Les parents de Mauranne et Laura, les deux jeunes victimes d’un attentat gare Saint-Charles à Marseille en 2017, attaquent l’Etat en justice. Ce dernier se retrouve donc sur le banc des accusés, et sa politique immigrationniste avec. 

Le 1er octobre 2017, Mauranne et Laura croise sur le parvis de la gare Saint-Charles la route d’Ahmed Hanachi, un Tunisien de 29 ans connu sous de multiples alias, qui tue les deux cousines à coups de couteau en criant « Allah Akbar ». Peu de temps après, l’attentat est revendiqué par Daech.

Mercredi dernier, deux ans après le drame, les parents des deux victimes poursuivent l’Etat devant le tribunal administratif de Lyon, à leurs yeux responsable de la mort de leurs filles.

En effet, deux jours avant l’attentat, Ahmed Hanachi avait été placé en garde à vue après avoir été accusé de vol à l’étalage dans un magasin du centre commercial de la Part-Dieu à Lyon. Mais le jeune homme avait été relâché le lendemain sans mesure d’éloignement, ni placement en rétention alors qu’il était en situation irrégulière.

A l’issue de sa garde à vue, la procédure judiciaire avait en effet été finalement classée sans suite par le parquet de Lyon, faute d’éléments suffisants. Les services de police avaient saisi la police aux frontières pour le faire expulser. Mais la préfecture du Rhône ne lui avait jamais délivré d’OQTF (obligation de quitter le territoire français),arguant que le centre de rétention de Lyon Saint-Exupéry était saturé.

De plus, l’officier de permanence chargé de signer ce type de document n’était pas joignable, puisqu’invité à une cérémonie officielle. Autant de « dysfonctionnements » d’un système pointé dans un rapport de l’inspection générale de l’administration en octobre 2017, qui avaient notamment abouti au limogeage du préfet du Rhône alors en place, Henri-Michel Comet.

Les deux avocats des familles, Me Alice Cabrera et Me Béatrice Dubreuil, rappellent que des places étaient disponibles dans plusieurs centres de rétention à Lyon et ses alentours au moment où le terroriste aurait dû être enfermé.

Mais surtout, selon eux, « la carence fautive de l’Etat résulte exclusivement dans le fait qu’aucune mesure d’éloignement n’a été prise à l’encontre d’Ahmed Hanachi, le sous-préfet de permanence n’ayant pas été saisi par l’agence de permanence. » De quoi « anéantir les chances d’éviter l’assassinat à caractère terroriste de Mauranne et Laura », puisque, s’il avait été placé en rétention comme prévu, « Ahmed Hanachi n’aurait pu, dans ces conditions, reprendre le train de Lyon vers Marseille le soir même, après avoir été libéré, et commettre ces assassinats à caractère terroriste dès le lendemain. » « L’Etat n’a pas pris la peine de vérifier la dangerosité de cet individu, c’est quand même grave », s’indigne Me Alice Cabrera.

Dans cette affaire, l’Etat plaide non-coupable : il y va en effet de la crédibilité de sa politique immigrationniste, et de son plaidoyer anti-raciste pour le “vivre-ensemble”. Que le peuple cultive l’utopie et ne s’avise pas de penser que les gouvernements successifs par leur politique laxiste d’accueil des clandestins ont favorisé l’introduction et l’installation d’individus dangereux sur le territoire français…

Francesca de Villasmundo

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