises par les femmes il est bon de savoir que 68 % des doses ingérées se retrouvent dans ce qui est appelé les émonctoires (élimination des déchets de l’organisme par les urines, la sueur et les matières fécales) pour se retrouver dans les eaux usées puis dans la nature, perturbant l’écosystème.
Des scientifiques de l’US Geological Survey (surveillance de la nature) et de l’Université du Missouri ont exposé une petite espèce de poissons d’aquarium appelés Médaka au liquide venant des usines de traitement des eaux usées ; celles-ci contenaient des doses infimes d’oestradiol qui est le constituant majeur de la pilule contraceptive. Un certain nombre d’entre eux sont devenus infertiles, d’autres ont changé de sexe ou sont morts. Leurs descendants avaient une fertilité diminuée de 30 % à chaque génération. Une telle situation selon le Pr Ramji Bhandari pourrait avoir une influence sur la procréation et la démographie. Sont concernés les hommes et les animaux de la terre. Tout simplement parce que les eaux usées se retrouvent dans la chaîne alimentaire.
Les scientifiques de l’Université d’Aberdeen en Ecosse (Paul Fowler et le Dr Stewart Rhind) ont trouvé une incidence plus élevée d’anomalies liées à l’ingestion d’hormones féminines chez les moutons des pâturages fertilisés avec des boues d’épuration (déchets stérilisés provenant des usines de traitement des eaux usées humaines). D’autres études montrent que ces eaux entraînent une dysgénésie (absence de maturation) testiculaire. Elles conseillent tout simplement de ne plus utiliser ces produits. L’économiste britannique Tim Worstal suggère que la vente de pilule contraceptive fasse l’objet d’un impôt qui permettrait d’investir pour trouver les moyens d’éliminer l’oestradiol et les bisphénols des eaux usées. Le principe étant que les pollueurs doivent êtres les payeurs.
Comme actuellement cela n’est pas fait, on ne s’étonnera pas que 50 % des espèces animales ont disparu les 40 dernières années. De plus tous les gynécologues un peu âgés ont constaté qu’en deux générations la stérilité touchant jadis majoritairement les femmes, a été largement dépassée par celle des hommes remplissant désormais les consultations de procréation médicalement assistée. Les mâles se dévirilisent.
Le texte intégral de l’étude US Geological Survey et de l’Université du Missouri est disponible en ligne ici pour les acharnés de la pilule (Scientific Reports de mars 2015).
Notre commentaire est double. Ces faits connus depuis longtemps restent ignorés du public. Ceci parce que les intérêts économiques et idéologiques en jeu sont colossaux. Par ailleurs les écologistes soi-disant protecteurs de la nature, en faisant la promotion de la contraception hormonale, ont une grande responsabilité dans les modifications de l’écosystème et la disparition des animaux sauvages. La nature se venge toujours.
Dr Jean-Pierre Dickès
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