Mythe de la modernité conciliaire, le progressisme, idéologie dogmatique et totalitaire, génère une perpétuelle révolution conduisant à la déification de l’Homme et de sa liberté.

Évacuant la Croix du Christ, émancipant l’homme du surnaturel, les souffrances de l’humanité, dont le Christ s’est fait le libérateur strictement naturel, deviennent le point central des réflexions des cénacles vaticanesques dans le but, si souvent proclamé par les papes conciliaires, de « construire un monde meilleur » par opposition au monde d’avant.

Dans cette optique progressiste, qui est l’âme profonde de l’Église issue de Vatican II, celle-ci se doit de se réformer continuellement pour « s’harmoniser », autre mot chéri des papes conciliaires et spécialement de l’actuel, avec le monde moderne, ses pompes et ses œuvres, afin d’aller à la rencontre de l’homme, son frère, de son temps.

Le progressisme conciliaire se construit dans une dynamique révolutionnaire et hégélienne : deux pas en avant, un pas en arrière ! Aussi si le pontificat du pape Benoît XVI, malgré la mentalité typiquement libérale et moderniste du pape lui-même, peut se concevoir comme un frein à ce mouvement d’évolution dogmatique, doctrinal, disciplinaire, se rendant effrayant par la violence de son apostasie à la sphère conservatrice de l’Église conciliaire, le règne du pape François a renoué avec la révolution ouverte et visible : les synodes bergogliens en furent un exemple éclatant, et le futur Synode sur l’Amazonie, d’après les informations publiées et l’Instrumentum laboris, sera sur le même tempo.

Un tempo inquiétant pour les conservateurs qui évoquent « une mystérieuse réunion » au Vatican qui aurait impliqué certains cardinaux et évêques de la garde rapprochée du pape argentin, et cela en vue d’organiser ce synode, inscrit dans l’agenda de la révolution bergoglienne par rapport au célibat sacerdotal et au « ministère des femmes » mais aussi de l’écologisme intégral, nouveau messianisme post-moderne promu au rang de mission primordiale et urgente de l’Église post-concile.

Deux sources mentionnent ce sommet secret : Corrispondenza Romana, qui parle des « conspirateurs pan-amazoniens » et le blog de Marco Tosatti qui évoque une « mystérieuse réunion allemande ». « Changer de paradigme » est la préoccupation de ces ecclésiastiques qui assument ouvertement leur progressisme. L’évêque Overbeck, qui d’après les sources citées, ferait partie de ce conciliabule, avait d’ailleurs déclaré en mai dernier à propos de ce Synode :

« Rien ne sera plus comme avant. »

Les cardinaux qui auraient participé à cette réunion seraient quatre : le cardinal brésilien Claudio Hummes, le rapporteur général du futur synode, connu pour sa volonté de changer le célibat sacerdotal, le prélat italien Lorenzo Baldisseri, secrétaire général du synode des évêques, le théologien ultra-progressiste Walter Kasper et l’archevêque viennois gay-friendly, le cardinal Christoph Schönborn. Le cardinal teutonique Reinhard Marx n’aurait pas été présent bien que partageant les mêmes idées révolutionnaires. En revanche, quelques évêques allemands auraient été de cette rencontre qui travaille à ce que cette nouvelle Église conciliaire soit définitivement enlacée au monde post-moderne et coupée de toute sève traditionnelle ! Faire, enfin et totalement, table rase du passé, dans le sillage de Vatican II…

Francesca de Villasmundo

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